30 Août 2009
Premières remarques à chaud sur ce projet de loi.
Tout d'abord qu'est ce que le Grand Paris? Quels en sont les principes sociaux, écologiques? Quels sont les grands principes qui doivent inspirer le développement de ce territoire et qui justifient cette loi? La lutte contre les inégalités territoriales? La compétitivité? On ne le saura pas, un article premier très vague. C'est curieux, non, en tous cas cette loi n'a rien retenu de la consultation internationale des architectes, le grand pari.
En fait le Grand Paris prend l'apparence d'un projet d'infrastructure de transport.
Mais cela nécessite-t-il d'en faire une loi et de donner des pouvoirs considérables à cette Société du Grand Paris, dans laquelle l'Etat est majoritaire?
Des pouvoirs considérables, que ce soit sur les choix de la dite infrastructure, comme sur les projets de développement, les projets urbains.
Ce n'est même pas un retour en arrière car je ne sais pas si l'Etat a jamais eu autant de pouvoirs.
Bien sûr et les premiers commentateurs le notent, c'est à rebours, à contre sens de la décentralisation.
Et puis d'autres questions viennent concernant les effets de la création de la SGP.
D'abord le Syndicat des Transports (j'en suis un des administrateurs) qui regroupe la Région et les huits départements est complétement marginalisé, c'est grave – démocratiquement- mais c'est grave parce qu'ainsi on sépare la création d'un réseau de son exploitation. On sépare les investissements de l'exploitation. Pierre Mansat