25 Juin 2008
Quelque 200 élus franciliens de gauche comme de droite, réunis mercredi pour la première fois pour confronter leurs idées sur le dossier sensible du "Grand Paris", se sont accordés sur la création d'une structure "souple" rassemblant diverses collectivités.
Quelque 200 élus franciliens de gauche comme de droite, réunis mercredi pour la première fois pour confronter leurs idées sur le dossier sensible du "Grand Paris", se sont accordés sur la création d'une structure "souple" rassemblant diverses collectivités.
Ce "syndicat mixte d'étude ouvert", qui remplacera la "conférence métropolitaine" initiée en 2006 par le maire PS de Paris Bertrand Delanoë pour faciliter les liens avec les communes proches, devrait notamment aborder les épineuses questions de la solidarité financière et des inégalités territoriales en IDF.
Réunis aux Assises de la métropole à la Plaine-Saint-Denis, dans une banlieue populaire, ces élus, allant de Jean-Paul Huchon, président PS de la Région, à Patrick Devedjian, président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, ou Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat et leader de l'UMP au Conseil régional, ont très consensuellement évoqué une "étape importante".
Pierre Mansat (PCF), adjoint au maire de Paris chargé de "Paris métropole", a qualifié d'"événement politique fondateur" la création du syndicat, qui interviendra à l'automne, et Patrick Devedjian a parlé d'"initiative heureuse". Roger Karoutchi, qui avait avancé l'idée, s'y est déclaré "tout à fait favorable".
La droite francilienne avait jusque là toujours refusé de participer aux travaux de la conférence métropolitaine.
Les principaux protagonistes du dossier étaient ainsi réunis pour la première fois, alors que le "Grand Paris", mis en avant par le président Nicolas Sarkozy, a parfois été dénoncé comme une machine de reconquête électorale de la droite en vue des régionales de 2010.
Les socialistes dirigent aujourd'hui la région et six des huit départements d'Ile-de-France, dont Paris.
Cette réunion était encore "impensable il y a quelques années", a d'ailleurs estimé le maire DVD de Sceaux Philippe Laurent.
Le secrétaire d'Etat Christian Blanc, chargé par Nicolas Sarkozy de définir une "esquisse" pour la région d'ici fin 2008, a promis qu'il ne serait pas "un technocrate enfermé dans une tour de science". Mais il a rappelé que le "gouvernement est garant de l'interêt général et du temps long".
M. Delanoë a plaidé pour un "partage des ressources", affirmant qu'il irait dans ce débat avec "courage, effort de vérité et sens de l'efficacité", sans "brader les interêts de Paris". Il a rappelé que Paris participe à hauteur de 103 M EUR sur 184 au fonds de solidarité de la région IDF, estimant qu'il faudrait être "beaucoup plus ambitieux en matière de solidarité des moyens".
"On est d'accord sur le partage, mais il faut faire les comptes", a affirmé M. Devedjian, à la tête des très riches Hauts-de-Seine, historiquement très réticents à ce partage.
Claude Bartolone, président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis a proposé la "mutualisation des droits de mutation à l'échelle de la région dès le 1er janvier 2009".
M. Huchon a estimé qu'il fallait "changer de braquet", et tripler les moyens du fonds de solidarité de la région IDF.
MM. Huchon et Blanc ont enfin évoqué la bataille autour du schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), très critiqué par les pouvoirs publics, qui auront le dernier mot sur sa signature.
Le secrétaire d'Etat à la région capitale Christian Blanc a annoncé son intention de "faire des propositions pour (l')enrichir", tandis que le patron de la région a souhaité que ce schéma ne soit pas l'objet "d'un conflit sans fin", jugeant que les démarches de l'Etat et de la région devaient "converger".
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Le Figaro
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France 3