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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Grand Paris, grand pari, Balladur, Blanc, architectes, la confusion générale..

La presse s'éfforce de s'y retrouver. Que pensez vous de cet effort.
Une sélection d'articles



Les Echos

 
             
L'Etat reprend en main le Grand Paris avec les architectes

[ 13/03/09  ]

Les travaux des 10 architectes mandatés par le gouvernement pour imaginer l'avenir de Paris vont nourrir le projet de Christian Blanc, qui risque d'être pris de vitesse par le syndicat Paris Métropole.

Reçus cet après midi par le président de la République, les 10 architectes chargés en juin dernier par le gouvernement d'une mission « de recherche et développement pour l'avenir du Paris métropolitain » n'en ont pas fini avec le Grand Paris. Après avoir présenté hier leurs travaux devant le comité de pilotage de l'opération (Etat, Ville de Paris, région Ile-de-France, Association des maires d'Ile-de-France) et son conseil scientifique (architectes, urbanistes, géographes, sociologues, historiens), ils devraient continuer à travailler avec le secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale, Christian Blanc. Celui-ci les a déjà rencontrés à plusieurs reprises et devrait maintenant s'attacher à dégager avec eux un certain nombre de points de convergence entre leurs travaux. Extrêmement volumineux, ceux-ci sont encore partiellement confidentiels. Particulièrement sur des sujets techniques comme la taxe professionnelle, ou son substitut, ou encore les questions de gouvernance qui accompagnent les perspectives urbaines et les schémas de transport. Les travaux de ce « laboratoire » d'architectes devraient permettre à Christian Blanc de donner une unité aux projets qu'il a préparés. La comparaison des bribes connues des plans du secrétaire d'Etat et des travaux des architectes suggère que ce travail est déjà bien engagé.

La question de la gouvernance

Mais dans la mission confiée par Nicolas Sarkozy à Christian Blanc, il reste le volet gouvernance. Annoncé dès l'origine pour être la résultante des projets et non l'inverse, la réflexion sur le sujet était prévue bien avant celle du comité Balladur. Mais le projet de loi qui en sortira pourra difficilement être présenté aux deux Assemblées avant les élections régionales de mars 2010, selon le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi. Ce qui ne devrait pas déplaire aux élus de la majorité présidentielle, visiblement aussi divisés que ceux de la gauche sur l'opportunité de la réforme institutionnelle du Grand Paris.

Très impliqué dans le dossier au nom des entreprises qui doivent assurer la croissance de la région capitale, l'enjeu premier du dossier, le président de la Chambre de commerce de Paris, Pierre Simon, remarque toutefois que les limites administratives ne correspondent plus à la réalité économique des bassins d'emploi d'Ile-de-France.

Avant de boucler son projet de gouvernance, Christian Blanc va devoir très vite régler une question majeure : faire rapidement prendre en compte ses plans dans le projet d'aménagement de l'Ile-de-France, le schéma directeur déjà voté par la région et actuellement soumis au gouvernement. Avant que le syndicat Paris Métropole du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, ne devienne incontournable dans ce débat.

DOMINIQUE MALÉCOT, Les Echos

_________________________________________________________________________________________L'Express

Des élus de tous bords ont arrêté mercredi les statuts du syndicat "Paris Métropole", avec pour objectif de regrouper 200 collectivités de la région la plus peuplée de France. La lutte avec le gouvernement, porteur d'un autre projet, n'est pas réglée pour autant.

Si la réflexion sur le Grand Paris se poursuit au sein du gouvernement, les collectivités franciliennes ont, elles, décidé d'avancer. Mercredi, la "conférence métropolitaine", groupement d'élus de tous bords réunis autour de Bertrand Delanoë, a arrêté les statuts du syndicat "Paris Métropole".

Qu'est-ce que "Paris Métropole"? Surtout porté par des élus de la gauche francilienne, c'est un projet de regroupement de la totalité ou presque des communes d'Ile-de-France. Depuis mercredi, "Paris Métropole" est un syndicat "mixte ouvert" qui regroupe potentiellement les élus de 200 collectivités: communes et groupements de communes de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), tous départements franciliens (Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d'Oise et la petite couronne), et la Région Ile-de-France. S'il est qualifié d'ouvert, c'est qu'à terme il pourrait englober l'ensemble de l'Ile-de-France.

Le président de la Région, Jean-Paul Huchon, peut se réjouir: "une étape est franchie", a-t-il assuré à l'issue des travaux, mercredi. La règle est "une ville, une voix", les décisions les plus importantes devant être "prises à des majorités plus fortes", a précisé l'élu socialiste. "Paris Métropole" tentera de bâtir des "projets d'intérêt communs, en priorité sur la solidarité financière entre communes pauvres et riches, et le logement".

Son président sera élu pour un an par le comité syndical et le montant total annuel des contributions des membres du syndicat est plafonné à 1 million d'euros la première année, révisable chaque année.

Le "Grand Paris" au milieu de querelles politiques

Pierre Mansat, adjoint PCF au maire de Paris chargé de "Paris Métropole", a souligné qu'il fallait "travailler très vite. Le défi est maintenant devant nous, nous avons l'obligation d'être pluralistes". Si l'élu de gauche souligne l'importance du pluralisme, c'est que "Paris Métropole" ne veut pas apparaître comme une volonté de contrer la réflexion sur le "Grand Paris" menée par le gouvernement.

Car, deux camps travaillent sur ce sujet. "Paris Métropole" donc, et "Région capitale", chantier mené par Nicolas Sarkozy lui-même et Christian Blanc, nommé secrétaire d'Etat en mars dernier. En invitant des élus de droite mercredi, les défenseurs de "Paris Métropole" veulent envoyer un message clair: leur projet n'est pas qu'une tentative de reprendre la main sur le dossier "Grand Paris". Certains élus UMP s'y sont d'ailleurs déjà ralliés.

Un dossier déjà âprement disputé. Fin septembre, le gouvernement indiquait son refus de transmettre le nouveau schéma d'aménagement de l'Ile-de-France (Sdrif) au Conseil d'Etat. Ce texte qui prévoit l'organisation du développement francilien jusqu'en 2030 avait pourtant été adopté par le conseil régional. Sans ratification par le Conseil d'Etat, le Sdrif n'a aujourd'hui toujours pas été entériné. Sur le dos de l'Ile-de-France se sont donc greffées des querelles politiques. Mardi, le nouveau préfet francilien s'est voulu rassurant: les vues de Jean-Paul Huchon, président PS de la Région, et de Christian Blanc, secrétaire d'Etat à l'Aménagement de la région capitale, sont "conciliables".


et aussi

Dix prestigieuses équipes d'architectes ont planché sur le visage du Grand Paris dans une vingtaine d'années. Aujourd'hui le calendrier s'accélère.

Mission accomplie. Les dix équipes d'architectes et d'urbanistes internationaux chargées de plancher sur l'avenir de la métropole parisienne à l'horizon 2030 ont rendu leurs études. Toutes ont plongé avec enthousiasme dans ce laboratoire d'idées lancé au printemps dernier par Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui, le calendrier s'accélère. Les experts du Comité Scienficifique de cette consultation devait se prononcer le 12 mars 2009 sur la pertinence de ces travaux de recherches. Mais, sans attendre leurs conclusions, Christian Blanc, le secrétaire d'Etat à l'aménagement de la Région Capitale, a réuni les équipes à huis clos les 6 et 7 mars pour se forger sa propre opinion. Une opinion qu'il traduira dans un plan d'action le 15 mars, comme le lui a demandé expressément le président de la République.   

Cette précipitation s'explique. Si le gouvernement veut contrer le Schéma directeur d'Ile-de-France du président socialiste du Conseil Régional, Jean Paul Huchon, il doit présenter des propositions concrètes avant le 31 mars. A défaut, ce document, qui planifie les aménagements de la région  moyen terme, sera automatiquement validé par le Conseil d'Etat. Une perspective qui n'enchante pas le chef de l'Etat -c'est un euphémisme. "Je veux un projet populaire et je n'ai que quatre ans pour le mettre en route. S'il le faut nous légifèrerons", avertissait Nicolas Sarkozy dès le départ. 

Certes. Mais les dix équipes ont déjà fait savoir à Christian Blanc que son idée de relier entre eux des pôles économiques et technologiques franciliens par un métrophérique de 130 kilomètres autour de la capitale n'était ni la plus efficace ni la plus juste. En effet, quid du remodelage de la banlieue, de la réhabilitation des grands ensembles, de l'étalement urbain, de la protection des zones agricoles, de la remise à plat des transports franciliens?

Reste à savoir s'ils seront écoutés par l'Elysée. La mairie de Paris, elle, y sera attentive. "Cette initiative intelligente suscite notre enthousiasme, indique Anne Hidalgo (PS), la première adjointe chargée de l'urbanisme. Nous comptons nous en inspirer."

Chacune des équipes offre en tout cas un diagnostic prospectif et une vision stimulante du Grand Paris.
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Le Moniteur ( remarque l'expression "école métropolitaine" est de moi.PM)
Dix équipes d'architectes dévoilent leurs visions pour un Grand Paris

Nathalie Moutarde | 12/03/2009 | 17:55 | Aménagement

Agrandir la photo
© Atelier Christian de Portzamparc
Vue depuis Paris sur Aubervilliers et la gare Nord-Europe que Christian de Portzamparc propose de construire à la place des gares du Nord et de l'Est. Elle desservirait cinq métropoles européennes reliées par le TGV.

Jeudi 17 mars, les dix équipes d'architectes de la consultation internationale présenteront au public leurs propositions sur l'avenir du Paris métropolitain. Et elles s'interrogent sur la suite que les décideurs politiques, au premier rang desquels l'Etat, donneront à leurs travaux.

Avant le grand débat du 17 mars au théâtre national de Chaillot et la présentation pour la première fois au public des conclusions de leurs travaux, les dix équipes de la consultation internationale sur «le grand pari de l'agglomération parisienne» ont participé, le 12 mars, à un troisième et dernier séminaire de travail. Pendant toute une journée, elles ont exposé leurs propositions au comité de pilotage ainsi qu'aux 23 membres du conseil scientifique, réunis autour de Paul Chemetov et Michel Lussault. Une semaine auparavant, elles s'étaient livrées au même exercice, mais plus brièvement, devant les élus du conseil régional d'Ile-de-France.

Cette série de rencontres clôt neuf mois de travail intense pour ces dix équipes pluridisciplinaires sélectionnées autour d'architectes mandataires (voir ci-contre), chargées, conformément au souhait du chef de l'Etat, d'imaginer «un projet d'aménagement global du Grand Paris».
Pilotée par le ministère de la Culture et de la Communication, cette consultation en recherche et développement s'est déroulée en deux phases : un premier volet consacré à la métropole du XXIe siècle de l'après-Kyoto (avec un rendu des propositions en décembre) ; un second «chantier» portant sur le diagnostic prospectif de l'agglomération parisienne (avec remise des copies le 19 février).
Mobilisation intellectuelle

Les résultats feront l'objet d'une exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine du 29 avril au 22 novembre. Le conseil régional et le ministère de la Culture réfléchissent aussi à une exposition itinérante à travers l'Ile-de-France.
Au final, les équipes ont rendu 2.800 pages de réflexions prospectives agrémentées de nombreux dessins et schémas, dont les propositions évoquées page ci-contre ne représentent que «la partie émergée de l'iceberg». Les élus franciliens ont salué «la très grande qualité» ou «le caractère foisonnant» des propositions. Mireille Ferri, vice-présidente du conseil régional, se déclare «admirative de la mobilisation intellectuelle des équipes» tout en se disant «soulagée que ces travaux ne contredisent pas mais complètent le schéma directeur».

Ayant rempli leur mission, les architectes s'interrogent sur la suite que les décideurs politiques, au premier rang desquels l'Etat, donneront à leurs travaux. Parallèlement à la consultation internationale, le président de la République a lancé deux autres initiatives sur le Grand Paris : l'élaboration d'une vision stratégique de la région parisienne à l'horizon 2030, confiée à Christian Blanc, secrétaire d'Etat au développement de la région capitale, et la rédaction d'un rapport sur la réforme des collectivités locales avec un volet spécifique à l'Ile-de-France.
Le 5 mars, lors de la remise officielle de ce rapport par Edouard Balladur, préconisant notamment la fusion des départements de Paris et de la petite couronne, Nicolas Sarkozy a «?demandé plus de temps pour réfléchir au mode de gouvernance de la zone dense de l'agglomération parisienne?», considérant qu'il fallait prendre en compte les propositions de Christian Blanc et les résultats des travaux des dix équipes d'architectes.
Ecole métropolitaine
Très discret jusqu'à maintenant, le secrétaire d'Etat devrait bientôt dévoiler son projet. Il se donne, semble-t-il, encore un peu de temps pour articuler ses propositions avec celles des architectes. Auditionné par le comité Balladur, il avait indiqué que «l'idée était de faire la jonction entre son approche fonctionnaliste et économique et la créativité des travaux des dix équipes».

De leurs côtés, les élus parisiens «pensent s'en inspirer pour en faire des éléments de projets pour la métropole». Pour commencer, la région suggère la création d'une «école métropolitaine» où pourrait se poursuivre le dialogue engagé avec les architectes. Enfin, le futur syndicat d'études Paris Métropole (dont les statuts viennent d'être déposés et auquel le conseil général des Hauts-de-Seine a décidé d'adhérer) entend bien se saisir des idées lancées par les architectes et participer au débat qui ne devrait pas manquer de s'ouvrir dans la foulée des différentes initiatives prises sur l'avenir de la métropole parisienne.

Nathalie Moutarde | Source LE MONITEUR HEBDO


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