7 Avril 2014
La Métropole du Grand Paris sera finalement gérée par la droite au 1er janvier 2016…
Vous ne pouvez pas en être sûr aujourd'hui. Arithmétiquement, la droite est en effet majoritaire sur la petite couronne. Et il y a déjà plusieurs candidats pour présider la MGP, Philippe Dallier, peut-être Nathalie Kosciusko-Morizet ou André Santini… Et quand bien même la Métropole passerait à droite, je travaillerai avec une Métropole de droite, voilà tout. Comme je travaille aujourd'hui avec les Hauts-de-Seine, les Yvelines et le Val-d'Oise. Je suis l'épicentre, capable de travailler aussi bien avec la gauche qu'avec la droite. Cela dit, pour mettre sur pied la Métropole d'ici à 2016, il va falloir cravacher.
Vous avez soutenu la loi créant la MGP. Changez-vous d'avis au vu des résultats électoraux?
Évidemment non! J'ai toujours eu une position constante sur ce sujet : je ne souhaite pas que la Métropole devienne une collectivité alternative à la Région. Il est hors de question que les départements périphériques soient oubliés. D'ailleurs, Manuel Valls est élu d'Évry, en grande couronne. Je dirais même que la Région sort renforcée de ces élections. Il est vrai que j'ai soutenu la Métropole dès lors qu'elle prévoyait plus de solidarité entre les territoires et la construction de logements. La droite voudrait aujourd'hui échapper à ses responsabilités, en proposant un moratoire. Je ne peux pas accepter ça. Je me porte garant de ce besoin de cohésion en Île-de-France.
«Certains commencent leur campagne très tôt, car ils ont un problème de crédibilité. »
Que pouvez-vous faire?
J'ai décidé de réunir dès juin prochain la Conférence territoriale d'action publique (CTAP), prévue dans la loi sur les métropoles. C'est une sorte de parlement des institutions régionales, un lieu de rencontre de tous les partenaires, départements, intercommunalités, communes. Ce n'est pas de la technocratie administrative, ça intéresse tous les Franciliens. Prenez l'éducation : les lycées sont gérés par la Région, les collèges par les départements et les écoles par les communes. Nous avons clairement des choses à améliorer. Les Franciliens doivent savoir qui fait quoi. Je parie qu'on se mettra tous d'accord pour une meilleure organisation de l'action publique, pour plus de cohérence et des économies…