9 Avril 2010
Grand Paris: rayon d'intervention de 250 mètres autour des gares pour l'Etat
PARIS, 9 avr 2010 (AFP) - Le Sénat a adopté vendredi un amendement au projet de loi sur le Grand Paris précisant que les opérations d'aménagement conduites par la future Société du Grand Paris autour des futures gares de la double boucle de métro automatique "ne peuvent être réalisées que dans un rayon inférieur à 250 mètres".
La gauche a voté contre.
Le rapporteur du projet de loi Jean-Pierre Fourcade a souligné qu'un rayon de 250 mètres correspond à un périmètre de 19,6 hectares.
Un "avis" des communes et établissements de coopération intercommunale (EPCI) sera nécessaire.
Au-delà de ce rayon de 250 mètres, la Société du Grand Paris (SGP) "ne pourra intervenir qu'avec l'accord des communes et EPCI, en cas de signature soit d'un contrat de développement territorial (entre l'Etat et les communes et EPCI), soit d'une convention (...)".
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au conseil régional, serait intervenue personnellement le week-end dernier en ce sens auprès du secrétaire d'Etat Christian Blanc (région-capitale), selon son entourage.
Jean-Pierre Caffet (PS) a estimé qu'on "revenait de loin", par rapport aux premières versions du texte qui évoquaient un rayon de 1.500 mètres autour des futures gares, "soit 700 hectares", pour les compétences d'aménagement de la SGP autour des gares.
"Dans la plupart des cas, il y aura un contrat de développement territorial", a affirmé M. Fourcade.
La double boucle de métro automatique autour de Paris, d'une longueur de 130 km, qui devrait être achevée en 2023, selon le secrétaire d'Etat Christian Blanc (région capitale), prévoit une quarantaine de gares.
Inspirés de ceux circulant sur la ligne 14 du métro (Météor), les trains prévus pour la double boucle seront composés de "huit voitures" circulant à une vitesse commerciale moyenne de 60 km/h.
Le débit sera le même que celui de Meteor (une rame toutes les 90 secondes).
Selon le secrétariat d'Etat, le trafic devrait être de trois millions de voyageurs par jour.
Selon M. Blanc, 10 à 20% du tracé peut techniquement être réalisé en surface.
Le coût du projet (en investissement) est de 21,4 milliards d'euros.