27 Avril 2009
L'avenir du Grand Paris suspendu aux annonces de Nicolas Sarkozy
Par Eric BASSI
PARIS, 27 avr 2009 (AFP) - L'avenir du Grand Paris destiné à lier la capitale et sa banlieue reste suspendu aux projets que va dévoiler mercredi Nicolas Sarkozy, qu'il s'agisse des grandes transformations urbaines ou des transports.
Pour souligner son attachement à ce dossier, le président l'a doté d'un secrétaire d'Etat, Christian Blanc. Mais le "Grand Paris" reste à ce jour surtout un enchevêtrement de projets, avec autant d'idées que d'intervenants, sur fond de bataille politique à un an d'élections régionales où la droite ambitionne de reconquérir l'Ile-de-France.
Projets des architectes (dix équipes), des grands élus de la région parisienne, de l'Etat, et enfin proposition de la commission Balladur sur les collectivités territoriales.
Chacun attend donc les décisions du chef de l'Etat, qu'il annoncera en inaugurant à la Cité de l'Architecture une exposition des maquettes des équipes d'architectes.
Selon les "quelques informations" de la ministre Valérie Pécresse, tête de liste régionale UMP pour 2010, le président "va dévoiler sa vision à 20 ans des grands projets structurants qu'il a pour la région capitale".
Mais selon une source gouvernementale "il y aura aussi des projets à plus court terme".
M. Sarkozy a reçu jeudi dernier le président du conseil régional Jean-Paul Huchon et le maire de Paris Bertrand Delanoë, tous deux PS, évoquant un "partenariat nécessaire" avec les collectivités.
"Il souhaite que ce projet de Grand Paris soit un projet de partenariat entre l'Etat et les collectivités locales", a confirmé dimanche Mme Pécresse.
"L'intention est un partenariat pour sortir des difficultés en matière de transport et renforcer l'attractivité de l'Ile-de-France", résume M. Huchon. Selon lui, M. Sarkozy souhaite mettre en place des "transports performants dans un délai le plus rapide possible, en quelque chose comme dix ans".
Il chercherait ainsi à concilier le projet de M. Blanc de métro automatique reliant dans 10-12 ans les futurs pôles économiques -Saclay, Orly, Roissy, La Défense, Champs-sur-Marne...-, aéroports et gares TGV (coût: 21 milliards), et le plan régional (18 à 20 milliards), qui vise notamment à résoudre les problèmes sur la ligne 13 ou les RER.
"Nous voulons le faire dans une bonne intelligence, dans l'immédiat, il faut quand même s'occuper des gens qui galèrent dans les transports", a déclaré lundi M. Huchon, soulignant que l'essentiel de son plan est constitué de projets "d'urgence" qui vont déboucher "au plus tard en 2012".
Selon M. Huchon, M. Sarkozy lui a dit vouloir éviter que "le plan de la région soit effacé par un projet plus vaste mais à plus long terme". "Je n'ai pas de raison pour ne pas prendre ça pour de véritables engagements, j'attends que l'Etat nous apporte une aide et j'ai crû comprendre que le président de la République y était enclin".
L'avenir du schéma directeur régional (SDRIF) voté par le conseil régional mais jugé insuffisant sur le plan économique par le gouvernement, qui refuse de l'avaliser, reste en revanche inconnu.
Incertitude aussi pour les propositions des architectes. "Nous ne sommes plus à l'époque de Delouvrier (ex-préfet de la région parisienne) ou de Napoléon III" et des transformations haussmaniennes, souligne Paul Chemetov, qui supervise la consultation.
Même flou sur les institutions. M. Sarkozy a demandé "plus de temps" pour réfléchir au Grand Paris proposé par Edouard Balladur (Paris et les trois départements limitrophes).
eb/so/luc
AFP
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Transports: Huchon dans l'attente des annonces de Sarkozy sur le Grand Paris
CRÉTEIL, 27 avr 2009 (AFP) - Jean-Paul Huchon, le président PS de la région Ile-de-France, a dit lundi à Créteil "attendre" le discours de Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris pour "vérifier que l'Etat s'engage" sur la question des transports aux côtés des collectivités locales.
"J'attend mercredi un discours qui permettra de vérifier que l'Etat s'engage à accompagner les collectivités locales et quand je l'ai rencontré jeudi, le Président de la République ne m'a pas dit +non+", a déclaré M. Huchon à l'occasion de la pose de la première pierre de la nouvelle station de métro de la ligne 8 Créteil-Parc des sports.
"Dans ce cas, ce sera un système gagnant-gagnant. Sinon, les collectivités locales prendront leurs responsabilités mais, sans l'Etat, nous ne pouvons pas être aussi efficaces", a-t-il ajouté, estimant que la région pouvait faire face seule au financement en passant par l'emprunt mais que la perte de temps serait "d'environ quatre ans".
M. Huchon avec Arc Express et Christian Blanc, le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale, avec le "grand huit" dont le tracé serait plus éloigné de la capitale et la construction s'étalerait sur 10 à 12 ans, défendent chacun un projet de transport urbain autour de Paris.
Le président de région a jugé que les deux projets n'étaient pas "incompatibles" mais a réaffirmé qu'il était "aussi indispensable de traiter les urgences: le désengorgement de la ligne 13 et du RER A".
Pour Daniel Canepa, le préfet de la région Ile-de-France, les annonces de Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris "nécessiteront deux choses : la coopération et la cohérence".
Pierre Mongin, PDG de la RATP, a estimé de son côté que ces annonces seront "extrêmement importantes pour le développement et la compétitivité de la région", tout en assurant que ses "priorités" restaient l'amélioration de la ligne 13 et du RER A.
Il a assuré que son entreprise, avec notamment