Pour un renouveau de la pensée critique sur l'avenir du Grand Paris/ métropole parisienne. Peu importe l'appellation.
Depuis l'emergence du débat sur la métropole en 2001 à l'initiative de Paris , marqué par la création de la conférence métropolitaine en 2006, devenue Paris Métropole en 2009 pour finir en Forum métropolitain, il n'a jamais été possible d'avoir un débat de fond sur ce que devrait être cette métropole de 12 millions d'habitants, étroitement connectée au territoire national et insérée dans les échanges mondiaux. IMPOSSIBLE d'avoir une vision, ni même une confrontation politique de fond.
À partir de 2012 le débat institutionnel à occupé tout le champ de la réflexion. La MGP créé en 2016 n'a pas réussi à définir le plan de l'habitat pas plus que le document d'urbanisme le " Schéma de cohérence territoriale "
Avec des architectes-urbanistes, des universitaires, des associatifs, des praticiens de la ville, des philosophe s, des écologues etc etc souhaitons bousculer le ronron grandparisien.
Partant du constat que la Métropole se fait au jour le jour par une multitude d'acteurs publics et privés, dans un environnement socio-économique libéral, il s'agit de lancer la réflexion à partir de quelques projets symptomatiques des dysfonctionnements, des concurrences, des inégalités croissantes et dramatiques etc… afin de bien cerner le socle des convergences et le déficit de portage métropolitain
Nous voulons éclairer l'ampleur des inégalités fiscales, budgétaires, sanitaires, liées au mode d'organisation encore fortement inscrit dans la juxtaposition de projets communaux et le refus d'une plus grande solidarité territoriale
Mettre en évidence tout ce qui pourrait se faire et ne se fait pas faute d'une autorité de régulation légitime.
Ce travail visera à souligner le déficit de régulation, d'arbitrage, de planification, pour dénoncer l'émiettement institutionnel et justifier le besoin d'un gouvernement métropolitain.
Une position constructive s'exprimant par des propositions concrètes susceptibles d'alimenter les débats de la campagne des élections régionales qui se tiendront en mars 2021
Et formuler des hypothèses d'évolution institutionnelle. En soulignant qu'il est peu vraisemblable que ça puisse se faire dans ce quinquennat.Une telle évolution appelle des dispositions législatives, voire constitutionnelles. Bon peut-être des adaptations dans la loi dite 3D? .
Dans l'immédiat on est bien parti pour le grand n'importe quoi: Paris et son " Bio Plan Local d'urbanisme" , la Région et son SDRIF [ sans oublier que l'État à son mot à dire] la MGP et son incapacité à sortir PMHH et SCOT. Les EPT et leurs PLUi qui _ a deux ou trois exceptions près_ ne sont que des compilations des PLU locaux..Alors oui vivement un gouvernement metropolitain fédérant, régulant tout ça.
Pour que les grandsparisiens vivent mieux.....
Et je reproduis ce commentaire sur les travaux des étudiants du master " Aménager le Grand Paris " de l’École d'Urbanisme de Paris
eudi 17/9 après-midi, soutenance collective de mémoires pour les auditeurs de la promotion 2020 du DU "Grand Paris. Agir et situation métropolitaine" Ecole d'Urbanisme de Paris L'Institut Paris Region et échanges avec l'équipe pédagogique de cette formation professionnelle : Daniel Béhar et Emre Korsu (EUP) et Brigitte Guigou (L'Institut). Organisée en 2 séquences : "Comment gouverner la métropole?" et "Y a t-il changement de modèle, lequel?"
Les auditeurs confirment l'exceptionnalité de la situation francilienne en matière de gouvernance : forte présence de l'Etat et des collectivités, faiblesse de la société civile et hyper présence des investisseurs, absence de culture d'horizontalité et d'inter-territorialité, difficulté à fabriquer des cadres d'action collective sur le territoire. Le fleurissement de plans de relance mal articulés les uns aux autres -2 mds€ mobilisés en quelques mois par différents acteurs publics (Région, MGP, départements, ville de Paris...) pour être injectés sur le territoire- montre que les collectivités agissent en dehors de leur sphère de compétences quand elles estiment qu'il y va de leur crédibilité politique. Cela montre, souligne Daniel Béhar, l'épuisement de la grille de lecture par compétences et le désajustement, dans le territoire du Grand Paris, entre le cadre institutionnel et le cadre politique. Et pourtant la métropolisation continue, avec ses dysfonctionnements (inégalités territoriales et environnementales, risques, vulnérabilités...), ses opportunités, ses transformations accélérées par la crise, dont le télétravail et le vélo sont l’emblème, et ses défis (Zéro Artificialisation Nette par exemple). Mais y a t-il pour autant changement de modèles et remise en cause de la métropolisation, s’interrogent les auditeurs ? Non, l’hypothèse n’est pas celle d’un changement de modèle mais celle d’une amplification des tendances à l’œuvre dans un contexte de métropolisation qui reste plus que jamais le cadre dans lequel les acteurs du Grand Paris doivent agir.