5 Mars 2011
Depuis moins d'un mois, Paris métropole a accueilli onze nouveaux membres, l'Atelier international du Grand Paris a enfin un président, auprès duquel Jean-Paul Huchon a entériné la participation de l'Ile-de-France et le projet d'aménagement des berges de la capitale a été approuvé par le préfet.
Est-ce le Grand Paris des petits arrangements ?
Ça faisait deux ans qu'on attendait ! Paris métropole sera l'espace de la gouvernance avec l'Atelier international du Grand Paris (AIGP), c'est un bon cadre qui nous permettra d'avancer.
Jusqu'à maintenant, cela tendait à se résumer à un projet de transport. L'AIGP a promu l'idée d'une troisième voie. L'arrivée de Maurice Leroy [le récent ministre de la Ville et chargé du Grand Paris, qui a réussi une « synthèse » des projets de l'Etat et de la région. ndlr], a été déterminante : il a su dénouer les choses. J'ai déjà travaillé avec lui. Il connaît la question urbaine et a réuni habilement tout le monde dans le même bocal : les architectes, les institutions, les différents conseils régionaux…
On peut m'accuser de naïveté, mais j'ai tendance à lui faire confiance : le Grand Métro est maintenant dans l'esprit d'un Grand Paris solidaire avec beaucoup plus d'action à l'Est et au Nord que prévu dans le projet initial.
Le projet des berges de la capitale a été beaucoup concerté avec les communes limitrophes… Est-ce que Paris pourrait prendre la décision tout seul ? Aujourd'hui, oui. Dans un proche avenir, sûrement pas… Cette belle idée de reconquête piétonnière des bords du fleuve n'obère en tout cas pas l'avenir du Grand Paris. S'il faut arbitrer, je préfère évidemment ça aux bagnoles.
Quant à Jean-Paul Huchon, je ne crois pas qu'il ait d'arrière-pensées… C'est plutôt la « méthode Momo » qui a fonctionné : quand les gens ne sont pas maltraités et qu'on les écoute, ça se passe bien.