Dans ce débat sur le Grand Paris, il y a une formule magique "c'est le retour de l'État". Et tout le monde approuve. Voir même en rajoute:"l'État colbertiste", ou " l'État stratège"Personne ne le conteste, certains ajoutent:" oui mais il doit apporter des financements ". Donc le retour d'un état incarnant l'intérêt collectif, et/ou un état arbitre.Une belle histoire; sauf que l'état n'est vraiment plus le même - et je n'évoque pas seulement le pilotage politique actuel de cet état.Oui aujourd'hui l'état prétend avec vigueur dire la norme, réguler, voire piloter, alors que dans le même temps c'est délité tout ce qui faisait l'état territorial, ou plus exactement on été délibèrement affaiblies, voire liquidées les organisations, leur savoir faire et leur compétences.Et que dire de la compétence financière de cet état? Ça doit être pris en compte au même titre que le discours politique et idéologique depuis des années. Tenez par exemple au moment du rapport Balladur : trop de politiques publiques, trop de collectivités, avec la petite musique démago "trop d'élus" "inefficacité".Alors si vraiment on affirme le "retour" de l'état est une bonne chose, il faut le formuler en étant lucide sur la nature et la réalité de ce retour.Et donc en tirer les consèquences sur la nature du contrat que celui ci doit passer avec les collectivités. Elles peuvent parfaitement, si on sait en créer les conditions [ Paris Métropole par exemple] incarner l'intérêt général.Pierre Mansat