1 Octobre 2010
dans Le Parisien
Un troisième projet de supermétro au-dessus de l'A 86
Il a été baptisé Troisième Voie. Ce
supermétro surprise est venu
s'ajouter aux deux projets débattus
hier à l'occasion d'une première
réunion publique à Paris .
Il est proposé par plusieurs
des architectes qui avaient participé il
y a deux ans à la consultation
internationale destinée à imaginer la
métropole parisienne des
années 2030. « Il faut sortir de
l'affrontement stérile entre Etat et
région, et surtout il faut aller vite,
justifie l'architecte Roland Castro,
porte-parole du groupe à l'origine de
Troisième Voie. Nous proposons de
construire le futur métro en aérien,
au-dessus de l'A 86. Les atouts de
cette formule sont considérables:
d'abord, le terrain, on l'a, c'est.
l'autoroute. Il est très facile de
construire au-dessus, ça se fait
partout dans le monde. On peut ainsi
aller très vite, et surtout, c'est
beaucoup moins coûteux que les
projets pharaoniques de métro
souterrain! Et puis surtout, l'aérien,
c'est tellement mieux, tellement plus
beau! » Pour l'instant, les architectes
n'ont pas encore chiffré leur
proposition.
Cette troisième voie reprendrait aussi
la liaison à l'est de la Seine-Saint-
Denis pour désenclaver Clichy-
Montfermeil. « On rééquilibre à l'est
en reprenant le tracé de Christian
Blanc, mais on fait moins à l'ouest »,
poursuit l'architecte. Autre avantage
de ce transport en aérien, il peut
accueillir trois voies de circulation.
« C'est un avantage énorme, explique
Roland Castro. Cela permet d'avoir
une circulation rapide et une autre
lente. Donc, on multiplierait les
gares: certains métros s'y
arrêteraient et d'autres non pour aller
plus vite, comme à New York. » Une
réunion est prévue demain matin
autour de Roland Castro pour
formaliser ce projet. Des architectes
comme Christian de Portzamparc ou
Yves Lion devraient être présents.
« Cette idée est intéressante, estime
François Leclerc, autre architecte qui
a participé à la consultation
internationale du Grand Paris. Elle a
l'avantage de proposer d'autres
solutions, moins totalitaires et
hégémoniques que celle de Christian
Blanc.» Pour ces architectes, c'est
aussi une façon de se réintroduire
dans un débat dont ils avaient été
écartés par les projets du
gouvernement. Depuis deux ans, un
atelier international du Grand Paris,
censé regrouper tous ces
professionnels pour poursuivre leur
réflexion, attend toujours d'être créé.
« On est furieux! explose Roland
Castro. On nous a vraiment pris pour
des idiots. Alors maintenant, on
s'exprime, et ça ne fait que
commencer! »
SÉBASTIEN RAMNOUX
Un troisième projet de supermétro au-dessus de l'A 86
Il a été baptisé Troisième Voie. Ce
supermétro surprise est venu
s'ajouter aux deux projets débattus
hier à l'occasion d'une première
réunion publique à Paris .
Il est proposé par plusieurs
des architectes qui avaient participé il
y a deux ans à la consultation
internationale destinée à imaginer la
métropole parisienne des
années 2030. « Il faut sortir de
l'affrontement stérile entre Etat et
région, et surtout il faut aller vite,
justifie l'architecte Roland Castro,
porte-parole du groupe à l'origine de
Troisième Voie. Nous proposons de
construire le futur métro en aérien,
au-dessus de l'A 86. Les atouts de
cette formule sont considérables:
d'abord, le terrain, on l'a, c'est.
l'autoroute. Il est très facile de
construire au-dessus, ça se fait
partout dans le monde. On peut ainsi
aller très vite, et surtout, c'est
beaucoup moins coûteux que les
projets pharaoniques de métro
souterrain! Et puis surtout, l'aérien,
c'est tellement mieux, tellement plus
beau! » Pour l'instant, les architectes
n'ont pas encore chiffré leur
proposition.
Cette troisième voie reprendrait aussi
la liaison à l'est de la Seine-Saint-
Denis pour désenclaver Clichy-
Montfermeil. « On rééquilibre à l'est
en reprenant le tracé de Christian
Blanc, mais on fait moins à l'ouest »,
poursuit l'architecte. Autre avantage
de ce transport en aérien, il peut
accueillir trois voies de circulation.
« C'est un avantage énorme, explique
Roland Castro. Cela permet d'avoir
une circulation rapide et une autre
lente. Donc, on multiplierait les
gares: certains métros s'y
arrêteraient et d'autres non pour aller
plus vite, comme à New York. » Une
réunion est prévue demain matin
autour de Roland Castro pour
formaliser ce projet. Des architectes
comme Christian de Portzamparc ou
Yves Lion devraient être présents.
« Cette idée est intéressante, estime
François Leclerc, autre architecte qui
a participé à la consultation
internationale du Grand Paris. Elle a
l'avantage de proposer d'autres
solutions, moins totalitaires et
hégémoniques que celle de Christian
Blanc.» Pour ces architectes, c'est
aussi une façon de se réintroduire
dans un débat dont ils avaient été
écartés par les projets du
gouvernement. Depuis deux ans, un
atelier international du Grand Paris,
censé regrouper tous ces
professionnels pour poursuivre leur
réflexion, attend toujours d'être créé.
« On est furieux! explose Roland
Castro. On nous a vraiment pris pour
des idiots. Alors maintenant, on
s'exprime, et ça ne fait que
commencer! »
SÉBASTIEN RAMNOUX