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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Joyeux anniversaire à la ville du périphérique! par Bernard Landau

Photos de François Lacour, publiées dans ExtraMuros et No Limite (TVK) & inauguration passerelle du Cambodge , Patricia Tordjmann & #Mansat
Photos de François Lacour, publiées dans ExtraMuros et No Limite (TVK) & inauguration passerelle du Cambodge , Patricia Tordjmann & #Mansat
Photos de François Lacour, publiées dans ExtraMuros et No Limite (TVK) & inauguration passerelle du Cambodge , Patricia Tordjmann & #Mansat
Photos de François Lacour, publiées dans ExtraMuros et No Limite (TVK) & inauguration passerelle du Cambodge , Patricia Tordjmann & #Mansat

Photos de François Lacour, publiées dans ExtraMuros et No Limite (TVK) & inauguration passerelle du Cambodge , Patricia Tordjmann & #Mansat

Joyeux anniversaire à la ville du périphérique !
 
En préfaçant l’ouvrage ‘’ La ville du périphérique", riche travail d’une jeune équipe d’architectes fraichement diplômés publié en avril 2003 [TOMATO], Jean-Pierre Caffet et Pierre Mansat soulignaient avec lucidité «Le périphérique, dernière enceinte de Paris est un ouvrage complexe qui ne se prête pas facilement à une définition univoque », et d’ajouter: « puissent les pages qui suivent inspirer les acteurs de ses futures métamorphoses ».
Vingt ans plus tard, on fête les 50 ans du boulevard #périphérique autour d’un débat tumultueux et passionné sur son avenir. Un demi-siècle, c’est une période assez courte à l’échelle du temps long de l’évolution des limites d’une ville qui plus est celles de Paris ! Si l’ouvrage et les imposants échangeurs qui le connecte aux quatre points cardinaux aux autoroutes métropolitaines et nationales a peu bougé, la ‘ville du périphérique, cet ‘’anneau central de l’agglomération parisienne’’ qui s’étend de part et d’autre sur 500 a 800m et où vivent près de 400 000 habitants à proximité d’une des infrastructures les plus polluantes de France est un des territoires de l’agglomération qui s’est le plus transformé depuis la fin du 20ème siècle.
Les défis posés par les changements climatiques et toutes les conséquences que nous devrions en tirer qu’il s’agisse d’évolutions des usages circulés de l’infrastructure ou de l’aménagement de ses abords changeront-ils la donne pour l’avenir de la ville du périphérique ?
Faut-il savoir s’il faut à terme faire comme à Séoul ou bien parler de le transformer en en boulevard urbain, modèle dont on ne voit pas à moins de la démolir comment il peut se décliner sur la grande diversité des configurations qui alternent sur 35 km tranchées plus ou moins encaissées, de grands viaducs et de nombreuses séquences de tunnels. Qui plus est, le périphérique n’est pas une autoroute urbaine isolée, transformer l’ouvrage et ses usages ne peut se faire sans une pensée transversale et globale à une autre échelle.
L’histoire des fortifs au périph (1920-1973) est bien connue, elle ne doit pas occulter pour autant l’histoire plus récente. Ancienne zone de relégation, la ville du périph vit depuis 30 ans de spectaculaires transformations; les campements de fumeurs de crack et de sans-abris des portes de la Villette et de la Chapelle cyniquement parqués par les pouvoirs publics restent plus ici comme sur les rives de toutes les autoroutes de la zone dense le témoignage de drames humains de notre société au croisement de la crise sociale et des flux migratoires que l’expression de la survivance de la zone.
Coté intérieur d’abord, avec l’implantation de grands équipements mais aussi la création de nouveaux quartiers de logements ou de bureaux et d’activités industrielles, l’ex-ceinture verte a certes accueilli de nouveaux squares et grands parcs (le parc de la Villette, les débuts du parc Chapelle Charbon notamment) mais elle s’est aussi bien remplie. Citons pour mémoire :
• Hôpitaux au nord et au sud, nouveaux stades (Jean Bouin, l’Aquaboulevard, Roland Garros restructuré, Charletty, le TGI porte de Clichy, le ministère de la Défense au sud, la Philharmonie à la Villette).
• la petite ZAC Porte d' Asnières, des logements et un square porte d’Aubervilliers avant 2001, puis avec le GPRU de la couronne, de nombreuses restructurations urbaines : au sud, porte d’Ivry, Paul Bourget, Porte de Briançon ; au nord la porte Pouchet, porte de Clichy (dans la ZAC Batignolles) les différents secteurs de Paris nord-est ; à l’est tous les quartiers de la porte des lilas à la porte Dorée ; de part et d’autres du franchissement de la Seine, les ZAC Bercy Charenton et PRG encore en débats.
Coté extérieur ’ensuite, sur la limite ‘administrative’ de Paris avec les villes voisines se sont progressivement dressé des murs de bureaux profitant de l’adresse parisienne et d’une excellente lisibilité. Derrière cette seconde muraille de nouveaux quartiers sont sortis de terre, (logements, activités, bureaux, commerces, équipements) dans la majorité des villes voisines de Paris (Clichy, St Ouen, la Plaine sur St Denis et Aubervilliers, Pantin, Les Lilas, Bagnolet, Montreuil, le bas Vincennes, Charenton, Ivry, Vitry, Kremlin Bicêtre , Montrouge, Malakoff, Vanves, Issy les Moulineaux...). Ces transformations, en 1ère couronne aux portes de Paris illustrent la polarité parisienne, les voisins ont bénéficié avec décalage dans le temps de l’accessibilité offerte par le BP.
Finalement, la ville extérieure du périphérique s'est plus transformée ces 20 dernières années que la ville intérieure.
>De très rares projets urbains intercommunaux
Malgré les intentions du PLU de Paris adopté en 2006 et cartographiées en annexe au Plan d'Aménagement et de Développement Durable, les dizaines d’études et ouvrages écrits sur la question, colloques, émissions de radio, force est de constater l’impossibilité en 20 ans sauf trop rares exceptions de concevoir des projets urbains coordonnés de part et d’autre du Bd Périphérique. On les espérait au nord avec Plaine Commune en prenant appui sur le terrain intercommunal à cheval sur Paris- Saint Denis- Aubervilliers de la SNCF Gare des Mines. Cela commence enfin à se concrétiser avec les JO, l’arrivée de l’Arena et d’antennes de la faculté Condorcet Porte de la Chapelle.
Ironie des temps, le marché a été plus perspicace que les séduisants plans des agences d’urbanisme. Le projet de «Réinventer la Métropole» à Charenton, projet confié à Grand Paris Aménagement, très critiqué par la MRAE, vient se raccrocher avec la future rue Baron-Leroy prolongée au projet parisien de la future ZAC Bercy Charenton par une arrogante tour de 200 m, dessinant une vision intercommunale à laquelle personne n’avait pensé dans les années 2000-2010. Le marché devra sans doute s’adapter aux retournements de conjoncture.
La seule opération de couture significative associant le BP à un projet urbain a été mise en œuvre grâce à la couverture de la porte des Lilas ; à cet endroit la ville de Paris s’étend encore sur 350m au-delà de BP, le principe du prolongement de la ligne 11 du métro était acquis, les relations politiques entre Paris les Lilas, le Pre Saint Gervais, Romainville et Bagnolet étaient bonnes, même sans projet ‘intercommunal’ la concertation s’est passée dans de très bonnes conditions, il a même été envisagé à moment donné de réaliser un équipement intercommunal.
Et pour l’ouvrage du Boulevard Périphérique ?
Après les campagnes le financement dès 1973 par la préfecture de la Seine de milliers de fenêtre isolantes phoniquement, la constructions de premières couverture partielle puis de de murs anti-bruit (1975-2000), la limitation de la vitesse de circulation a 70km/h ou des essais à l’est de revêtements de chaussée performants phoniquement , les décisions collectives récentes les plus importantes (CPER 1999-2005) sont les couvertures des portes des Lilas de Vanves et de Champeret. Cette dernière n’a pas été réalisée. Suivront entre 2014 et 2023 la restructuration de l’échangeur de la porte d’Ivry avec la prochaine allée Paris- Ivry inclue dans le programme de la ZAC PRG, entièrement financée sur le bilan de ZAC, la réouverture et la prolongation de la passerelle du Cambodge entre Gentilly et la Cité universitaire, la réalisation d’une passerelle piétons-vélos au nord entre la ZAC Claude Bernard près d’un complexe de cinémas et le ‘Millénaire’ à Aubervilliers et la restructuration partielle en cours de la porte de la Chapelle du fait des JO, avec l’Arena, et le projet universitaire d’une partie du campus Condorcet .
Les années 2010 : valoriser le foncier invisible
Pendant un temps, nourri par plusieurs propositions d’architectes de la consultation internationale sur le grand Paris, l’idée dominante a été de construire aux abords et d’ouvrir par les APUI la possibilité de couvrir en offrant des droits à construire sur des dalles de couverture du BP. En fait on tentait d’effacer le BP par les constructions.
L’argument ou plutôt l’alibi fourni est simple : bientôt les véhicules ne pollueront plus, construire dessus et aux abords anticipe la mutation de l’ouvrage en boulevard urbain. Comme les grands boulevards après la destruction de l’enceinte de Charles V et Louis XIII, sous Louis XIV, ou celle des Fermiers généraux après la révolution sans doute.
On connait la suite : les Réinventer Mille arbres et Multistrates à l’ouest, projets oh combien médiatisés, sont abandonnés à la suite de plusieurs recours d’associations que la ville a perdu en appel; le code de l’environnement l’a emporté au nom de la santé publique.
Le projet le plus illustratif de cette doctrine a été ‘’Nouvel R’’, projet retenu en 2017 à l’issue d’un réinventer portant sur 3,5 hectares et 90 000 m2 dans le secteur Massena-Bruneseau de Paris Rive Gauche, au milieu de l’échangeur restructuré a côté des récentes tours DUO. Sept bâtiments dont deux tours de logements en accession, de 100m et 180m. Le projet est ‘ tombé’ à la suite d’un vote au Conseil de Paris portant sur le refus de prolonger un acte de vente permettant la construction d’une des tours !
Finalement ce périphérique est assez ‘coriace’ !
Les transports en commun ont réaménagé les portes de Paris
Ce sont surtout les projets de modes actifs (les corona pistes) et de transports en commun ici comme ailleurs qui auront le plus œuvré à abolir les frontières, à rapprocher les territoires dans la vie quotidienne des habitants de cette ville du BP. D’abord le tramway des maréchaux, qui a connu dès la mise en service de chaque tranche un immense succès de fréquentation (40% des utilisateurs font du ‘banlieue- banlieues) Ses interconnexions, dont la 1ère a été celle du T2 au sud, avec les trams ou TSP s’installant progressivement sur les anciennes nationales venant aux portes de Paris amène porte après porte à anticiper la reconfiguration de l’espace public aux limites de Paris. Plus spectaculaire parfois des transports lourds RER ou Métro comme la future station d’Eole porte de Maillot sont en eux même de puissants acteurs de reconfiguration des portes en l’occurrence à Maillot, une porte métropolitaine !.
Changement de paradigme ?
Changement climatique oblige, les récents débats sur le PLU bioclimatique ont remis au premier plan les questions de santé humaine et environnementale. Il faut désormais préserver la ceinture verte comme un barreau des corridors écologiques du cœur de la métropole, et arrêter comme voudrait le faire par exemple l’état porte de Vanves, d’édifier de nouvelles murailles sur ses rives. Ces positions de précaution responsable permettront sans doute d’envisager autrement l’évolution et la transformation de l’infrastructure. Pourquoi pas un parkway idée qui avait été envisagée au début des années 1950. Sur le long temps de la ville, 100 ans ce n’est pas si long !
L’Apur parle, mieux vaut tard que jamais, d’un territoire protégé de 500m de chaque côté du BP, il est question d’interdire_enfin ! de construire sur ses talus verdoyants et coté intérieur de créer une ZNA renforçant la ceinture verte de squares et d’équipements sportifs.
Est également évoquée grâce au sujet de la voie réservée pour les JO, de la pérenniser après les JO puis de passer un jour pas trop éloigne à 3 voies en élargissant les talus.
Pourquoi ne pas remettre à l’ordre du jour l’utilité de passerelles piétons vélos permettant de rapprocher les rives et quartiers, on en parlait face à Malakoff et entre le 20è et Bagnolet, si ce n’est pas trop tard, c'est pas cher et très utile !
Manifestement comme le montre la possibilité de créer un nouveau parc de 8 hectares sur l’emprise SNCF des entrepôts Bertrand entre les portes de la Villette et de Pantin une approche nouvelle fait son chemin.
Reste à la décliner contextuellement partout où cela est possible, avec un principe urbain qui devrait d’abord être un PRINCIPE DE PRECAUTION pour garantir les possibilités d’amélioration du cadre de vie des habitants de la ville du périphérique.
A quand les états généraux de la ville du Périphérique ?
Joyeux anniversaire à la ville du périphérique! par Bernard Landau
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