22 Décembre 2011
Destiné à promouvoir le territoire autour de Roissy-CDG, Hubstart Paris, qui réunit une vingtaine d’acteurs, supervisera la structure issue de la fusion entre la pépinière Aéropole et Datagora. Elus et entreprises veulent aussi faire entendre leur voix... au risque d’un grand cafouillage.
Un pas de plus vers la cohérence territoriale ? Lors de leurs derniers conseils d’administration début décembre 2011, la pépinière d’entreprises Aéropole et la structure de promotion Datagora, gérées par ADP (Aéroports de Paris) et les trois départements sur lesquels s’étend la plate-forme aéroportuaire (Val d’Oise, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis), ont décidé de fusionner.
Au-delà des économies d’échelle – le budget de Datagora s’élève à 490 000 euros et celui d’Aéropole autour de 800 000 euros -, c’est un objectif de marketing territorial qui est visé.
Ce futur outil sera placé sous la bannière Hubstart Paris, du nom du label lancé en juin 2009 par une vingtaine d’acteurs locaux, en majorité institutionnels (ADP, conseil régional Ile-de-France, les trois conseils généraux du territoire, Air France, etc.).
Rentre le territoire attractif à l’international - « Le Grand Roissy, c’est 260 000 emplois et un pôle de croissance unique. La marque a pour objectif de valoriser le territoire et de le rendre attractif à l’international », explique Vincent Gollain, coordinateur Hubstart Paris à l’Agence régionale de développement (ARD).
Un des points faibles de ce territoire stratégique pour le Grand Paris, qui s’étend au sens large de l’aéroport d’affaires du Bourget au sud de la Picardie, est son manque d’identité.
« Marne-La-Vallée a réussi à dégager une marque forte autour de Disneyland, mais ce n’est pas le cas de Roissy malgré un potentiel remarquable », déplore Gérard Eude, président de Datagora et vice-président du conseil général de Seine-et-Marne.
La région Ile-de-France a donné son accord pour présider cette future structure au nom évoqué de « centre de ressources Hubstart Paris ». « Nous avons besoin que la région s’implique plus dans les questions de l’aéroport », avance Gérard Eude.
Il s’agit surtout pour elle de prendre un peu plus la main sur un territoire-clé où l’Etat est à la manœuvre depuis deux-trois ans.
Association d’élus - Conscients de l’enjeu de la zone, les acteurs locaux multiplient les initiatives. Au risque d’ailleurs d’amplifier la complexité d’un territoire déjà peu lisible… Sous l’impulsion de la communauté de communes Roissy Porte de France, une association des « élus du Grand Roissy », composée d’une trentaine de communes autour de l’aéroport (500 000 habitants environ), a vu le jour le 19 octobre.
Elle entend peser sur les grandes décisions du territoire sur les questions de transport, logement et emploi.
Les trois départements devraient rallier le dispositif.
L’association, présidée par Patrick Renaud, maire-adjoint de Roissy-en-France et président de Roissy Porte de France, est pour l’instant restée discrète sur ses axes de travail.
Création du Grand Roissy Economique par les entreprises - Les chambres de commerce et d’industrie ne veulent pas être en reste. Elles ont annoncé le 15 décembre la constitution du « Grand Roissy Economique » avec des représentants des entreprises locales (CGPME, Medef, Le Thillay Entreprises, etc.).
Sans parler d’Aerotropolis, regroupant autour de Fedex les principaux investisseurs et aménageurs du secteur (3 milliards d’euros vont être investis dans une dizaine de projets en cours ou à venir).
A quand un grand rassemblement public-privé pour représenter le Grand Roissy ?