21 Novembre 2018
En amont du Conseil de Paris qui se tient du 14 au 16 novembre 2018, Anne Hidalgo s’est livrée à un vibrant plaidoyer de l’action de la métropole, invitant ses détracteurs « à revenir dans le champ du réel ».
« Nous, le Grand Paris, nous le faisons », a déclaré Anne Hidalgo mercredi 14 novembre 2018, en amont du Conseil de Paris et en réponse à une série de propos tenus notamment dans le cadre de l’Alliance des
« La métropole est l’institution qui est taillée pour le siècle dans lequel nous sommes », estime la maire de Paris, rappelant qu’elle faisait partie, avec Pierre Mansat, (responsable de la mission métropole de la ville de Paris) des pionniers de la construction métropolitaine. Pour l’élue, « la métropole relève de l’évidence. Patrick Ollier est un homme intelligent, qui possède une vision », a-t-elle poursuivi saluant le travail déjà accompli, notamment pour créer l’institution, face à ceux qui la combattent, « le plus souvent parce qu’ils n’ont pas d’intérêt personnel à la voir prospérer ».
La première vice-présidente de la métropole s’est également félicitée du travail fourni dans le cadre de l’élaboration, en cours, du schéma de cohérence territoriale (Scot) relativisant fortement les propos de Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l’urbanisme, qui avait déclaré, lundi 12 novembre, en conseil communautaire, que la plan d’aménagement et de développement durable (PADD) du Scot, constituait « un filet d’eau tiède ».
Une zone à faibles émissions « historique »
« Bien sûr, on aurait envie d’aller plus loin, mais nous devons composer avec le réel, a fait valoir la maire de Paris, soulignant au passage « le caractère historique » de l’adoption par la métropole, lundi 12 novembre « de ce qui est sans doute la plus grande zone à faibles émissions au monde ».
« Cela fait deux ans que l’on travaille, notamment avec Daniel Guiraud (maire PS des Lilas, vice-président de la MGP en charge du plan climat air énergie) et Catherine Baratti-Elbaz (maire du XII° arrondissement de Paris et présidente du groupe PS à la métropole), pour faire converger les élus sur la nécessité d’agir en faveur de la qualité de l’air », a également indiqué la première magistrate parisienne.
7 et 11 milliards d’investissement
Anne Hidalgo a rappelé, en outre, les 7 milliards d’euros d’investissement qu’allait permettre la V1 d’« Inventons la métropole du Grand Paris », suivis de la levée de 4 milliards d’euros de fonds privés que va susciter sa V2.
« Je ne m’intéresse absolument pas aux débats politiciens qui consistent à savoir s’il faut supprimer un échelon et lequel. Tout comme Patrick Ollier, je me situe sur le terrain de l’action, mais tout ce que je puis dire, trois ans après la création de la métropole, c’est que si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer, a-t-elle encore fait valoir. J’invite ceux qui font la leçon à la métropole à prendre davantage en compte l’intérêt général, a conclu la maire de Paris, et à revenir sur le terrain du réel. »