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Pierre Mansat et les Alternatives

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Dans Le Maitron en ligne, la notice de mon oncle, Armand Mansat

MANSAT Armand, Henri

Par Jacques Girault

Né le 5 février 1921 à Buxières-sous-Montaigut (Puy-de-Dôme), mort le 7 novembre 1999 à Durtol (Puy-de-Dôme) ; instituteur dans le Puy-de-Dôme ; résistant ; militant syndicaliste ; militant communiste, maire de Neuf-Eglise, conseiller général.

Armand Mansat vers 1975
Armand Mansat vers 1975

 

Fils aîné d’un couple de métayers des Combrailles qui devint propriétaire d’une petite exploitation agricole dans la commune de Buxières, Armand Mansat n’eut plus de pratique religieuse depuis son adolescence. Son père, président du Comité local de Libération, sympathisant communiste, siégea au conseil municipal de Buxières-sous-Montaigut jusqu’à son décès en 1958. Élève du cours complémentaire de Saint-Eloy-les-Mines, il fut reçu à l’Ecole normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand en 1937 où il adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO. Titulaire du brevet supérieur, en 1940, il devint instituteur à Pont-du-Château. Il se maria religieusement en novembre 1941 à Saint-Hilaire-la-Croix (Puy-de-Dôme) avec Cécile Dalbignat, institutrice, future communiste, fille d’un boulanger. Ils eurent quatre enfants.

Armand Mansat effectua son service aux Chantiers de Jeunesse (juillet 1941-février 1942) à Lapleau (Corrèze). Il fut nommé, en mars 1942, instituteur à Montjoie, cité minière où son épouse le rejoignit en octobre 1942. Requis, réfractaire au Service du travail obligatoire, il fut embauché comme mineur de fond aux houillères de Saint-Eloy-les-Mines de mai 1943 à juillet 1944. Résistant FTPF, il aida, avec notamment son ami Georges Buvat à recréer un syndicat CGT des mineurs. Avec son épouse, il reçut et aida des résistants juifs polonais. Responsable du Front national pour trois cantons dont celui de Menat, il participa à la constitution des comités locaux de Libération. Comme représentant de la Résistance, il siégea au tribunal de Clermont-Ferrand chargé de procéder à l’épuration et au jugement des collaborateurs. Il fut nommé par le Commissaire de la République au Conseil général pour représenter le canton de Montaigut-en-Combrailles mais qui ne se réunit pas. Selon la biographie qu’il remplit en 1972 pour le Parti communiste français, il adhéra au Parti en février 1944.

En septembre 1945, Armand Mansat et son épouse furent nommés à Neuf-Eglise où il assura le secrétariat de mairie et où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1976. Il y créa en 1947 une cantine scolaire, un club sportif (football et course à pied), une amicale laïque qu’il présida, avec club de cinéma, groupe de théâtre et organisation de voyages touristiques.

Adhérent du Syndicat national des instituteurs, Armand Mansat fut membre du conseil syndical de la section départementale du SNI de 1944 à 1947 et de 1950 à 1959, militant aussi à la FEN-CGT jusqu’en janvier 1954, après la décision du Bureau politique du PCF de demander aux instituteurs communistes de ne militer qu’au SNI. De 1951 à 1959, il fut élu et réélu pour siéger à la Commission administrative paritaire départementale. Il fut aussi secrétaire départemental du Syndicat des secrétaires de mairie-instituteurs (1957-1959).

Armand Mansat fut secrétaire de la section communiste du canton de Menat de 1945 à 1970. « Fervent défenseur de l’union de la gauche », il réagit « avec consternation » lors de la rupture de la dynamique unitaire à la fin des années 1970. Il resta membre du PCF « non sans avoir écouté avec sympathie et intérêt la voix de certains dissidents », attentif aux évolutions « vers plus de démocratie et de liberté d’expression ».

Mansat fut maire de Neuf-Eglise de 1959 à 1995. Sous ses mandats, furent réalisés notamment le remembrement, la rénovation de l’église, des équipements sportifs, des logements sociaux, des travaux de voirie et dans les bâtiments communaux. Candidat au Conseil général en 1951, 1958, 1964, il fut élu dans le canton de Menat en mars 1970. Il devançait au premier tour le conseiller général sortant, socialiste SFIO qui se retira. Il conserva son siège jusqu’en 1988, réélu au premier tour en 1976 et à une forte majorité au deuxième tour de 1982. Il soutint en 1988 Guy Brunet, directeur d’école, devenu maire communiste de Menat qui fut élu. Comme maire et comme membre de la commission des finances du Conseil général pendant ses trois mandats, il fut le responsable du groupe communiste. Vice-président de l’assemblée départementale (1976-1982), délégué dans de nombreuses commissions (dont le conseil départemental et académique de l’Éducation nationale, le syndicat mixte d’action foncière, les commissions des transports scolaires, des monuments historiques), actif lors de la création d’un bibliobus départemental, représentant du Conseil général au Conseil de familles des pupilles de l’État, il soutint, entre 1973 et 1975, la coopération intercommunale avec la création d’un Syndicat intercommunal de la voirie et des ordures ménagères qu’il présida de 1977 à 1989, l’acquisition et la gestion de forêts, la création en 1987 d’un atelier relais agro-alimentaire et d’une maison de pays. Il fut aussi à l’origine de l’aide à domicile pour personnes âgées et du syndicat des communes du canton de Menat. Vice-président du syndicat d’adduction d’eau Sioule et Morge, il fut membre du bureau du Syndicat mixte des Combrailles. Se présentant volontiers comme un “militant du ruralisme", se qualifiant lui-même de "polyvalent rural", attaché à sa région, il cherchait dans les archives, lors de ses loisirs, des éléments du passé.

En novembre 1965, Mansat contribua à la naissance puis, comme premier secrétaire général de l’association départementale, au développement de la Fédération nationale des élus républicains municipaux et cantonaux. Candidat aux élections législatives en 1956 et en 1973 dans la cinquième circonscription (Riom), il obtint 9 909 voix sur 65 684 inscrits et se désista pour le candidat socialiste qui battit le député sortant de droite. Remplaçant l’habituel candidat communiste Eugène Fourvel, ancien député, très implanté parmi les cultivateurs, il perdait des voix par rapport aux résultats de 1968, notamment en raison d’une campagne du Parti socialiste, relayée par la presse locale, pour voter dès le premier tour pour le candidat socialiste pour battre le député sortant de droite. Il figurait sur la liste communiste pour les élections sénatoriales.

En septembre 2001, un espace Armand Mansat fut inauguré à Neuf-Église.

 

POUR CITER CET ARTICLE :

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article140364, notice MANSAT Armand, Henri par Jacques Girault, version mise en ligne le 19 avril 2012, dernière modification le 6 août 2017.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par la famille de l’intéressé.

 
 
 
 

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