> Grand Paris: affrontement au Sénat sur le projet régional Arc Express
8 Avril 2010
Rédigé par Pierre MANSAT et publié depuis
Overblog
Grand Paris: affrontement au Sénat sur le projet régional Arc Express
PARIS, 8 avr 2010 (AFP) - Le secrétaire d'Etat à la région capitale, Christian Blanc, et la gauche se sont vivement affrontés jeudi au Sénat sur le projet de rocade ferroviaire en proche couronne parisienne Arc Express de la région Ile-de-France présidée par Jean-Paul Huchon (PS), auquel M. Blanc compte mettre fin. Alors que la commission nationale du débat public (CNDP) a donné mercredi son feu vert pour un débat sur Arc Express, M. Blanc a affirmé que ce projet qui doit être repris pour partie dans son projet de métro automatique est "aujourd'hui devenu insuffisant". "Les travaux qui viseraient à compléter les deux arcs Nord et Est pour en faire une rocade complète ne pourraient pas être entrepris avant 2025 pour être mis en service au mieux dans les années 2030-2035", a-t-il dit, défendant son projet de loi sur le Grand Paris. Il a dit que sa double boucle de métro prévue dans son projet serait achevée en 2023 et constitue le "seul projet de transport qui permette la desserte banlieue-banlieue et réponde aux besoins urgents des citoyens et de Paris ville-monde". Selon lui, s'il n'était pas mis fin au débat public sur Arc Express, il y aurait "impasse avec deux débats sur deux infrastructures". Il s'est déclaré "stupéfait que le STIF n'ait pas intégré à son juste niveau la question de la cohésion sociale et du désenclavement et accepte d'abandonner à leur désespoir des centaines de milliers de citoyens". "C'est une déclaration de guerre", lui a répondu Nicole Bricq (PS). "Vous refusez l'équation de la CNDP et faites un préalable: on ne pourra discuter que si on se plie à votre projet", a-t-elle ajouté. Jacques Mahéas (PS, Seine-Saint-Denis) a affirmé qu'il n'y avait ni "incompatibilité" ni "téléscopage" entre les deux projets. Au conseil régional, on souligne que le projet Arc Express est bien différent de celui du gouvernement, prévoyant une gare tous les 1 à 1,5 km (au lieu de 3 à 4 km) "dans des territoires fortement urbanisés". eb/jlp/DS