14 Mars 2008
Retard à l’allumage. La consultation internationale lancée par Nicolas Sarkozy sur l’avenir du Grand Paris a été annulée la semaine dernière. Puis relancée dans la foulée. Deux ou trois mois dans la vue pour ce qui doit être la vision d’avenir de l’Ile-de-France commandée par le Président soi-même.
La quarantaine d’équipes architecturales françaises et étrangères qui avaient envoyé un dossier pour figurer parmi les dix sélectionnées vont le récupérer. Ça leur donnera quarante jours de plus pour plancher.
A l’origine de ce délai de grâce, une incertitude juridique de détail : la manière d’inscrire la date de transmission du marché au Journal officiel de l’Union européenne. Cette peccadille aurait pu permettre à une équipe non retenue d’intenter un recours et d’obliger à tout reprendre à zéro. A l’Emoc, établissement public du ministère de la Culture chargé d’organiser l’ensemble, on a préféré être prudent : «Le coût médiatique est plus important quand on a une annulation de procédure plutôt qu’une remise volontaire par le ministère», y indique-t-on.
Le risque d’une procédure existait-il vraiment pour une étude payée 200 000 euros et ne débouchant sur aucun chantier ? Pas sûr. Les évincés vont en justice pour des enjeux majeurs. Mais il est vrai, comme on le dit à l’Emoc, que «la consultation est très exposée». L’exposition prévue à la Cité de l’architecture en septembre attendra janvier. La bagarre politique sur le Grand Paris, elle, n’attendra pas autant pour redémarrer.
Sybille Vincendon