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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

L'hommage d'Hélène Fernandez à Philippe Panerai

Hélène est directrice de l'architecture au Ministère de la Culture.

Inspiré de ses échanges avec Philippe

Sur une carte, entre Oloron Ste Marie et Peyreorade, 64 km, courent 3 rivières. Chacune dessine un tracé qui sépare des mondes basques et béarnais, et les réunit aussi. Elles se lovent dans les doigts du piémont des Pyrénées selon un axe nord sud, légèrement penché vers l’ouest. Ici, les gaves deviennent paresseux et s’empatent dans les alluvions de la plaine où ils ondulent en méandres trompeurs.
Le Saison rejoint le gave d’Oloron à Sauveterre et ils finissement à Peyreorade dans le gave de Pau traitant tous les territoires avec la même curiosité savante et de façon méthodique.
Sur les rives hautes se sont dressées des villes fortifiées, Navarrenx, Sauveterre, Villefranche.
Dans les plaines céréalières et de pâture des villes-pont comme Nabas, Caresse-Cassaber et Dognen.
C’est un pays disputé.
C’est pourquoi aussi, quels que soient les vallées ou les coteaux, on y trouve des bastides, modestes ou prétentieuses. Vieilleségure, La Bastide-Clairence, Tardets.
Les routes, chemins, bide et camis, qui les joignent sont rectilignes dans la plaine d’Oloron, sinueux au long du Saison, labyrinthiques pour aller vers Lagor et Orthez.
Des villes-rues y prennent place le long, Mauléon et Gurs aussi
Les villes ont toutes les formes possibles, toutes les centralités possibles.
Oloron, aux deux gaves et trois collines a toujours réussi à rester polycentrique.
Ici chacun habite son etxe à long pan ou sa càso à hauts toits, mais aussi les lotissements castors des ouvriers des années 40 et les grands ensembles de Mourenx et des hauts de Bayonne.
Ici chacun plante son pin parasol ou son palmier pour reconnaitre sa foi, chacun peint sa maison pour reconnaitre sa langue. Impossible en fait de tracer les limites administratives entre Soule, Labourd, Béarn et Gascogne.
Dans les vallées de ces rivières, le regard se cogne sur des ubacs noirs et marrons où le jour peut tomber rapidement. Elles offrent aussi des vues lointaines sur des panoramas, larges, bleus, blancs et verts. Sur la chaine des Pyrénées surtout, généralement lumineuses bien qu’exposée au nord.
C’est un appel vers l’Espagne, si proche et aussi la porte vers l’Orient.
Parfois dit-on, du haut des villes hautes et se tournant vers l’ouest on aperçoit la mer. Là, s’aggrandit chaque jour la métropole Euro cité basque qui va de Bayonne à Donostia, 60 km.
C’est une métropole de l’eau, l’agrégation de villes des embouchures, des baies et des rias. Là aussi des villes Neuves se sont fondées dévorant un foncier docile sous les pinèdes d’Anglet, sur les flancs de Biarritz, les pentes de Guétary et les marais d’Hendaye.
Là aussi toutes les formes sont possibles : basquitude nostalgique, ode à Miami, lotissement des golfs, tours des sidérurgistes espagnols et habitat informel consolidé. Les jardins y sont plats ou pentus et tout pousse sans effort.
C’est le départ vers les Amériques, les zones de pêche de l’ouest Africain et de terre Neuve.
Cet été, j’irai dans la vallée du Saison chez les Guilhou et les Biscayart, à Aroue, Etcharry et Nabas.

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