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Pierre Mansat et les Alternatives

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> Dans Le Monde: La présidence du Grand Paris attise les ambitions

La présidence du Grand Paris attise les ambitions

L'élection du patron de la métropole, prévue le 22 janvier 2016, se jouera entre Les Républicains et l'UDI

Elle n'a pour l'instant ni adresse ni téléphone. Elle est critiquée pour ses compétences limitées et son périmètre étriqué par la plupart des grands élus d'Ile-de-France, à gauche comme à droite.

La Métropole du Grand Paris (MGP), qui sera créée le 1er janvier 2016, voit pourtant plusieurs candidats pour l'élection à sa présidence se bousculer au sein du parti Les Républicains (LR) et des centristes de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).

Leurs présidents respectifs, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, mettent en scène le bal des prétendants avant l'élection, le 22 janvier. De son côté, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, s'est assurée auprès des protagonistes qu'elle jouerait les premiers violons, quel que soit le chef d'orchestre métropolitain élu.

Voulue par François Hollande, laborieusement façonnée par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) d'août 2015, la MGP a échappé à ses créateurs au lendemain de la vague bleue des municipales de 2014. Parmi les 130 communes du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-d'Oise et de l'Essonne qui composent la MGP, la droite et le centre sont majoritaires.

Avec 90 sièges, le parti de M. Sarkozy détient le plus gros bataillon des 209 sièges du conseil de la MGP. Au lendemain de la victoire de Valérie Pécresse à la région Ile-de-France, Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de file de la droite parisienne, a annoncé qu'elle renonçait à se présenter à la présidence de la MGP. En froid avec le président de LR, elle savait que celui-ci ne ferait rien pour l'aider. Elle se serait également exposée à un tir de barrage de la nouvelle patronne de la région, et sa candidature était un chiffon rouge pour Anne Hidalgo, prête à faire élire un UDI pour lui barrer la route.

Le retrait de NKM ouvre la voie à Patrick Ollier, député et maire (LR) de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), qui devrait se déclarer candidat début janvier 2016 et est soutenu par M. Sarkozy. " En appuyant Ollier, Sarkozy compte en retour sur son soutien ainsi que sur celui de Michèle Alliot-Marie, sa femme, à la primaire pour la présidentielle ", décrypte un élu LR. M. Ollier peut compter sur les voix de la quasi-totalité des maires LR des Hauts-de-Seine et des édiles sarkozystes des autres départements. Mais le soutien de l'ancien chef de l'Etat n'est pas une garantie de l'emporter, car les logiques départementales ont leur importance.

Gilles Carrez, président (LR) de la commission des finances de l'Assemblée, est lui aussi " intéressé ", même s'il n'a pas encore fait acte de candidature. La MGP nécessite un " bon mécanicien financier ", prétend le maire du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), qui peut espérer rallier les suffrages des deux tiers des maires LR du Val-de-Marne et d'une partie de ceux de Seine-Saint-Denis.

Le 14 décembre, NKM a vanté la " crédibilité " du député du Val-de-Marne devant les élus de son groupe au Conseil de Paris. " Entre Ollier et Carrez, les voix LR de Paris peuvent faire la bascule ", assure une élue de droite de la capitale. Mais M. Sarkozyn'est pas prêt à laisser prospérer deux candidatures LR. " Il va tenter de convaincre Carrez de rallier Ollier pour faire équipe avec lui ", affirme un élu de droite des Hauts-de-Seine.

A l'UDI, Philippe Laurent, le maire de Sceaux (Hauts-de-Seine), brigue la présidence. Ce spécialiste des finances locales se présente comme " le candidat des maires contre ceux des appareils ". Mais le patron de son parti, Jean-Christophe Lagarde, soutient André Santini, maire (UDI) d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Ce dernier, sans s'être encore déclaré, est " plus que jamais candidat ", selon M. Lagarde. " André Santini sera un visionnaire pour le Grand Paris, comme l'ont été Jean-Louis Borloo, Christian Blanc, Maurice Leroy ", renchérit Eric Azières, patron des UDI parisiens.

L'UDI ne comptant que 26 sièges, la partie semble toutefois difficile pour les centristes. Sauf à " ce que le retrait éventuel de Carrez conduise des maires LR ou de droite sans étiquette à voter pour Santini plutôt que pour le candidat de M. Sarkozy ", veut croire un dirigeant UDI.

A gauche, le PS, le Front de gauche (FG) et les écologistes, qui ne disposent que de 87 élus au conseil métropolitain, ne présenteront pas de candidat. Mme Hidalgo n'entend pas pour autant se contenter d'un rôle d'opposante en chef, alors que la capitale compte pour près d'un tiers des 7 millions d'habitants de la MGP.

Jeudi 17 décembre, Anne Hidalgo a été reçue par Nicolas Sarkozy. Celui-ci voulait s'assurer qu'elle ne soutiendrait pas M. Santini. Entre les soupirants de la droite et du centre, la maire de Paris a intérêt à ne pas choisir. " Il n'appartient pas à la gauche de départager les candidats de la droite et du centre ", assure son entourage.

Sa neutralité lui permet, en contrepartie, d'avoir reçu " l'assurance du côté des Républicains que Paris serait bien traitée ", confirme Roger Karoutchi, sénateur (LR) des Hauts-de-Seine. " Il serait logique ", assure-t-on du côté des Républicains franciliens, que Mme Hidalgo " occupe la première vice-présidence de la Métropole ". La Métropole est " un agglomérat d'exécutif municipaux, et non une collectivité régie par un affrontement droite-gauche ", observe M. Ollier, qui a eu plusieurs échanges avec Mme Hidalgo ces derniers mois. La maire de Paris a aussi rencontré M. Santini.

Au terme d'un accord de tous les partis sur le principe d'une " gouvernance partagée " de la MGP, le PS peut espérer avoir quatre vice-présidences sur les vingt de la future Métropole, le Front de gauche en aurait trois, EELV, une. LR et l'UDI se partageraient les douze restantes.

Mais un petit obstacle demeure sur le chemin d'un accord gauche-droite : la présence ou non des élus LR parisiens parmi les vice-présidents à la Métropole. Si NKM n'est pas candidate, des élus LR de son groupe aimeraient siéger dans l'exécutif. " La MGP est le lieu où les choix de la Ville de Paris, comme le projet de fermeture des voies sur berges de la rive droite à la circulation, doivent pouvoir être débattus, assure-t-on au groupe LR de Paris, hostile à ce projet de Mme Hidalgo. Cela suppose que l'opposition parisienne ait voix au chapitre. "

Les élus parisiens d'opposition ne peuvent " a priori " passiéger dans l'exécutif du Grand Paris estime, à l'inverse, Pierre Mansat, adjoint PCF au maire de Paris. " Le projet métropolitain doit se construire à partir des projets des villes ", plaide le conseiller de Mme Hidalgo. De son côté, M. Ollier se déclare " pas opposé " à leur présence. M. Carrez a demandé à être auditionné par les élus LR parisiens début 2016. La question sera tranchée avant le 22 janvier.

Béatrice Jérôme

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P
Comme malheureusement trop souvent, Le Monde s'accroche à de la politique "à la papa". Aucune réflexion de fond sur ce que peut apporter la MGP aux gens, même si c'est à long terme. Aucune reconnaissance du travail collectif fait par les élus depuis 15 ans pour certains, et surtout 5 ans. La tambouille. Quel gâchis !