Rédigé par Pierre MANSAT et publié depuis
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Grand Paris: Fillon assure qu'il tiendra compte de la concertation PIERREFITE-SUR-SEINE (Seine-Saint-Denis), 11 sept 2009 (AFP) -
François Fillon a assuré vendredi que le projet de loi sur le Grand Paris prendrait "en compte scrupuleusement les résultats de la concertation" en réponse à la gauche francilienne qui dénonce un texte unilatéral et "inacceptable". "Je prendrai en compte scrupuleusement les résultats de la concertation sur le Grand Paris", a déclaré le Premier ministre à l'occasion de la pose de la première pierre du futur bâtiment du Centre des archives nationales qui sortira de terre d'ici 2013. "Je sais que la période actuelle, les échéances prochaines et il faut bien le dire une certaine culture de la confrontation ne sont pas propices à l'adhésion sans réserve des élus locaux aux projets du gouvernement et d'ailleurs je ne demande pas une adhésion sans réserve", a-t-il ajouté. "Ce que je demande, c'est que lorsque des réserves sont émises et que le gouvernement décide d'en tenir compte, ce dialogue constructif soit mis au crédit, non d'une éventuelle victoire des uns sur les autres, mais de la construction, concertée et sereine, d'un projet qui nous transcende", a poursuivi M. Fillon. La gauche est vent debout contre le projet du secrétaire d'Etat chargé de la région-capitale Christian Blanc qui doit être discuté en Conseil des ministres le 7 octobre. Anne Hidalgo, première adjointe PS au maire de Paris, et Pierre Mansat, adjoint chargé des relations avec les collectivités territoriales d'Ile-de-France (PCF), ont ainsi dénoncé une "concertation" qui "s'est résumée" selon eux "à des entretiens d'une heure et demie". Quant au président du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS), candidat aux prochaines régionales face à l'UMP Valérie Pécresse, il a estimé que le projet était "inacceptable" avec "le retour à des décisions bureaucratiques d'un autre âge" émanant de l'Etat. Le chef du gouvernement a tenté de calmer "l'inquiétude" des élus "toutes tendances confondues" affirmant que l'ambition de l'Etat n'était pas de "reprendre la main" et semblant ouvrir la voie à des modifications du projet actuel. Certes, a-t-il dit, "le Grand Paris ne pourra se faire sans l'Etat" et "personne ne peut contester son rôle de pilotage" mais ce projet, a-t-il souligné, "ne pourra pas non plus plus se construire sans l'adhésion des collectivités locales et des habitants de l'Ile-de-France". "Je ne conçois pas dans le monde d'aujourd'hui qu'un aménagement local puisse se faire sans les élus locaux ou contre leurs avis. Si le texte doit être clarifié sur ce point, il le sera", a affirmé M. Fillon sans autre précision.