23 Novembre 2011
Grand Paris: des parlementaires dénoncent des "incertitudes" sur le financement
23/11/2011 19:37:22 GMT+01:00
PARIS, 23 nov 2011 (AFP) - La députée PS de Paris Annick Lepetit et le député UMP de Seine-et-Marne Yves Albarello ont dénoncé des "incertitudes" dans le financement du projet du Grand Paris Express, futur métro de la région capitale, dans un rapport mercredi à l'Assemblée nationale.
Les deux députés, co-auteurs, ont présenté leur rapport de suivi de la loi du Grand Paris devant la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.
"Il reste des doutes sur le financement. Il n'y a toujours pas de plan de financement consolidé, comme l'a montré le rapporteur général du budget, le député UMP Gilles Carrez que nous avons auditionné", a souligné Mme Lepetit, dans un communiqué.
"L'Etat devra le moment venu doter en capital la Société du Grand Paris (SGP, maître d'oeuvre de ce métro, ndlr) d'un montant de 4 milliards d'euros afin de pouvoir lever l'emprunt, à partir de 2013-14", a expliqué à l'AFP M. Albarello.
"Et aujourd'hui la situation est compliquée. Une incertitude plane à la fois sur le fait de trouver ces 4 mds en période de réduction de la dépense publique et sur la capacité à lever l'emprunt en période de crise financière", a-t-il poursuivi.
Autre point mis en exergue par les députés: le déroulé des travaux. "La SGP prévoit dix tunneliers creusant en même temps aux quatre coins de l'Ile-de-France. Cette vision n'est pas réaliste (...) L'élaboration d'un calendrier ainsi qu'un phasage des travaux reste à faire", estime l'élue parisienne.
Pour M. Albarello, "on est dans le brouillard pour savoir par où cela va commencer".
"La sagesse voudrait que l'on commence par les aéroports internationaux (Roissy-CDG, Orly et Le Bourget) qui sont la porte d'entrée de la région capitale", avance-t-il. "Il était question de faire un partenariat public-privé pour construire la liaison rapide entre CDG et la capitale mais pour l'instant c'est en stand-by", a-t-il dit.
"On est ridicule d'être la première destination touristique et une des plus belles capitale au monde et de ne pas offrir un moyen de transport direct, confortable et sûr aux touristes", a-t-il déploré.
Les parlementaires se sont toutefois félicités que la Commission suive leur proposition de créer un "comité de suivi" de la loi sur le Grand Paris. "C'est un projet de loi pharaonique en terme de montant des travaux et d'investissements et surtout de durée (achèvement prévu en 2025). S'il y a des dérapages, on pourra les contrôler", a affirmé le député francilien.
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