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Pierre Mansat et les Alternatives

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Dans Le Monde: "Métropole du #GrandParis : la droite veut imposer le pouvoir des communes"

Métropole du Grand Paris : la droite veut imposer le pouvoir des communes

LE MONDE | 14.04.2014 à 12h24 | Par Béatrice Jérôme

Au lendemain de sa débâcle électorale en Ile-de-France, la gauche a perdu tout espoir de gouverner la métropole du Grand Paris (MGP), dont elle espérait prendre les commandes lors de sa création, le 1er janvier 2016. L'UMP et l'UDI devraient disposer d'une large majorité dans le futur conseil métropolitain représentant les 124 communes de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis.


Mais pour la droite, cette divine surprise est un cadeau empoisonné. Avant de prétendre à la présidence de cette institution, qui a vocation à devenir le bras armé de la politique du logement à l'échelle de l'agglomération, elle entend s'efforcer de faire oublier qu'elle l'a jusqu'ici dépeinte comme un « monstre technocratique ».

« Nous allons engager la bataille pour imposer au gouvernement une autre manière de diriger la petite couronne de Paris », prévenait Patrick Devedjian, patron (UMP) du département des Hauts-de-Seine, au soir du second tour des municipales. La droite s'apprête à ouvrir les hostilités au sein de la mission de préfiguration que le gouvernement compte mettre en place à la mi-mai. Ses travaux vont forger les règles de fonctionnement et de financement de la MGP, qui feront l'objet d'ordonnances prises par le gouvernement en 2015.

 

La priorité de la droite est de redonner aux maires les pouvoirs que « la future Métropole dissout comme un sucre dans un café », affirme Patrick Ollier, maire (UMP) de Rueil-Malmaison. Négociateur en chef de l'UMP au sein de la mission, le député des Hauts-de-Seine prétend corriger « l'énorme bêtise » du gouvernement, qui a décidé de supprimer les 19 intercommunalités existantes dans le périmètre de la MGP pour les remplacer par des territoires, censés n'être que des courroies de transmission des décisions prises par l'exécutif métropolitain.

Il n'est pas le seul à s'élever contre cette dissolution. Le PCF y est violemment hostile et le PS est très inquiet. « La métropole va concentrer tous les moyens financiers des anciennes intercommunalités sans être obligée de financer leurs politiques de proximité, qu'il s'agisse de la culture, du sport, du traitement des déchets », déplore Gérard Cosme, maire (PS) du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis).

« Les communes vont devoir en supporter seules les charges », redoute cet élu, président de la communauté d'agglomération Est-Ensemble. « La métropole ne doit pas être un énorme machin centralisé sans un échelon intermédiaire capable d'impulser des dynamiques territoriales », prévient Pierre Mansat, chargé de la Métropole auprès d'Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris.

 

De droite et de gauche, les élus réclament un « statut sui generis » pour les territoires, qui leur donne le pouvoir de gérer leurs personnels, leurs compétences et, en partie, leur fiscalité. « Si, d'ici cinq mois, nous constatons que le gouvernement refuse de nous entendre, nous déposerons une proposition de loi visant à redonner aux territoires une partie des pouvoirs des intercommunalités », menace Patrick Ollier.

Cette stratégie de la négociation au long cours n'a pas que des adeptes à l'UMP. « De cette manière, nous n'arriverons qu'à des ajustements minimaux », prédit Roger Karoutchi. Le sénateur (UMP) des Hauts-de-Seine souhaite en découdre avant l'été. « Si le gouvernement ne revoit pas de lui-même le statut des territoires », à l'occasion du nouveau volet de la loi de décentralisation, présenté en conseil des ministres en mai, « nous déposerons une proposition de loi visant à reporter la date butoir du 31 décembre 2015 pour la disparition des intercommunalités », prévient-il.

DES GAGES D'OUVERTURE

Plutôt qu'un moratoire de la MGP, Valérie Pécresse, députée des Yvelines, propose que la droite en prenne la présidence en 2016 « pour la réformer de l'intérieur » puis, dans un second temps, abroge la loi actuelle pour créer une nouvelle institution.

Soucieuse de donner des gages d'ouverture aux élus, Marylise Lebranchu, la ministre de la décentralisation, s'est engagée auprès d'eux, dans une lettre datée du 10 avril, à tenir compte « des travaux de la mission » de préfiguration pour organiser « l'exercice des compétences de proximité des territoires ».

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