10 Juin 2009
Le maire (divers droite) de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, au côté de son confrère (PS) de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain, participeront tous deux à une commission dédiée au «développement» et à «la solidarité financière». Comme le signe ultime de l’esprit de consensus qui préside, en ce 10 juin à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à la grande séance de création du syndicat mixte d’étude Paris Métropole.
Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire (PS) de Cachan (Val-de-Marne) est, d’entrée, élu à l’unanimité pour un an. Ses deux concurrents, Patrick Braouezec, président (PCF) de la communauté d’agglomération de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) et Philippe Laurent, maire (divers droite) de Sceaux (Hauts-de-Seines), ont fini par jeter l’éponge.
Pluralisme politique
Ils intègrent un cercle de cinq vice-présidents. En feront aussi partie le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, le président (PS) du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon ainsi que le premier magistrat (UMP) de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) Jacques J.P. Martin.
Le syndicat mixte se compose, pour l’heure, de 93 entités : la région, six départements (75, 77, 91, 93, 94, 95), 67 communes et 19 intercommunalités. Les élus de droite, jusqu’alors rétifs, pourraient, à l’instar de Patrick Devedjian, patron (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, y entrer dans les prochaines semaines.
«Notre dispositif d’animation est pour l’instant, volontairement restreint et resserré pour que les collectivités de la majorité présidentielle puissent le rejoindre», insiste Pierre Mansat, adjoint au maire (PCF) de la capitale en charge de Paris Métropole. Les statuts ont été revus dans le sens d’un plus grand respect du pluralisme. Jean-Yves Le Bouillonnec vise un nombre d’entités «supérieur à 120».
Redistribution fiscale
En attendant de nouvelles arrivées, Bertrand Delanoë promet des «initiatives à court terme en matière de solidarité financière». «Si Paris Métropole demande, comme je le souhaite, que le montant du fonds de solidarité de la région Ile-de-France (NDLR : le FSRIF consacré à la péréquation entre collectivités), passe de 180 à 250 millions d’euros, cela aura du poids», plaide en écho Philippe Laurent.
Stéphane Gatignon, maire (PCF) de Sevran (Seine-Saint-Denis) en appelle lui à «une taxe foncière et une taxe d’habitation uniques sur l’ensemble de la métropole parisienne». «On ne peut se contenter d’un simple syndicat d’étude basé sur le plus dénominateur commun La question du gouvernement élu qui gèrera le plus vite possible notre métropole est centrale» s’enflamme-t-il.
Un terrain sur lequel la plupart de ses collègues se gardent bien de le suivre.