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Pierre Mansat et les Alternatives

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> Sur cadre de ville.com: Pierre Mansat : "Paris Métropole atteint une certaine maturité"

assises de la métropole + conference metropolitaiPierre Mansat : "Paris Métropole atteint une certaine maturité"

En juin 2010, le syndicat mixte d’études issu de la Conférence métropolitaine aura un an. A l’issue d’un séminaire de deux jours, les 15 et 16 avril derniers, l’organisme met en place sa première action d’envergure en lançant un appel "à 100 initiatives pour la métropole". A cette occasion, Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris chargé de Paris Métropole et des relations avec les collectivités territoriales d’Ile-de-France précise les objectifs de cette campagne. Plus généralement, il évoque les défis que doit relever le syndicat.

Propos recueillis par Marie-Douce Albert


cadredeville.com - Avec cet appel à initiatives, il semble que Paris Métropole engage véritablement sa première action.
Pierre Mansat - Paris Métropole est avant tout une scène politique qui réunit désormais 109 membres. Nous sommes nombreux, et nos disparités sont considérables. Le mouvement est donc un peu difficile à engager et, personnellement, j’aimerais que les choses aillent plus vite.  On peut toutefois considérer cet appel à initiatives comme un premier acte d’envergure. C’est la preuve que le syndicat est en train d’atteindre une certaine maturité.

"Le Grand Paris va s'enliser"

CdV - Quel est l’objectif de cette campagne "100 initiatives pour la métropole" ?
P. M. - Force est de constater que des mécanismes de fond amènent les collectivités plus à se dissocier qu’à se rapprocher : la richesse se polarise sur certains lieux, les difficultés se concentrent ailleurs… Par ailleurs, le Grand Paris va s’enliser, en raison des difficultés rencontrées actuellement sur la loi en discussion, mais aussi du désaccord profond entre l’Etat et la région Ile-de-France. Les collectivités locales ont donc une très forte envie de faire autre chose, sans attendre 20 ou 30 ans. D’autant qu’il existe déjà des projets d’échelle métropolitaine un peu partout, et d’autres décisions très concrètes peuvent être prises dès maintenant.
La métropole, c’est un fait, existe déjà. Il s’agit donc de surmonter le quant-à-soi, le localisme, pour faire émerger des initiatives qui ont ce sens métropolitain, et ce, dans tous les domaines.

CdV - Quel sera le bénéfice pour les projets qui seront ainsi labellisés "Paris Métropole" ?
P. M. - Ce label représente déjà un changement psychologique très fort : il s’agit de mutualiser les projets, de les sortir de leur isolement. Prenons par exemple la Défense : son développement ne concerne-t-il que les communes du périmètre de l’Opération d’Intérêt National, ou est-ce que tout le monde n’a pas légitimité à se prononcer sur un projet de cette envergure ?
De même, toutes les communes ou agglomérations ne peuvent pas chacune de leur côté développer des projets de centre de congrès ou autres grands équipements sans se parler.
Ensuite, les projets distingués seront soutenus. Si Paris Métropole n’a aucun moyen d’ordre financier, il a la capacité de booster les initiatives. Ce sera un atout pour les collectivités qui ont moins que d’autres les moyens de faire connaître leur action.

Les collectivités locales sont au coeur de toute avancée
CdV - Y a-t-il, derrière cet appel, la volonté de contrer la politique de l’Etat ?
P. M. - Cette action n’a pas valeur d’opposition. Il s’agit d’affirmer que les collectivités territoriales sont au cœur de toute avancée. Nous ne contestons pas que l’Etat doive définir le sens collectif, mais il ne peut pas le faire seul. La décentralisation est passée par là, et les collectivités sont donc au moins aussi pertinentes pour dire l’intérêt général.

Les choses ont de toute façon commencé à bouger : l’Etat considère déjà Paris Métropole comme un interlocuteur. Nicolas Sarkozy l’a exprimé dans son interview à l’Architecture d’Aujourd’hui, fin février (
> Lire l'article de cdv.com), et le syndicat sera représenté dans l’Atelier du Grand Paris.

CdV - Quels sont les principaux enjeux désormais pour le syndicat ?
P. M. - Il continue à grandir, et le défi aujourd’hui, c’est l’arrivée de collectivités de droite. Les dernières entrées sont la communauté de communes de Charenton-le-Pont – Saint-Maurice ou le syndicat d’agglomération nouvelle de Val d’Europe.
Par ailleurs, j’aimerais qu’on ouvre le chantier de la gouvernance, et, normalement, Paris Métropole devrait prendre des initiatives pour lancer ce débat.


CdV - Dans le même temps, la ville de Paris continue de passer des accords de partenariats spécifiques avec certaines communes. Est-ce compatible avec l’ambition de rassemblement de Paris Métropole ?
P. M. - Ces protocoles sont surtout des outils opérationnels, par exemple sur des projets d’aménagement. Nous préférons éviter les accords fourre-tout. Ainsi, avec Plaine Commune, nous travaillons sur le premier quartier "intercommunal", à cheval sur Paris, Saint-Denis et Aubervilliers (
> lire l'article de cdv.com). Il existe ainsi une douzaine d’accords de ce genre avec des communes, auxquels viennent s’ajouter deux ententes interdépartementales avec le Val-de-Marne et - mais celle-ci fonctionne moins bien - avec la Seine-Saint-Denis.

Paris ne les recherche pas particulièrement, et je ne revendique pas de pouvoirs spécifiques. Par exemple, pour l’accord de coopération signé en février avec Les Lilas, c’est son maire qui souhaitait affirmer un lien spécifique avec Paris. A l’inverse, d’autres collectivités jugent qu’elles peuvent traiter d’égal à égal avec nous.
En tout cas, avant de penser à augmenter le nombre de tels partenariats, il faut faire vivre ceux qui existent. Une fois signés, ils doivent produire. Or, cela demande des rencontres régulières, très chronophages. C’est très lourd.

- Pour plus d’informations :
http://www.parismetropole.fr et le blog de Pierre Mansat : http://www.pierremansat.com

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