27 Novembre 2019
[ C'est vraiment les parisiens parlent aux parisiens, l'échelle pertinente, la métropole, est citée pour mémoire avec une terminologie obsolète "l'agglomération" PM]
Municipales 2020
« Halte au Monopoly, Paris n’est pas à vendre »
Les associations s’adressent aux candidats !
Aujourd’hui ce sont les grands de la finance, de la publicité, du numérique, de la promotion immobilière et commerciale qui décident de la société dans laquelle nous vivons et de l’avenir de Paris et de notre agglomération. Ils ont davantage de poids que les habitants ou les élus!.
Associations et collectifs réunis depuis 6 mois à l’initiative de la fédération FNE Paris se mobilisent pour porter des propositions concrètes et interpeler les candidats aux municipales à Paris.
D’abord sur les politiques d’urbanisme et sur la place de la nature en ville:
Nous dénonçons une politique qui accroit les inégalités économiques, sociales, et environnementales, et dont l’impact sur la santé publique est aujourd’hui confirmée par de nombreuses maladies chroniques:
Non à l’hyper densification de la ville au détriment des espaces de nature : les projets de la ZAC Bercy Charenton (12è) ou ceux de Paris Nord Est (18 è et 19è) en sont une illustration.
Non aux tours obsolètes et énergétivores : Tour Triangle 15è), nouvelle tour et quartier Maine Montparnasse(14è), tours de Bercy Charenton(12è), tours du projet Nouvel R -Massena Bruneseau (13è).
Non à la destruction des espaces verts et arborés en coeur d’ilots privés ou sur les terrains de la RATP ( terrain Netter-Debergue dans le 12è, ilot arboré 7 rue de Navarre dans le 5è) ou de la ville de Paris ( Ecole supérieure de Physique Chimie dans le 5è, terrain de sports Ménilmontant dans le 11è, Ecole Erlanger dans le 16è…)
Non aux projets d’immeubles en bordure du boulevard périphérique, véritable danger pour la santé des habitants: projets Mille arbres et Multistrates du 17è, projets Gare des mines-Chapelle 18è, talus du périphérique portes de Montreuil et de Vincennes.
Non à la transformation des gares en supermarchés ( Lyon, Austerlitz, Montparnasse), en particulier le projet de transformation de la gare du Nord en mega-centre commercial au détriment des usagers des transports et au mépris du patrimoine architectural
Non à la prise de pouvoir des fonds d’investissements sur le foncier parisien et de l’agglomération, avec un prix moyen du m2 à Paris de plus de 10 000€ et des loyers extravagants.
Non à la systématisation de la location provisoire , pour la promotion de grandes entreprises privées, des grands espaces publics parisiens : Champ de Mars, esplanade des Invalides, jardins des champs Elysées, parc de Bercy..
Face aux urgences climatiques et sociales il est nécessaire de changer de modèle de développement, en prenant des mesures concrètes :
Nous demandons en urgence :
- Un moratoire sur les grands projets immobiliers et urbains qui tournent le dos aux défis environnementaux et climatiques : Nous dénonçons notamment la dérive des appels à projets « Réinventer Paris », « Réinventer la Métropole », qui produisent un urbanisme dérogatoire et une maitrise d’ouvrage publique aux mains des développeurs et investisseurs.
- Une révision générale du règlement d’urbanisme parisien actuel , modifié en 2016, déstabilisé par l’abandon des COS, il favorise une hyper densification de Paris. Les opérations d’urbanisme sont aujourd’hui menées au coup par coup, sans vision d’ensemble métropolitaine, siphonnant les richesses du territoire.Cette révision générale sera l’occasion de mettre l’environnement, la santé et l’accès au logement pour tous au centre des objectifs de l’urbanisme du 21ème siècle.
- Une sanctuarisation de tous les jardins en pleine terre, publics et privés, des espaces libres et de nature existants (cœur d’ilots, ceinture verte, réservoirs d’eau, talus plantés du boulevard périphérique, jardin de la cité universitaire....), des corridors de biodiversité et des bords de Seine.
- Un plan ambitieux 2020-2045 de création de nouveaux espaces verts publics dans Paris (jardins de proximité, promenades plantées et parcs urbains) de même ampleur qu‘entre 1980 et 2005, soit 140 hectares.
- Un plan d’urgence pour les quartiers du nord et de l’est parisien qui accumulent difficultés sociales, scolaires, sécuritaires et environnementales.
- Un encadrement parisien et national strict des loyers ainsi que des locations touristiques saisonnières qui vident Paris de ses habitants.
- La sanctuarisation du statut du parc social et la création de logements sociaux selon des règles de densification mesuré
Tous les sujets sont liés et doivent désormais être abordés aussi à l'échelle de l'agglomération du Grand Paris
Nous serons prochainement force de propositions sur les sujets suivants:
- mobilité et partage de l’espace public,