4 Juillet 2008
Après les Assises de la Métropole, Philippe Dallier, sénateur (UMP) de Seine-Saint-Denis, s'inquiète de l’influence grandissante des opposants au Grand Paris.
Pourquoi, contrairement à la grande majorité des élus, êtes-vous opposé au syndicat mixte proposé lors des Assises de la Métropole ?
On a fait monter, le 25 juin, le ban et l’arrière-ban des opposants au Grand Paris, en particulier le président de la région et les présidents de conseils généraux de la grande couronne. Résultat, on passe de la fête des voisins à un conseil syndical au sein duquel chacun, en Ile-de-France, pourra adhérer.
Pourquoi avez-vous adressé une lettre, le 2 juillet, au président de la République ?
Pour qu’il demande aux préfets de prononcer d’urgence un moratoire sur les extensions de l’intercommunalité à fiscalité propre en petite couronne. Et ceci, au moins jusqu’à la fin de l’année 2009, date à laquelle le gouvernement doit, selon la lettre de mission que lui a adressée le chef de l’Etat, arrêter la gouvernance de la métropole.
En quoi ces projets d’intercommunalité seraient-ils une menace pour le Grand Paris ?
Tous ceux qui redoutent, à tort, de se faire avaler par Paris, se précipitent dans l’intercommunalité pour mettre le gouvernement devant le fait accompli. Et peu importe que les périmètres ne soient pas pertinents ! Seules comptent les affinités politiques. Ainsi les socialistes et les Verts de Seine-Saint-Denis s’entendent sur une communauté d’agglomération qui irait de Montreuil à Pantin. Ces communes peuvent bien pointer du doigt les Hauts-de-Seine, leur projet a aussi pour but d’éviter de payer la seconde tranche du Fonds de solidarité de la région Ile-de-France (FSRIF).
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