21 Avril 2010
L'AFP
je corrige, je n'ai pas dit que la loi se terminait en eau de boudin, mais "que nous ne voulions pas que le débat sur le grand Paris soit étouffé, se termine en eau de boudin". D'où l'appel à initiatives. Pierre Mansat
Grand Paris: "il y a un risque terrible d'échec", selon Paris Métropole
PARIS, 19 avr 2010 (AFP) - Le président du syndicat de collectivités franciliennes Paris Métropole Jean-Yves Le Bouillonnec (PS) a estimé lundi qu'"il y a un risque terrible d'échec pour tout le monde", avec la façon dont le gouvernement s'y prend pour construire le Grand Paris.
"On sent qu'il y a un risque terrible d'échec pour tout le monde, jamais le Grand Paris ne se fera sans les collectivités", a déclaré le député-maire de Cachan (Val-de-Marne), en présentant un "appel à initiatives" s'adressant aux 108 adhérents du syndicat et à ceux qui le rejoindront d'ici l'été.
Alors que le projet de loi sur le Grand Paris prévoyant essentiellement une double boucle de métro autour de Paris (ou Grand Huit) est en cours d'examen au Parlement, M. Le Bouillonnec a affirmé que "ce n'est pas le Grand Huit qui va faire la métropole".
Selon lui, si le projet du gouvernement se "résumait" à cette double boucle, ce serait "une catastrophe".
Pierre Mansat (DVG), adjoint au maire de Paris chargé des relations avec les collectivités locales, a affirmé que le projet de loi "s'est déjà terminé en eau de boudin".
"L'Etat est mal parti pour donner du sens à ce projet", a déclaré le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin (DVD).
Lorsque le texte sera adopté par le Parlement, après la réunion de la commission mixte paritaire (députés-sénateurs), qui aurait lieu vers le 20 mai seulement, Paris Métropole "essaiera de nouveau de rentrer en débat" avec le secrétaire d'Etat Christian Blanc (région-capitale).
M. Le Bouillonnec a jugé la suppression du débat public sur le projet de la région Arc Express "totalement anachronique" et contradictoire "avec l'affirmation de la compétence de la région à développer (son) plan de mobilisation pour les transports".
Il a estimé qu'en matière de construction de logements "refiler le bébé au préfet de région c'est une aberration compte tenu des stratégies à développer".
"Le problème du logement, il sera abouti le jour où on arrivera à faire travailler ensemble l'Etat, les collectivités territoriales et les organismes", a-t-il dit.
eb/aml/bg