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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Bernard Landau – Architecte multicartes, un portrait dans Le Journal du Grand Paris

Bernard Landau – Architecte multicartes, un portrait dans Le Journal du Grand Paris

Bernard Landau – Architecte multicartes  
 Portraits
17 avril 2023  
Condisciple de Roland Castro aux Beaux-Arts, en 68, adjoint d’Elisabeth Borne à  la direction de l’urbanisme de Paris, successivement trotskyste puis socialiste,  Bernard Landau est la mémoire vibrante d’un demi-siècle d’architecture  parisienne.  
« C’était Paul Chemetov », dit-il en raccrochant son portable. L’architecte du ministère  des Finances à Bercy souhaitait obtenir les lumières de Bernard Landau au sujet du  
local situé dans les parties communes d’un immeuble, au cœur d’un projet de recyclage  
urbain. « Les architectes voyers servent d’abord à ça », confie-t-il, dans un sourire  généreux, la voix profonde et chantante. Celui qui fit valoir ses droits à la retraite de  directeur adjoint de l’urbanisme de la ville de Paris en 2014 n’a jamais vraiment cessé de  
travailler.  
On peut croiser le fondateur de l’association La Seine n’est pas à vendre (Spav) aux  conférences sur le PLU bioclimatique de Paris, qu’il suit à la trace. Il se définit lui-même  
comme un lanceur d’alertes. Jean-Louis Missika en a fait les frais, l’ancien adjoint à  l’urbanisme d’Anne Hidalgo ayant dû annuler plusieurs programmes de l’appel à projets  
urbains innovants « Réinventer la Seine », après que la Spav en ait pointé les risques ou  les incohérences.

Bernard Landau était présent il y a quelques semaines au cimetière du Père Lachaise,  avec le tout Paris de l’urbanisme et de l’architecture pour les obsèques de Roland  
Castro. L’inventeur de Banlieues 89, qui présida son jury de diplôme en 1973, fut son  aîné aux Beaux-Arts. « C’était bon enfant », se souvient-il à propos de mai 1968, en  
décrivant la tentative infructueuse de Roland Castro de s’échapper, à un feu rouge, du  fourgon de police dans lequel plusieurs architectes en herbe avaient été embarqués lors  
d’une occupation symbolique du CNPF (ex-Medef).  
Un conteur hors-pair  
S’il fut d’abord membre de la Ligue communiste révolutionnaire, ce cofondateur du  Collectif des architectes communaux (CAC), fils d’un père russe et d’une mère  
polonaise, ne fait preuve d’aucun sectarisme. Ainsi loue-t-il l’énergie avec laquelle  Jacques Chirac, alors jeune maire de Paris, entreprit de transformer la ville. Architecte  
voyer au sein de la Capitale dès 1983, il a effectué toute sa carrière à l’hôtel de ville. Au service des estimations d’abord, pendant de celui des domaines, puis a œuvré 15  
années durant sur les nombreuses transformations de l’espace public parisien réalisées  à cette époque. Bernard Landau est ensuite directeur de cabinet de Jean-Pierre Caffet,  
adjoint à l’urbanisme de Bertrand Delanoë, en 2001. Il intègre en 2002 la sous-direction  de la coopération territoriale, au côté de Pierre Mansat, avec un certain Aurélien  Rousseau, aujourd’hui directeur de cabinet de la Première ministre. « Mansat était l’élu  le plus intéressant à mes yeux », dit-il. Il rejoint lui-même Elisabeth Borne, lorsque celleci est directrice de l’urbanisme sous la deuxième mandature de Bertrand Delanoë.  
Celui qui prépare aujourd’hui un ouvrage collectif sur le Grand Paris est un conteur horspair pour narrer les grandes étapes d’un parcours professionnel aux mille facettes,  
comme pour se remémorer l’enfance. « Ils y sont tous passés, des deux côtés »,  indique-t-il pour résumer le tribut que les familles de ses deux parents ont payé au  nazisme. En 1942, c’est par le retour d’une lettre, mentionnant « NPAI » (« n’habite plus  
à l’adresse indiquée »), que son père apprendra l’extermination d’une partie de sa  famille. Sa fille, comédienne et auteure, a fait de cette histoire tragique une pièce de  théâtre. Il évoque la famille d’agriculteurs qui a accueilli ses parents en Lozère, pour les  cacher sous l’occupation allemande. Il cite la mémoire de ce fonctionnaire de Mende, qui  
prévint son père d’une prochaine rafle, lui sauvant la vie. « Mon père, comme beaucoup  de juifs d’Europe de l’Est, avait une passion pour la France, qu’il nous a inculquée », ditil.  
D’abord médecin généraliste en Lozère, son père migre à Romainville. Les Landau  vivent dans une belle maison, en cœur de ville. L’été, il apprend la voile dans la baie de  
Saint-Brieuc. « Mon père a eu la bonne idée de nous inscrire au lycée Albert Schweitzer  du Raincy », poursuit-il. Le bâtiment, sur pilotis, s’étire le long d’un parc. Il lui vaudra ses  
premiers dessins d’architecture.

Il raconte un temps où les architectes de la ville de Paris pouvaient mener de front des  projets en libéral, ce qu’il fit à Calais ou à Nantes. Dans son appartement du boulevard  
Arago, dans l’entrée duquel trônent ses guitares, il sort avec gourmandise les  référentiels sur le mobilier urbain, qu’il a coordonnés, ou les mémoires d’Haussmann,  rééditées avec Françoise Choay en 2001. « J’essaie d’être utile à ceux que j’aime »,  
conclut-il, pour résumer le sens qu’il donne désormais à sa vie. 
Jacques Paquier

#Landau #Mansat #Rousseau #Parismaville #Paris #grand Paris

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