PARIS, 2 avr 2008 (AFP) - Roger Karoutchi, président du groupe majorité présidentielle au conseil régional d'Ile-de-France, a affirmé mercredi que "le Grand Paris n'est pas une arme électorale" dans la perspective des élections régionales de 2010. "Il est normal que l'Etat se réinvestisse en Ile-de-France. Il est normal aussi que l'Etat nous aide dans la compétition internationale", a-t-il dit lors d'un déjeuner de travail qui réunissait à Paris une trentaine de personnalités UMP et centristes d'Ile-de-France. Le nouveau secrétaire d'Etat à la région capitale Christian Blanc (Nouveau Centre), invité de cette réunion, a indiqué pour sa part aborder son sujet "sans esprit partisan aucun". "Sur le Grand Paris, il faut dépasser ces affaires de camp politique. Le Grand Paris n'est pas une arme électorale", a encore déclaré M. Karoutchi, par ailleurs secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. "Je ne vois pas en quoi c'est remettre en cause ni le rôle de la région, ni la décentralisation, a-t-il poursuivi: "la Région ne doit pas se replier, ne doit pas se bunkériser. Elle doit s'ouvrir au débat". Plusieurs ministres UMP élus dans la région étaient présents, tels que Valérie Pécresse, Christine Lagarde, Rachida Dati, Rama Yade, Nathalie Kosciusko-Morizet, Yves Jégo, Christine Albanel, Christine Boutin. Selon M. Karoutchi, le projet de Grand Paris défendu par le président Nicolas Sarkozy ne doit "pas forcément se traduire par un échelon supplémentaire", mais plutôt "par des structures d'action, de mission sur des grands projets". Le sénateur UMP Philippe Dallier s'est dit également "opposé à rajouter une couche au millefeuille institutionnel à la française déjà indigeste pour les Français et les finances publiques". M. Dallier, dont un rapport doit être publié la semaine prochaine, préconise la fusion des quatre départements 75, 92, 93 et 94, ainsi que la redistribution des compétences de ces départements. Il propose aussi d'attribuer "quelques grandes compétences" à une nouvelle collectivité locale du Grand Paris, et "d'éclater les autres entre la Région et les communes". jmg/cs/DS |