10 Décembre 2011
Le patron de Plaine Commune entend, comme l’y a invité Bertrand Delanoë, donner la priorité à la péréquation et au logement pendant son mandat à Paris Métropole dont il a pris la présidence le 5 décembre.
Un communiste à la place d’un gaulliste. Patrick Braouezec, président (Apparenté PCF) de la communauté d’agglomération de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) succède pour un an à Jacques JP Martin, maire (UMP) de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) à la présidence de Paris Métropole.
Ce 5 décembre à Nogent-sur-Marne, il a été élu à l’unanimité. Une alternance politique expressément prévue dans les statuts du syndicat mixte désormais composé de 196 collectivités et intercommunalités.
Crise de croissance - Dans ses nouvelles fonctions, le député Patrick Braouezec s’est fait le héraut d’une « métropole inclusive et solidaire ». L’ancien maire de Saint-Denis avait rappelé, lors d’un séminaire le 2 décembre , son attachement à un Grand Paris en forme de « mosaïque », c’est-à-dire constitué de la ville de Paris et de communautés d’agglomération de 400 000 à 500 000 habitants, qui, telles « les pièces d’un puzzle, doivent s’assembler. »
Un « polycentrisme » longtemps décrié à l’intérieur du périphérique… Un temps révolu.
Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris s’est, le 5 décembre à Nogent, félicité de l’arrivée de Patrick Braouezec : « Patrick est un peu rebelle. Il aime le désordre. Il va nous amener à être innovants. »
Un casting idéal, selon Bertrand Delanoë, à l’heure où Paris Métropole traverse « un peu une crise de croissance ». « Je crains que notre taille et nos vertus démocratiques (« Une collectivité, une voix ») nous menace », a mis en garde le maire de la capitale. « Or, a-t-il poursuivi, je ne veux pas que notre avenir soit écrit par des technocrates ou des collègues de province qui nous aiment moins qu’on ne les aime. »
Et le maire de Paris de tracer deux perspectives : la construction d’une autorité organisatrice en matière de logement et un nouveau mécanisme de péréquation. Une feuille de route que Patrick Braouezec entend faire sienne