5 Mai 2010
Delanoë, Fabius et Rufenacht s'engagent en faveur de la LGV Paris-Normandie
=(Photo)=
LE HAVRE, 4 mai 2010 (AFP) - Le maire UMP du Havre, Antoine Rufenacht, le président PS de l'agglomération de Rouen, Laurent Fabius, et le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, ont demandé mardi à l'Etat "l'accélération" de la réalisation de la Liaison à Grande Vitesse (LGV) entre Paris et la Normandie.
Les trois élus ont signé une déclaration en ce sens à l'issue d'un colloque consacré à "l'axe Seine" qui a réuni au Havre environ un millier d'élus et fonctionnaires. Ils demandent que cette liaison permette l'accès à l'aéroport de Roissy et la réduction du temps de parcours avec Paris, à 45 minutes pour Rouen et 1H15 pour Le Havre contre respectivement 1H15 et 2H15 aujourd'hui.
Leur démarche fait suite à des engagements pris en faveur de cette LGV en 2009 par le Président de la République Nicolas Sarkozy dans le cadre d'un projet plus vaste de faire des ports du Havre et de Rouen "la façade maritime " du Grand Paris. "Ce colloque est une manière de répondre +chiche+ à l'Etat", a déclaré Antoine Rufenacht en cloturant la réunion.
De son côté, Laurent Fabius a réclamé "des moyens massifs et des procédures urgentes" de la part de l'Etat. "Nous devons passer des déclarations d'intention aux actes", a-t-il affirmé en soulignant que l'axe Seine avait "vocation à jouer dans la même cour que les grands pôles que sont Anvers, Rotterdam et Hambourg".
Pour sa part, Bertrand Delanoë a souligné que ce colloque était "sans précédent" et qu'il était pour lui "un engagement" aux côtés des élus normands pour que cette liaison existe "d'urgence".
De son côté, le président de la SNCF Guillaume Pépy a reconnu "la dette" due aux usagers de cette ligne victime "d'un effet de ciseaux avec une fréquentation croissante et une performance qui décroit". Mais il a toutefois appelé les élus à se montrer "pragmatiques" en soulignant que le chemin sera "forcément long et coûteux" avant que le projet n'aboutisse.
dau/mcl/mmr
______________________________________________________________________________________________
La déclaration
>
Déclaration finale
Conscients de la communauté d’intérêts des collectivités ayant la Seine en partage ;
Désireux de porter ensemble le développement équilibré du territoire s’étendant de Paris jusqu’à l’estuaire de la Seine, en prenant en compte les dimensions économiques, sociales et environnementales de ce développement ;
Déterminés à répondre rapidement aux besoins d’intérêt général en matière de transport ferroviaire, en favorisant notamment la construction d’une liaison à grande vitesse reliant Paris à Rouen et au Havre ainsi qu’aux Régions Haute-Normandie et Basse-Normandie ;
Attentifs aux travaux engagés dans le cadre de la consultation internationale sur le Grand Pari(s) de l’agglomération parisienne et convaincus que ces projets exigent une intense concertation entre l’Etat et l’ensemble des collectivités territoriales concernées,
Les premiers signataires, réunis au Havre le 4 mai 2010 à l’occasion du colloque « Une Seine d’Avenir, Paris – Rouen – Le Havre » :
Considérant que le colloque « Une Seine d’Avenir » constitue la première étape d’une démarche commune, les signataires conviennent de se réunir à Rouen, siège de la CREA, pour poursuivre leur réflexion sur le projet de développement de l’Axe Seine, et demandent à leurs agences d’urbanisme de leur proposer ensemble les modalités de ce travail partenarial.
Antoine RUFENACHT Laurent FABIUS Bertrand DELANOE
___________________________________________________________________________________________________________
Sur La Gazette.fr
AMÉNAGEMENT
Réunis à l’invitation du maire du Havre en Seine-Maritime le 4 mai pour le colloque inaugural « Paris-Rouen-Le Havre-Seine d’Avenir », les grands élus des trois régions Ile-de-France, Basse et Haute-Normandie n’ont pas manqué leur rendez-vous.
Enjeu : créer un front commun pour faire du développement de l’axe Seine dans le cadre du grand Paris un enjeu économique national, pour l’édile havrais qui souhaite chasser en meute pour obtenir, d’abord, à l’horizon 2020, une ligne ferroviaire TGV ou LGV, autre colonne vertébrale du développement séquanien avec le fleuve.
Ce qui passe d’abord par du concret, à savoir commencer par construire une nouvelle ligne Mantes-la-Jolie-gare Saint-Lazare-La Défense pour désengorger le trafic, bâtir une nouvelle gare à Rouen et lancer les enquêtes publiques en 2011 pour que la ligne soit opérationnelle en 2020, a martelé le président de la région Haute-Normandie.
Du concret et des engagements de l’Etat pour cet investissement indispensable estimé à neuf milliards d’euros, c’est également ce qu’a réclamé le président de l’agglomération rouennaise. Cependant que le président de Basse-Normandie a rappelé que cette ligne devra ressembler à un Y avec son embranchement à Rouen vers Caen.
Si les présidents des agglomérations du Havre et de Rouen ont signé, en fin de journée, avec le maire de Paris, une déclaration réaffirmant leur engagement solidaire autour de Seine d’avenir, le dernier mot est revenu à l’élu parisien. Fort du constat qu’il n’est dans le monde de grande métropole qui ne s’appuie sur la mer, Bertrand Delanoë a rappelé que si la Normandie a besoin de Paris, Paris a tout aussi besoin de la Normandie.
_______________________________________________________________________________________________
> L'interview de Bertrand Delanoë dans Paris Normandie
AMÉNAGEMENT
Réunis à l’invitation du maire du Havre en Seine-Maritime le 4 mai pour le colloque inaugural « Paris-Rouen-Le Havre-Seine d’Avenir », les grands élus des trois régions Ile-de-France, Basse et Haute-Normandie n’ont pas manqué leur rendez-vous.
Enjeu : créer un front commun pour faire du développement de l’axe Seine dans le cadre du grand Paris un enjeu économique national, pour l’édile havrais qui souhaite chasser en meute pour obtenir, d’abord, à l’horizon 2020, une ligne ferroviaire TGV ou LGV, autre colonne vertébrale du développement séquanien avec le fleuve.
Ce qui passe d’abord par du concret, à savoir commencer par construire une nouvelle ligne Mantes-la-Jolie-gare Saint-Lazare-La Défense pour désengorger le trafic, bâtir une nouvelle gare à Rouen et lancer les enquêtes publiques en 2011 pour que la ligne soit opérationnelle en 2020, a martelé le président de la région Haute-Normandie.
Du concret et des engagements de l’Etat pour cet investissement indispensable estimé à neuf milliards d’euros, c’est également ce qu’a réclamé le président de l’agglomération rouennaise. Cependant que le président de Basse-Normandie a rappelé que cette ligne devra ressembler à un Y avec son embranchement à Rouen vers Caen.
Si les présidents des agglomérations du Havre et de Rouen ont signé, en fin de journée, avec le maire de Paris, une déclaration réaffirmant leur engagement solidaire autour de Seine d’avenir, le dernier mot est revenu à l’élu parisien. Fort du constat qu’il n’est dans le monde de grande métropole qui ne s’appuie sur la mer, Bertrand Delanoë a rappelé que si la Normandie a besoin de Paris, Paris a tout aussi besoin de la Normandie.