En marge de la densité des équipements culturels institutionnels, Paris et la Petite Couronne regorgent de lieux et d’acteurs, apparus en France il y a une trentaine d’années, qui renouvellent complètement la relation aux populations et aux territoires. Ces lieux, préfigurant de « nouveaux territoires de l’action culturelle », se nourrissent, autant qu’ils favorisent un rapport inédit à la ville, dont ils redessinent souvent les centralités : le lieu culturel devient un lieu ressource pour les populations en ce qu’il offre, en marge de sa diffusion proprement artistique, un espace d’échanges et de rencontres dans un cadre convivial et intergénérationnel. D’un point de vue territorial, ces lieux s’inscrivent dans un maillage géographique cohérent, qu’ils amplifient par l’appartenance à des réseaux ou la participation à des festivals métropolitains. A l’échelle d’un site pilote (Paris 20e, Bagnolet, Montreuil), l’ensemble de ces acteurs constitue un levier fort d’attractivité pour les communes, qui l’ont d’ailleurs bien compris en inscrivant dans leurs politiques le soutien à l’implantation d’artistes et d’entreprises culturelles sur leur territoire. En conclusion, l’étude fait notamment apparaître des difficultés d’accessibilité, ainsi qu’un manque de visibilité de l’offre produite. Concernant le spectacle vivant, les artistes soulignent l’insuffisance d’espaces de répétition, qui pourraient, par exemple, être des lieux publics ou privés existants, éventuellement partagés avec d’autres structures