14 Septembre 2009
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Son opuscule Décentralisation : en finir avec les idées reçues aurait pu être un pamphlet contre les affirmations péremptoires à l'égard du "mille-feuille" territorial ou un manuel à l'usage des spécialistes. Mais si l'auteur prend le parti de la décentralisation et de la réforme mise en oeuvre par la gauche en 1982 et complétée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2003, cet ancien de l'UDF se garde de toute approche partisane. Sa défense est celle de l'élu local - ils sont 500 000 - soucieux de l'intérêt général, "loin des considérations d'appareil et des stratégies de pouvoir", qu'il ne supporte pas qu'on fasse passer "facilement pour un baronnet attaché, depuis le clocher de son village ou le luxe supposé de son hôtel de région, à maintenir ses privilèges".
En dix chapitres, il démonte, chiffres à l'appui, les lieux communs et les aphorismes assénés sur un sujet aussi ardu techniquement que sensible politiquement. En s'inspirant des exemples européens, il répond à chacune des accusations : le trop grand nombre de collectivités, les dépenses jugées outrancières, la gestion supposée plus efficace du secteur privé opposé au service public.
Pour autant, M. Laurent n'élude pas les critiques à l'égard d'un système complexe qui n'a pas achevé sa transformation. A l'inverse du comité présidé par Edouard Balladur, qui préconisait une remise en cause du rôle et des compétences de chacune des collectivités, il préconise un "acte III de la décentralisation" appuyé sur le préalable d'une nouvelle limitation du cumul des mandats. La meilleure solution, selon lui, pour améliorer le fonctionnement de la démocratie et permettre aux élus de "se consacrer pleinement à leur mission : élaborer la loi nationale ou gérer un territoire". Avant les âpres débats attendus au Parlement, cet ouvrage didactique permet de saisir les enjeux d'une réforme qui pourrait être une des plus délicates de l'ère Sarkozy.
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Son opuscule Décentralisation : en finir avec les idées reçues aurait pu être un pamphlet contre les affirmations péremptoires à l'égard du "mille-feuille" territorial ou un manuel à l'usage des spécialistes. Mais si l'auteur prend le parti de la décentralisation et de la réforme mise en oeuvre par la gauche en 1982 et complétée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2003, cet ancien de l'UDF se garde de toute approche partisane. Sa défense est celle de l'élu local - ils sont 500 000 - soucieux de l'intérêt général, "loin des considérations d'appareil et des stratégies de pouvoir", qu'il ne supporte pas qu'on fasse passer "facilement pour un baronnet attaché, depuis le clocher de son village ou le luxe supposé de son hôtel de région, à maintenir ses privilèges".
En dix chapitres, il démonte, chiffres à l'appui, les lieux communs et les aphorismes assénés sur un sujet aussi ardu techniquement que sensible politiquement. En s'inspirant des exemples européens, il répond à chacune des accusations : le trop grand nombre de collectivités, les dépenses jugées outrancières, la gestion supposée plus efficace du secteur privé opposé au service public.
Pour autant, M. Laurent n'élude pas les critiques à l'égard d'un système complexe qui n'a pas achevé sa transformation. A l'inverse du comité présidé par Edouard Balladur, qui préconisait une remise en cause du rôle et des compétences de chacune des collectivités, il préconise un "acte III de la décentralisation" appuyé sur le préalable d'une nouvelle limitation du cumul des mandats. La meilleure solution, selon lui, pour améliorer le fonctionnement de la démocratie et permettre aux élus de "se consacrer pleinement à leur mission : élaborer la loi nationale ou gérer un territoire". Avant les âpres débats attendus au Parlement, cet ouvrage didactique permet de saisir les enjeux d'une réforme qui pourrait être une des plus délicates de l'ère Sarkozy.