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Pierre Mansat et les Alternatives

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> Un petit article interessant sur le Grand Londres dans La Croix

24/04/2009 15:32
Le Grand Londres aura le dernier mot pour l’architecture
La mairie du Grand Londres, créée en 2000, n’a de véritable autorité sur l’urbanisme que depuis un an

Il faut s’installer sur les berges sud de la Tamise pour comprendre. En face, les tours de la City dépassent, comme empilées les unes sur les autres. Le paysage est spectaculaire, intéressant, mais certainement pas harmonieux.

Ici s’élève le Gherkin (cornichon), la fameuse tour cylindrique construite au début du millénaire par l’architecte Norman Foster. Là se trouve la « Tower 42 », qui impose sa hauteur et sa rigidité typique du début des années 1980. Entre ces installations, les vieux bâtiments en pierre de taille de la City abritant les très puissantes et désuètes guildes de métiers ont quasiment disparu.

Un plan d'urbanisme minimum

Quel est le point commun entre tous ces projets architecturaux ? Aucun, si ce n’est qu’il s’agit à chaque fois de projets privés. C’est ce qui définit Londres depuis toujours : la quasi-absence de grand plan d’urbanisme. La seule règle imposée à tous ces bâtiments ? Il faut que la vue sur la cathédrale Saint-Paul demeure.

Voilà qui explique que la City se soit développée à l’est de la cathédrale : les riches quartiers ouest se sont battus pour que leurs droits soient respectés, tandis que les quartiers pauvres des docks à l’est se sont laissé imposer les plans. Pour le reste, les grands projets sont soumis à une étude d’intérêt général, sans grand plan d’urbanisme centralisé.

Londres n'est grand que depuis 2000

Dans ce contexte se situe la bataille entre le Grand Londres, les mairies de quartier de la capitale britannique et l’état. Après de longues luttes, la mairie du Grand Londres – créée en 2000, et qui recouvre une surface géographique bien supérieure à celle de Paris – a obtenu depuis avril 2008 d’avoir le dernier mot sur les grands projets architecturaux. Pas de chance, ce pouvoir intervient en pleine crise, alors que plusieurs chantiers majeurs ont été suspendus, faute de financement.

Il n’en reste pas moins que Boris Johnson, le maire, est désormais à la tête d’un « Grand Londres » digne de ce nom, contrôlant les transports en commun – y compris le métro depuis 2003 – l’urbanisme et la police.

D'interminables serpents de mer

Mais même aujourd’hui, la gestion de Londres est avant tout une histoire de compromis entre les différents pouvoirs. Cela signifie que tous les grands projets sont d’interminables serpents de mer, qui nécessitent à chaque fois la collaboration de nombreuses agences différentes.

Ainsi, le projet Crossrail, qui va construire une grande ligne de RER traversant Londres d’est en ouest, a mis des années à trouver un financement. L’accord final, signé en décembre, est signé conjointement par le gouvernement, la mairie de Londres, mais aussi la City (quartier à part) et Network Rail (chemins de fer britanniques). La construction doit aboutir en 2017.

Les JO par surprise

Le vaste chantier des Jeux olympiques relève de la même logique. La reconstruction de l’est de Londres était le projet porté par Ken Livingstone, l’ancien maire. Mais faute de financements de l’État, ce dernier a eu l’idée de proposer que les Jeux olympiques s’y déroulent, comme vecteur de dynamisme.

À sa surprise, il les a remportés, poussant le gouvernement à mettre la main à la poche. Un autre exemple de manœuvres compliquées entre les différents pouvoirs.
Eric ALBERT
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