5 Mai 2008
M. Pierre MANSAT, adjoint. - Merci Monsieur le Maire.
J'essaierai de répondre en inversant les réponses, c'est-à-dire sur "quoi" et "comment". Le "quand" sera abordé par la suite à l'issue d'un processus que l'on devrait entamer.
Je voudrais remercier le groupe Centre et Indépendants de poser cette question puisque cela nous donne l'occasion de clarifier, après cette période d'excitation intense et d'annonces successives des uns et des autres, le moment où on est et peut-être ce qui va se dérouler.
Je rappellerai, mais vous l'avez fait, Madame BERTRAND dans votre question, que ce débat est possible et a surgit grâce à l'attitude de Bertrand DELANOE et de la municipalité parisienne qui a posé le sujet dès le 5 décembre 2001 devant l'ensemble des élus du cœur de la métropole et, par la politique de dialogue et de travail concerté avec les collectivités : les communes, les départements et également la Région. Nous avons établi une nouvelle façon de penser la place de la capitale et l'avenir du cœur de la métropole dans cet ensemble.
Puis, cela a été également possible parce que l'initiative parisienne a rencontré une volonté forte de beaucoup d'élus de banlieue, de tous les courants politiques, qui considéraient que la situation ancienne ne pouvait plus durer et qu'il y avait là des obstacles à une bonne cohérence des politiques publiques pour surmonter ce qui est l'essentiel dans cette affaire, c'est-à-dire les très profondes inégalités qui prévalent dans notre grande métropole en matière de transport, d'accès au logement, de développement, d'accès à l'emploi et dans tous les domaines.
C'est ce mouvement là, cette rencontre, qui a permis de créer un lieu tout à fait inédit, une scène politique inédite, la Conférence Métropolitaine où, pour la première fois depuis 1967, fin du département de la Seine et création des autres départements, des élus parisiens et de banlieue se concertent, travaillent, discutent, essaient d'élaborer un diagnostic sur ces grands enjeux et c'est une nouveauté extrêmement importante.
Ceci étant rappelé, le débat commence à s'engager très sérieusement. On avait dit dès 2001 qu'il n'y avait pas d'issue, de possibilité d'avancer si on engageait le débat par la solution institutionnelle. On est devant un sujet complexe sur lequel s'affrontent toutes les métropoles du monde, qui essaie de trouver des réponses à ces problèmes liés à la métropolisation, certaines plus que d'autres.
Personne n'a réussit à inventer la solution miracle, la bonne institution à la bonne échelle qui serait censée répondre à l'ensemble des problèmes.
On met en garde contre ces solutions miracles et c'est ce qui est en train de se passer. On arrive maintenant au débat sur le fond. Notre position est qu'il faut maintenant conforter ce débat sur le fond à travers un processus qui fasse des collectivités, des Maires, des Présidents d'intercommunalité, des Présidents de Conseil Généraux, en partenariat étroit avec la région, un processus de travail pour se mettre d'accord sûr : pourquoi faire ? Comment ? Dans quel délai ?
C'est à l'issue de ce processus que nous verrons s'il y a des nécessités d'ouvrir un débat sur des modifications institutionnelles, de nouvelles formes de coordination.
L'échéance fixée pour nous et très rapprochée, il s'agira, le 25 juin, à travers les assises du cœur métropolitain, de faire avancer le dossier qui a été accéléré par la contri