IdF-région-collectivités-transport-PS-partis Grand Paris: Huchon ironise sur "l'autoritarisme contractuel" de M. Blanc PARIS, 4 nov 2009 (AFP) - Le président du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) a ironisé mercredi sur "l'autoritarisme contractuel inventé" par le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale Christian Blanc dans le projet de loi sur le Grand Paris. Entendu par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, M. Huchon a expliqué que les communes pourront passer des contrats de développement territorial avec l'Etat mais que si elles ne l'ont pas fait "au bout de 18 mois", "l'Etat fera ce qu'il voudra". Il en résultera selon lui une grande "fragilité juridique", les contrats de développement territorial devant être rendus compatibles avec un document d'urbanisme. Or, le gouvernement refusant de transmettre au Conseil d'Etat le projet de schéma directeur régional (SDRIF) voté par la région, le texte de référence est toujours le SDRIF de 1994, "complètement dépassé", et il va y avoir des "contentieux", a averti M. Huchon. Au total, "au lieu de gagner un an ou deux sur les procédures" pour réaliser un projet de métro automatique autour de Paris reliant des pôles économiques, "on va ajouter trois à quatre ans", a-t-il estimé. "Je crains que le projet de loi présenté par M. Blanc comme un formidable accélérateur de décisions et de travaux soit un formidable ralentisseur, un multiplicateur de contentieux à l'intérieur du droit de l'urbanisme", a-t-il dit. M. Huchon, qui préside aussi le syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), a reproché au gouvernement de "détricoter l'unité du réseau" et souligné que "les Franciliens demandent d'abord que marchent" le métro et les RER. Il a suggéré que l'on étoffe les services du STIF plutôt que de créer une "Société du Grand Paris", nouvelle "crème épaisse dans le millefeuilles" administratif, qui "va fonctionner avec beaucoup d'autoritarisme". Il s'est dit d'accord pour qu'à l'intérieur du STIF, on crée deux conseils d'administration, une entité se chargeant du projet de métro automatique dont on lui dit qu'"il sera financé essentiellement par l'Etat", une unité réalisant les projets urgents de transports prônés par le conseil régional. "Si l'Etat veut mettre de l'argent", M. Huchon "n'a pas de raison de (lui) refuser l'entrée au STIF".