4 Mai 2012
sous la direction de
Florence Bourillon et Annie Fourcaut
Agrandir Paris, 1860-1970
Avant-propos de Bertrand Delanoë
Ville en perpétuel mouvement, Paris n’a cessé de changer
de superficie. C’est au cours de la première moitié du
xixe siècle, avec la construction des fortifications, que
se dessinent ses limites actuelles. Pendant une vingtaine
d’années, des territoires « suburbains » compris entre le
mur des Fermiers généraux et le nouveau mur entourent
la capitale. Leur annexion, à partir du 1er janvier 1860,
permet l’émergence d’un Paris agrandi, intégré et, pour
partie, encore en devenir. La Troisième République
poursuit les projets d’aménagement et d’intégration
des arrondissements périphériques commencés sous la
préfecture du baron Haussmann.
L’annexion pose en termes nouveaux la question de
la banlieue, des seuils de la ville et celle des rapports
de la capitale dilatée avec ses périphéries. La banlieue,
qui s’étend au-delà des fortifications et de la « zone »,
est alors livrée à elle-même et ignorée par la puissance
publique. La décision de 1860 favorise et oriente la
croissance urbaine de l’agglomération en moyenne
durée, jusqu’à la fin de la Troisième République. Le
« cycle haussmannien » s’achève aux alentours de la
Seconde Guerre mondiale pour faire place à l’âge de
la métropolisation. Sont alors posés les fondements du
débat actuel sur le Grand Paris. Agrandir Paris analyse
cette histoire à la lumière des expériences provinciales
et européennes.
Ont contribué à cet ouvrage
Isabelle Backouche, Emmanuel Bellanger, Martine Berger, Florence Bourillon, Catherine Brice, Nick
Bullock, Claire-Charlotte Butez, Virginie Capizzi, Pierre Casselle, Manuel Charpy, Marie Charvet, Christiane
Demeulenaere-Douyère, Pascal Désabres, Annie Fourcaut, Stéphane Füzesséry, Bernard Gaudillère,
Nathalie Montell, Frédéric Moret, Jean-Luc Pinol, Emmanuelle Regagnon, Frédéric Saly-Giocanti, Géraldine
Texier-Rideau, Loïc Vadelorge, Danièle Voldman, Charlotte Vorms, Benedikte Zitouni
Publications de La Sorbonne