6 Avril 2008
06.04.08 | 03h54
Le sénateur UMP Philippe Dallier, qui présentera mercredi son rapport sur le Grand Paris, annonce que ce dernier constituera "une véritable rupture démocratique, institutionnelle, fiscale", dans le supplément Paris-Ile-de-France du Journal du Dimanche.
L'élu de Seine-Saint-Denis décrit une nouvelle collectivité élue de plein exercice avec "un pilote dans l'avion", c'est-à-dire un président à sa tête. Cette collectivité serait "assise sur un périmètre géographique et dotée de compétences claires et de ressources financières bien définies" selon l'hebdomadaire. "Le Grand Paris constituera une véritable rupture démocratique, institutionnelle, fiscale, de nature à redonner un dynamisme économique à une région qui en a bien besoin", a confié le sénateur, qui le voit "seul pilote efficace pour quelques dossiers majeurs".
Celui-ci s'appuie sur une enquête de l'Observatoire de la décentralisation du Sénat, à laquelle 123 maires de petite couronne et de toutes tendances ont répondu.
79,1% d'entre eux critiquent le mode de fonctionnement de la gouvernance francilienne, 70,8% sont mécontents du traitement du dossier sécurité et 81,8% de celui des transports.
86,9% des maires estiment que la crise du logement ne peut être résolue au seul niveau communal. Enfin, 81,8% des maires de la petite couronne refusent que Paris devienne le chef de file de la nouvelle agglomération.
M. Dallier envisage la suppression des départements 75, 92, 93 et 94 au motif qu'il "y a trop d'étages institutionnels". Il affirme également que le Grand Paris pourra favoriser une meilleure cohésion sociale: "Sans cohésion sociale, pas de compétitivité pour l'Ile-de-France".