20 Octobre 2014
Manuel Valls a repris en main le projet du Grand Paris. Est-ce une condition pour qu'il se réalise ?
C'est une bonne chose. Je me réjouis que le premier ministre garantisse la continuité de l'Etat au service d'un grand dessein lancé par Nicolas Sarkozy et que j'ai porté quand j'étais au gouvernement : la construction d'une double boucle de métro autour de la capitale. Nous en avons besoin. Les métropoles mondiales se sont construites à partir de grands projets structurants.
L'exécutif doit-il se résoudre à construire une Métropole du Grand Paris minimaliste, celle que vous défendez avec les élus de droite et de gauche ?
Nous avons beaucoup d'ambition pour le Grand Paris. Cela n'empêche pas de penser qu'il faille procéder par étapes s'agissant de sa gouvernance. Il n'y aura pas de grand soir de la Métropole. Pour se construire, elle a besoin de l'adhésion des élus.
Briguerez-vous la présidence de la Métropole en 2016 ?
Nous sommes dans le temps du travail collectif, pas des candidatures. Après la tentative brutale du gouvernement de passer en force, avec Patrick Devedjian - député UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine - , nous nous sommes attachés à faire entendre la voix de la nouvelle majorité métropolitaine dans cette construction collective. Je trouve par exemple que la Métropole devrait inclure Orly et Roissy. Qu'elle devrait avoir quelques leviers d'action en matière de transports. Qu'il est bon qu'elle porte le projet d'Exposition universelle de 2025. Il faut rendre le Grand Paris aimable pour les citoyens. Cela suppose de le rendre palpable. Je porte deux projets urbanistiques qui mettraient fin symboliquement à l'enfermement de la capitale : la couverture du périphérique et la transformation des portes de Paris en grandes places. Enfin, la Métropole du Grand Paris doit avoir un exécutif élu au suffrage universel direct, comme l'est Boris Johnson à la tête du Grand Londres.