1 Février 2008
La Ville de Paris a commandé une étude sur les jeunes des Halles. Cette étude a été réalisée par le CENTRE D'ETUDES DES MUTATIONS EN EUROPE Université Paris 8 et le LABORATOIRE THÉORIES DES MUTATIONS URBAINES UMR CNRS 7136.
Thierry Baudouin ,Alain Bertho, Michèle Collin, Catherine Hass, Marianne Hérard
Je mets en ligne l'intégrale de cette étude. Pour vous mettre en appétit voici un bref extrait de l'introduction :
"....et la centralité que les jeunes énoncent plus intelligemment aujourd'hui en situant les Halles comme «moit-moit», c'est-à-dire à mi-chemin entre des métropolitains souvent très éloignés les uns des autres. Ainsi lors de l?unique réunion-débat public sur « les jeunes de la banlieue et les Halles » que nous devons à l'association Accomplir du 28/01/06, le diaporama de l'association Tout Est Langage, fait avec des jeunes de Tremblay en France, montre la valeur symbolique des Halles autour de la culture hip hop : « on se retrouve là, on faitmoit/ moit et on fait des battles, des défis pour progresser, après on va au Mac Do ». Émerge bien ici une conscience non plus de la ville mais bien de la métropole avec notamment ce débordement du rapport centre/périphérie puisque les Halles sont bien considérées par tous ces jeunes comme un des coeurs de la métropole de tous les parisiens, eux compris.
Cette négation de la vieille centralité de l'ère industrielle avec ses rigides divisions spatiales et fonctionnelles entre Paris intra muros et banlieue définit essentiellement la métropole par une circulation des personnes sur un ensemble de territoires appropriés dont la somme est commune. D'où l'investissement très particulier de ceux qui sont ressentis comme essentiels à la métropole."
J'aimerai que ce travail soit mieux appropié. J'y trouve l'écho de ce que j'ai formulé dans les différentes reunions consacrées au projet des Halles. Je l'ai sans doute dit trop discrétement et sans avoir l'autorité politique... Que le commerce soit le coeur de ce lieu n'est pas un problème. C'est ainsi depuis des siècles. Mais il y a bien une responsabilité politique , une responsabilité des responsables politiques de comprendre ce qu'attendent ces milliers de jeunes. Dans une présentation a l'Arsenal de cette étude , Thierry Baudoin soulignait que dans d'autres métropoles, on a su répondre a ces attentes ( salles gérées par des bistrots qui permettent a des jeunes de se retrouver ....) hors des réponses standardisées ( centre d'animation, antenne jeunes ...).
Et puis les risaues qui pèsent sur cette réalité : "reparisianisation du commerce" ; et politique sécuritaire.
Et puis elle dit la réalité métropolitaine [ce mot qui était complétement absent de la bouche des élus il y a moins de deux ans ], elle dit la vacuité des anciennes représentations, centre /periphérie. Ele souligne l'urgence de penser la métropole, l'urgence d'être à la hauteur, l'urgence de travailler ce sentiment d'appartenance à la grande ville : Paris métropole.
L'étude >>>>>>
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/jeunes-metropolitains-aux-halles.pdf