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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

> Grand Paris, la presse après le "déjeuner"

> Le Monde

Petits marchandages autour du Grand Paris
LE MONDE pour Le Monde.fr | 10.06.10 |


vant d'accepter l'invitation à déjeuner de Nicolas Sarkozy, mercredi 9 juin, à l'Elysée, le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, et le président (PS) de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, avaient posé, depuis plusieurs semaines, des conditions. Le président de la République les a exhaussés. En donnant des gages au maire de Paris et au président de la région, M. Sarkozy espère persuader les élus de gauche, majoritaires en Ile-de-France, de sa volonté de bâtir "avec eux" la métropole de 2030.

"Ce genre de rencontre, il faut que cela serve à des décisions concrêtes !", confiait M. Delanoë, lundi 7 juin. Le maire de Paris a été entendu : la veille du déjeuner, Jean-Louis Borloo à donné son accord à l'aménagement par la mairie de Paris de 12 hectares de pelouses près de l'hippodrome d'Auteuil en terrain de sport.

Réclamé depuis plusieurs mois, par la mairie, ce feu vert du ministre de l'écologie est décisif pour la réalisation d'un nouveau stade de rugby de 20000 places à Jean-Bouin et pour l'extension du site de Roland Garros. Il a été donné à l'instigation de l'Elysée au terme de tractations orchestrées par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et le directeur de cabinet de M. Delanoë.

La Ville de Paris va pouvoir transférer sur les pelouses d'Auteuil réaménagées les cours d'éducation physique de milliers d'élèves de trois lycées du 16e arrondissement. Leur départ va libérer le site de Jean Bouin pour le chantier du futur stade de rugby. "Delanoë est prêt à entrer dans le Grand Paris pour Jean Bouin ! Il a vraiment une drôle de conception de la politique" tempêtait, mardi, Claude Goasguen, le maire (UMP) du 16e arrondissement résolument hostile à la construction du futur stade de rugby. Les pelouses d'Auteuil pourront aussi accueillir les 2000 collégiens et lycéens qui pratiquent les activités sportives au stade George Hebert, dans le 16e. La Fédération française de tennis (FFT) pourrait ainsi installer un centre d'entraînement sur ce site.

DONNANT-DONNANT

Le cabinet de M. Huchon a remporté lui aussi une bataille auprès de l'Elysée : le patron de la région a reçu, la veille du déjeuner, une lettre du préfet de région, Daniel Canepa, l'informant que le Schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) avait été transmis au Conseil d'Etat  pour pouvoir être appliqué. Elaboré par la région, le Sdrif fixe les objectifs en matière de logements, de bureaux et de transport pour les vingt ans à venir. Christian Blanc, secrétaire d'Etat à la région capitale, présent au déjeuner, s'est, depuis son entrée au gouvernement, opposé au Sdrif alléguant que ses objectifs en terme de croissance économique n'étaient pas assez ambitieux.

Le déjeuner a été fructueux également pour le chef de l'Etat. MM. Huchon et Delanoë se sont engagés à participer "pour moitié" au financement de l'Atelier international du Grand Paris (AIGP). Conçu par M. Sarkozy, l'AIGP doit associer les dix équipes d'architectes et d'urbanistes chargés en 2009 par l'Elysée d'imaginer la forme future de la métropole. Le chef de l'Etat devrait pouvoir installer en grande pompe l'AIGP au Palais de Tokyo, dans le 16e, en se réclamant du soutien des principaux élus franciliens au projet du Grand Paris dont il veut jeter les bases avant 2012.

 

Béatrice Jérôme
> Le Figaro
Sarkozy, Huchon et Delanoë, ensemble sur le Grand Paris 
Par Sophie de Ravinel
10/06/2010 | Mise à jour : 09:41
 
Nicolas Sarkozy et Jean-Paul Huchon, en juin 2009, à la Défense.
Nicolas Sarkozy et Jean-Paul Huchon, en juin 2009, à la Défense.

En signe de détente, le chef de l'État a annoncé la transmission au Conseil d'État du schéma de développement régional. 

Un petit air de Chaillot flottait mercredi sur l'Élysée. Cet esprit constructif qui avait prévalu à la Cité de l'architecture, en avril 2009, lorsque Nicolas Sarkozy avait présenté sa vision du Grand Paris aux acteurs politiques ou économiques de l'Ile-de-France, aux urbanistes et aux architectes. Ils étaient en plus petit comité mercredi pour le déjeuner, à l'invitation du président de la République: le secrétaire d'État au Grand Paris, Christian Blanc, le maire PS de la capitale, Bertrand Delanoë, et le président PS de la région, Jean-Paul Huchon. Celui-ci a indiqué que les hôtes, Nicolas Sarkozy compris, ont décidé de se retrouver à nouveau pour des déjeuners de travail, en juillet à l'Hôtel de Ville de Paris et en septembre à la région. Un programme sur lequel l'Élysée n'a pas souhaité s'exprimer. «Le président de la République est toujours aussi impliqué sur le Grand Paris», a rappelé Huchon qui croit savoir que «désormais», Sarkozy conduira ce chantier «avec l'ensemble des collectivités ». Blanc se serait montré «plutôt discret» lors de la rencontre.

Le président de la région s'est dit satisfait de l'ambiance «calme et studieuse» du déjeuner, à l'inverse des invectives qui avaient volé tant du côté de l'État que de la région lors des régionales et jusqu'à l'adoption de la loi sur le Grand Paris, le mois dernier.

Jean-Paul Huchon a surtout été satisfait par l'annonce qui lui a été faite de la transmission au Conseil d'État du schéma de développement de la région pour les années à venir, le Sdrif. Le texte patientait à Matignon depuis son vote à la région en septembre 2008. Son adoption est une question de semaine mais il sera envoyé en révision longue durée pour y intégrer la double boucle de transport qui est au cœur de la loi Grand Paris. Si Huchon a assuré que mercredi, autour de la table, tout le monde ou presque était d'accord pour que la maîtrise d'ouvrage de cette double boucle et celle de son projet Arc Express ne soient pas communes, l'Hôtel de Ville ne cachait pas un avis différent. «Il faut trouver une solution pour aller vers une perspective unique», a-t-on commenté.

Bertrand Delanoë, satisfait déjà d'avoir obtenu l'accord de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, pour l'aménagement des pelouses d'Auteuil qui ouvre la voie au réaménagement du stade Jean-Bouin, s'est aussi réjoui d'avoir senti le soutien du chef de l'État au maintien de Roland-Garros à Paris. De ce déjeuner est aussi sortie la conviction qu'il fallait «au plus vite» lancer l'Atelier international du Grand Paris dont le financement sera pris en charge à part égale entre l'État et les collectivités.

 

Les Echos

Nicolas Sarkozy débloque le dossier du Grand Paris

[ 10/06/10  ]

Le président de la République a réuni hier le chef de l'exécutif régional, le maire de Paris et le secrétaire d'Etat chargé du Développement de la région capitale pour démêler l'imbroglio juridique qui bloque le projet Grand Paris.

Jean-Paul Huchon a tenté d'avoir le triomphe modeste hier en sortant du déjeuner de travail auquel il venait de participer à l'Elysée aux côtés du secrétaire d'Etat chargé du Développement de la région capitale, Christian Blanc, et du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë. Moins d'une semaine après la promulgation de la loi sur le Grand Paris, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a réuni les principaux protagonistes du dossier pour lui permettre d'entrer dans une nouvelle phase, celle de la réalisation. 

« Ce déjeuner va marquer une étape dans notre appréhension à la fois du dossier des transports et du Grand Paris, juge Jean-Paul Huchon, (...) le résultat de la bataille [électorale] a été je pense déterminant dans la manière de prendre en compte les soucis des élus. » Les modifications apportées à la loi sur le Grand Paris ont fait le reste et « permettent d'envisager un double débat sur Arc Express et le Grand Huit », poursuit Jean-Paul Huchon.

Des gages d'ouverture

En clair, en revenant sur sa volonté d'abandonner le projet de métro de rocade de la région, Arc Express, le gouvernement a donné de premiers gages d'ouverture permettant de discuter. Second geste de l'Etat :« Le président de la République, me semble-t-il, toujours aussi impliqué personnellement dans ce chantier, a souhaité conduire désormais [le projet] en travaillant avec les collectivités », insiste le président de la région.

Dans ces conditions, celle-ci a pu accepter le principe de mise en révision de son schéma de développement (SDRIF).  Concrètement, ce document sans lequel rien ne peut se décider en matière d'aménagement de la région parisienne, y compris les réalisations du Grand Paris, est transmis au Conseil d'Etat, qui doit l'approuver dans les prochaines semaines. De son côté, la région s'engage à le mettre en révision sans avoir à se plier, comme prévu il y a un an, à un protocole d'accord remettant en question d'emblée les conclusions du document voté à l'automne 2008. « C'est le schéma qui est validé », jubile Jean-Paul Huchon. En pratique, la révision du SDRIF prendra environ deux ans et demi, le temps nécessaire à la mise en route du projet Grand Paris, qui ne devrait donc pas en être retardé. Les conclusions du ou des débats publics sur Arc Express et le Grand Huit auront alors permis de choisir entre les deux projets ou de les rapprocher.

Le président de la République a aussi commencé à lever l'hypothèque du financement du plan de mobilisation de la région pour les transports (18,6 milliards d'euros) en annonçant « des premières mesures dès la loi de Finances 2011 », selon Jean-Paul Huchon, pour lequel le gouvernement s'appuiera sur les recommandations du député UMP du Val-de-Marne Gilles Carrez : l'élargissement de l'assiette du versement transport acquitté par les entreprises et le « retour » du Fonds d'aménagement régional d'Ile-de-France (Farif) récupéré par l'Etat.

Des derniers détails à caler

Enfin, la région et la Ville de Paris ont accepté le principe du financement à parité avec l'Etat du futur Atelier international de la Ville de Paris (AIVP), formé par les architectes du Grand  Paris.

Deux autres déjeuners de ce type, l'un en juillet à la Mairie de Paris, l'autre en septembre à la région, sont prévus pour caler les derniers détails. « L'élection est passée, maintenant nous devons travailler ensemble », explique Jean-Paul Huchon, en saluant, comme Bertrand Delanoë, « le retour à l'esprit de Chaillot du 29 avril après une période mouvementée », lorsque Nicolas Sarkozy avait fait preuve d'ouverture en dévoilant le projet Grand Paris. Entre-temps, Jean-Paul Huchon a aussi rallié Europe Ecologie à la révision du SDRIF. Elle permettra d'y faire davantage de place à l'environnement.

DOMINIQUE MALÉCOT
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