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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Elections municipales à Paris:Paris-Métropole, démocratique, écologique et solidaire

Paris-Métropole, démocratique, écologique

et solidaire

téléchargez le document >>> http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/plateforme-29.10-pr-ambule.pdf

Préambule

Paris est une ville exceptionnelle. La trace des siècles, la créativité économique et culturelle, les richesses produites, une certaine façon d’être une métropole et une ville populaire, une image urbaine qui s’est façonnée tout au long de son histoire constituent un patrimoine incomparable. Mais Paris subit de plein fouet les conséquences de tendances lourdes. En premier lieu, le prix du foncier, de l’immobilier, des loyers qui continue de renvoyer la population – des plus modestes aux cadres - à la périphérie, et qui réserve le cœur de la ville aux plus nantis ou pire à la spéculation et ses logements vides. La centrifugeuse sociale fonctionne à plein! Et ce bien que Paris connaisse, depuis 2001, sa première expérience municipale de gauche. Une vraie rupture qui a donné la priorité à la démocratie, à l’écologie et à la solidarité : transports collectifs, logement social, petite enfance, liens avec la banlieue, services publics… Sur la scène internationale, Paris a retrouvé sa place parmi les grandes cités démocratiques. La Gauche unie - conduite par Bertrand Delanoë - a marqué sa différence. Après des années d’une gestion de droite, Paris avait accumulé des retards lourds en matière d’équipements publics. En réduisant le rôle de Paris à la résidence du pouvoir national, la droite avait affaibli son rayonnement international. En rejetant le Paris populaire, elle l’avait désincarné.

Au cours de la prochaine mandature, un cap devra être franchi à la hauteur des enjeux actuels et surtout futurs. Il faut enrayer les engrenages de la loi du profit et affirmer le droit de vivre et d’habiter dans la capitale.

Le destin des grandes métropoles au bal de la mondialisation n’est pas irrésistiblement à la dissociation sociale, économique et urbaine. L’avenir est à la ville vivante, à la ville du partage et de la solidarité, à la ville résolument écologique. L’avenir est à Paris-Métropole. Lutter contre la spéculation immobilière et construire des logements, réduire la production de gaz à effet de serre, construire les équipements publics, s’engager encore plus résolument pour le service public, mettre en œuvre une démocratie moderne et participative… autant d’enjeux pour un Paris moderne.

La ville que nous voulons.

Qu’est-ce que la ville, sinon le rassemblement de la diversité et la mise en commun en un même espace ? Diversité de populations et de fonctions (logement, activités économiques, commerces, services publics, loisirs, espaces publics...) qui provoque rencontres, échanges, convergences, confrontations… Bref, du mouvement créatif qui s’exprime à travers le cosmopolitisme, le dynamisme économique, la recherche et l’innovation, la création artistique… Se poser cette question, c’est à la fois interroger notre façon d’occuper la ville et notre façon de la vivre ensemble.

      > La ville intensément vivante

Les conceptions s’affrontent sur ce que doit être la ville : densité, diversité, espace public, modes de déplacements, dans un contexte d’urgence écologique. Au contraire de ceux qui rêvent d’un Paris-musée réservé à quelques « happy few », nous affirmons clairement le choix d’un cœur de métropole compact, économiquement actif, socialement divers, accueillant pour les familles et solidaire de toute l’agglomération. La ville intense est efficace aujourd’hui et pour demain. Elle améliore la qualité de vie de chacun, elle limite l’empreinte écologique. La ville compacte préserve la cohésion sociale, favorise l’échange, la créativité et l’innovation de toute sorte (technologique, scientifique, artistique, sociale). C’est ce choix qui doit prédominer dans les espaces à aménager, notamment aux portes de Paris, pour y faire émerger une réelle qualité de vie. Tout en préservant des espaces libres, il s’agit de construire mixte : logements, commerces de proximité, hôtels d’entreprises, cinémas, équipements, jardins publics, etc. Tous ces éléments qui font la qualité spécifique de la vie parisienne ne sont possibles que dans un environnement dense qui participe de l’identité de Paris. Paris, n’est pas un village ! Et Paris est une ville ouverte au monde : première destination touristique du monde et riche de son multiculturalisme, Paris-Métropole, ville-monde, doit être ville de l’ailleurs et ville d’accueil. 

      > Paris-Banlieue : un PACS pour la vie !

Vu d'ici comme de l'étranger, Paris c'est Paris « grand angle ». Les spectateurs du stade de France à Saint-Denis, les touristes à Marne la vallée, les scientifiques à Orsay-Saclay, les salariés de La Défense, les jeunes de banlieue se retrouvant aux Halles, vivent Paris-Métropole. Les pratiques des personnes, des entreprises, dessinent un bassin de vie au cœur de la région qui outrepasse les frontières administratives avec ses 300.000 Parisiens qui chaque jour vont travailler en banlieue et 900.000 Franciliens qui viennent à Paris. On habite dans une commune, on travaille dans une autre, on fait ses courses dans une troisième, on fréquente un théâtre et on rend visite à la famille encore ailleurs… Les liens existants entre ces territoires montrent qu’il est temps donner corps à l’« en commun » qui unit Paris et le reste du coeur d’agglomération. Le développement de l’agglomération ne doit pas se faire dans un rapport de domination de Paris sur les autres villes qui structurent la métropole et participent à sa dynamique. A contrario, on ne peut nier que le rayonnement de la capitale est un moteur régional, national, européen incomparable. Son aura sert les valeurs de liberté, d'égalité de fraternité auxquelles elle est identifiée. Ni domination, ni effacement, à l'opposé de la concurrence, la métropole appelle le partage et le respect. Paris-Métropole doit trouver sa cohérence par la conquête d'une démocratie d'agglomération pour coordonner les politiques publiques, répondre plus activement aux besoins de déplacements, de logements, d'emplois, d'écologie... pour dépasser les clivages territoriaux classiques. Faute de quoi les interventions publiques perdront de leur pertinence face aux pratiques urbaines réelles de nos concitoyens, mais aussi face à la loi du marché, aux grands groupes qui, eux, mettent en œuvre leur décisions et actions à l’échelle métropolitaine. Pour cela des péréquations de moyens sont indispensables, des politiques communes doivent être construites ensemble. Il s’agit d’imaginer de nouvelles coopérations entre les collectivités de l’agglomération pour mutualiser les richesses, les savoir-faire et les pouvoirs. Et de prendre résolument le parti de développer la recherche, l'emploi et la mobilité au Nord Est et à l'Est francilien. Nous faisons le choix d’une démocratie d’agglomération pour s’inscrire dans une intercommunalité de projet en trouvant une forme politique permettant de les conduire. Déjà la Conférence Métropolitaine – lieu d'échanges et de dialogue – est composée des maires de la métropole. Elle est la reconnaissance de la diversité, de l’égalité. Elle est l'expression d'une nouvelle culture de dialogue Paris-Banlieues, une première étape solide pour l’avenir. Pour les communistes, unir, ré-unir, « agglomérer » est au cœur du projet.

     > La ville du partage et de la solidarité

A l’opposé de la concurrence, la ville appelle l'« en commun », le partenariat et le partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs au bénéfice d’un développement harmonieux et commun. Paris est la ville de tous, ville d’« usage » : il relèverait d’un égoïsme absurde de réserver les richesses exceptionnelles qui font Paris à ses seuls habitants ou aux touristes. Mais Paris n’échappe pas à la dualisation urbaine et sociale. La fracture entre les arrondissements de l’ouest et du centre et ceux du nord et de l’est reste forte même si la municipalité de gauche a consacré des moyens très importants pour rééquilibrer les territoires et en finir avec la relégation qui prévalait auparavant. On a souvent l’impression qu’il y a deux villes –voire deux mondes- à Paris. Le modèle libéral d’une ville à deux vitesses agissant comme une caisse de résonance des inégalités sociales et des ségrégations urbaines a gagné du terrain. Les sans abri nous interpellent sur les trottoirs parisiens, de plus en plus de familles sont expulsées de leur logement, la précarité devient le lot d’un grand nombre... C’est insupportable, inadmissible. Et tant de richesses sont une insulte à ceux qui manquent de tout. Les collectivités ne peuvent pas tout face à ces ravages, mais elles peuvent facilement refuser les principes concurrentiels pour ce qui relève de leurs compétences essentielles au bien public: eau, traitement des déchets, action sociale, petite enfance, environnement scolaire, logement et urbanisme, culture et sports… Préférer les régies publiques, les entreprises coopératives, s'intéresser à l'économie locale en organisant les coopérations, employer des personnels statutaires : autant d'évidences à concrétiser. Et inscrites dans une exigence l’Etat doit assurer sa part.

    > La ville résolument écologique

Paris, ville dynamique, active, brillante, par son poids politique et démographique peut jouer un rôle moteur, avec d’autres collectivités, contre la prédominance du marché sur l’aménagement des villes qui consume la planète. Paris fait d’ores et déjà figure de bonne élève dans la classe des villes écologiques, il faut maintenant ambitionner la première place. Outre le développement des transports non polluants (transports en commun, Vélib’, location de voiture électriques…) et du tri sélectif, il faut consacrer des moyens importants à la réhabilitation de l’habitat existant dans la ligne fixée par le Plan Climat, particulièrement les logements sociaux. L’urbanisme et l’architecture doivent prendre la dimension écologique comme un marqueur, les nouveaux quartiers doivent être autosuffisants en énergie, petit à petit les toits végétalisés, il faut développer une éducation populaire à l’écologie famille par famille, quartier par quartier. L’école est un lieu privilégié de l’acquisition de cette culture.

     > La ville d’une démocratie active et continue

Le retard abyssal pris par la droite a été comblé depuis 2001 avec la généralisation des conseils de quartier et la création de nombreuses structures de participation citoyenne. Pour demain, Paris doit être la ville où s’expérimentent des espaces d’expression, de débats, d’initiatives, de co-élaboration élus-citoyens, qui combinent toutes les échelles de territoires (quartier, arrondissement, ville) et de transversalité (urbanisme, social, santé etc). Il faut créer les outils d’une démocratie active et continue, d’un partage du pouvoir avec les citoyens, qui permettre leur participation effective aux décisions, à commencer par les plus importantes. Et pour cela mobiliser les moyens humains et financiers nécessaires à l’appropriation des outils de la participation par toutes les couches de la population parisienne. Nous pensons qu’il est maintenant possible et nécessaire de changer d’échelle, de réaliser ce bond démocratique qui permettra à Paris de bénéficier de l’initiative de chacun de ses habitants et de ses usagers, et à chaque parisien de se sentir partie prenante de l’avenir de la capitale.

DIX idées-phares pour cet Autre Paris 

> Créer une démocratie d’agglomération pour un Paris-métropole du partage des richesses, des savoir-faire et des pouvoirs, assurant une vrai solidarité Paris-Banlieue.

 > Viser 30% de logement social et pour cela tendre à un objectif de 10 000 logement par an. Créer les conditions pour un blocage des loyers pour contrer la spéculation immobilière ; en partenariat avec les autres collectivités d’Ile-de-France, se mobiliser pour la relance de la construction (passer de 35 000 à 70 000 nouveaux logements par an en IDF). Participer à la rénovation du logement public pour son efficacité environnementale.

> Recréer les 160 000 emplois perdus pendant les décennies de gestion par la Droite, de l’emploi diversifié : -développer les services à la personne par l’emploi stable, aider les PME-PMI à trouver des locaux, soutenir la recherche et le tourisme innovant, soutenir l’émergence de nouveaux quartiers d’activités dans le Nord-Est

> Créer un réseau de Halles alimentaires du producteur aux consommateurs pour favoriser l’accès à des produits bio, de bonne qualité à prix raisonnable.

> Participer au financement des projets de métro en banlieue : rocade banlieue-banlieue, prolongement de lignes pour mieux relier le cœur d’agglomération et favoriser la mobilité de tous. C’est la condition de la réduction massive et durable des gaz à effet de serre.

> Grand emprunt d’un milliard d’Euros pour un programme de rattrapage en matière d’investissements dans de nouveaux équipements publics. Priorité aux crêches avec la construction de 40 crèches collectives, 30 hectares d’espaces verts, 20 bibliothèques médiathèques, 10 gymnases, 10 piscines, 5 patinoires. 8 résidences de personnes âgées.

> Rompre avec la délégation de service public de l’eau à la Lyonnaise et Véolia pour une gestion 100% publique de l’eau dès 2009 > Créer un OpéRaP, lieu de création et d’accueil des cultures urbaines et émergentes (slam, hip hop, rap…). Démocratiser l’accès à la culture et assurer l’égalité de tous dans l’accès au numérique. Fournir gratuitement tous les logements sociaux d’un accès Internet à très haut débit.

> Etendre l’expérience de budget participatif du 20e à l’ensemble des arrondissements parisiens et agir pour le droit de vote et d’éligibilité des Parisiens étrangers > Briser la barrière du périphérique grâce à une couronne de projets aux portes de Paris : couvertures des portes d’Aubervilliers, de Montreuil, de Vincennes, d’Ivry, d’Orléans et de Champerret et des projets urbains-phares aux portes de Bagnolet, de Charenton visant à l’excellence écologique et la liberté architecturale.

 Photo Hannah Collins True stories son site http://www.hannahcollins.net/news.php

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