2 Avril 2008
J'ai assisté lundi 31 mars a un Forum organisé par Véronique Morali, présidente de la commission dialogue économique du MEDEF.
Je participais à l'avant dernière table ronde introduite par Christian Lefèvre, professeur à Paris VIII.
Les intervenants: Roger Karoutchi, Mireille Ferri, Pierre Simon, Marie Christine Oghli.
Table ronde rondement menée- un peu trop? - qui ne permettait pas un approfondisssement mais contraignait chacun d'entre nous d'aller à l'essentiel .
J'ai exposé la position bien connue de la ville de Paris, la necessité de penser moderne: à l'échelle de la métropole, de mieux structurer, coordonner, les politiques dans le coeur celle ci, en lien avec la région, de faire émerger des projets communs, fédérateurs.
Et d'ouvrir un processus de travail, de dialogue dans lequel l' Etat doit accepter que les collectivités territoriales en soient le coeur.
Un article de Stéphanie Tisserond dans La Tribune
>http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/PM2/MedefGP_Latribune.pdf
Dans Le Figaro
La journaliste s'étonne des applaudissements...
Le rendez-vous du Grand Paris avait été fixé après les municipales. Et déjà le débat s'emballe. Christian Blanc, le nouveau secrétaire d'État chargé du Développement de la Région capitale, est invité mercredi au restaurant L'Alcazar à Paris par le secrétaire d'État Roger Karoutchi, candidat aux élections régionales de 2010, avec les neuf autres membres du gouvernement élus de Paris ou d'Ile-de-France et de grands élus UMP de la Région. Blanc ne s'est encore jamais exprimé sur le sujet en public, sa feuille de route est donc attendue.
Il y a deux jours, le Medef a fait salle comble en réunissant une palette de chefs d'entreprise, d'hommes politiques et d'experts sur la «crise de croissance» de la plus riche Région française. Et là, surprise. L'assemblée a applaudi les avancées du communiste Pierre Mansat, adjoint de Bertrand Delanoë, en charge de Paris métropole, qui réclame un changement d'échelle car «le système politique n'est plus à la hauteur des flux complexes d'une grande métropole urbaine».
Pourquoi le Grand Paris ?
Les raisons qui poussent à agrandir Paris au-delà de ses 102 km² bordés par le périphérique sont d'abord économiques. L'agglomération parisienne et l'Ile-de-France, l'une des premières régions européennes, sont en perte de vitesse. Depuis 2000, elles constatent le départ de leur population et l'emploi manque : le développement est donc inférieur à celui de la moyenne française.
Paris est toujours la locomotive de la France. Mais jusqu'à quand ? La capitale produit cette curieuse croissance qui s'accompagne d'un chômage qui la touche davantage que l'ensemble de l'Ile-de-France (7,5 %). Cette situation paradoxale creuse les écarts de richesse et les disparités sur les 12 000 km² du territoire francilien. Cela entraîne un dangereux morcellement. Pour être résolus, les problèmes majeurs comme le logement, les transports, le développement économique, la préservation de l'environnement et l'immigration, doivent être abordés ensemble ou par une autorité centrale. Car les huit départements et 1 300 communes d'Ile-de-France fragilisent le pilotage de l'ensemble.
Comment ?
Le problème ne se pose pas qu'à Paris. Bruxelles est aussi à la recherche d'une solution car toutes les villes capitales doivent réussir le difficile compromis entre intérêt local et vocation nationale. Les agglomérations de Berlin, Londres, Lisbonne et Madrid sont déjà dotées d'une structure métropolitaine. C'est-à-dire d'une entité qui prend en charge tout ou partie des problèmes communs aux différentes villes qui composent l'agglomération. Ces capitales sont gérées à une plus vaste échelle que Paris. La ville Land de Berlin s'étend sur 900 km² avec 3,4 millions d'habitants, le Grand Londres (Greater London) sur 1 579 km² pour 7,5 millions d'habitants.
Renforcer le cœur dense de l'agglomération en étendant Paris pour englober les trois départements alentour (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis), c'est-à-dire la petite couronne, est l'idée la plus partagée, mais ne fait pas l'unanimité.
Le Grand Paris passerait ainsi à 762 km² et 6,3 millions d'habitants, de quoi rivaliser en efficacité avec les capitales voisines. Reste posé le problème de la gouvernance.
Quand ?
Le débat germe depuis 2001 dans l'équipe du maire de Paris. Il a été relancé par le chef de l'État en juillet 2007, qui a jugé le schéma directeur de développement de l'Ile-de-France, prévu pour trente ans, pas assez ambitieux.
Rendez-vous est donné à l'automne 2008. Depuis, la politique s'est invitée dans le débat qui fait rage entre le conseil régional, les présidents des départements, la Ville de Paris et l'État. De multiples solutions sont proposées. C'est le travail de conciliation auquel a été appelé Christian Blanc. Une loi est annoncée pour 2009.
Dans l'Humanité, un article qui m'a vraiment irrité. M.Staat note que j'ai dit l'expression Grand Paris ne me géne pas. Il omet ( pour faire un effet? ) la suite. J'ai ajouté que nous préférions Paris Metropole et que des élus de banlieue voyaient dans l'expression Grand Paris une expression de la domination. [Rappelons que ce terme est très ancien (début du XXe siècle) et qu'il était dans les discours des progressistes, y compris Georges Marrane , président communiste du Conseil Général de la Seine.Et que d'ailleurs il n'est pas "en soi porteur d'un sens"]. Le résultat est là j'apparais en conivence avec R.Karoutchi. En fait je n'ai fait que reprendre ce que je dis depuis 2001, singulièremenr dans les débats sur le SDRIF.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/PM2/Deuxavril_Huma_medef.pdf
Donc complice du Medef et de Roger Karoutchi...1er avril