7 Février 2011
L’ambition de ce projet est de créer à la fois un pôle majeur de croissance économique mais aussi une vitrine de l’excellence française, un lieu d’innovation et une référence mondiale du « bien vivre » au XXIème siècle. Tout le défi qui nous est proposé aujourd’hui, est de conjuguer les exigences de développement durable, d’urbanisme, de cohésion sociale et de bien-être des Franciliens. Ce chantier est unique dans l’histoire de France par son ampleur, par la complexité et le phasage de sa réalisation, mais aussi par la détermination politique de l’Etat à le réaliser. C’est pourquoi, il doit être l’œuvre de tous.
Paris, cœur de la Grande métropole, ne peut s’exclure de cette logique d’intérêt commun et faire cavalier seul.
Paris ne peut concevoir à huis clos des plans d’aménagement de ses axes structurants qui ont des répercussions pratiques et économiques pour l’ensemble des Franciliens.
Paris, cœur du Grand Paris, ne peut décider unilatéralement et égoïstement de fermer les berges de son artère centrale pour privilégier les loisirs de quelques uns au détriment du quotidien des autres. Car la Seine ne se résume pas à Paris ; elle va bien au-delà de ses limites. Elle n’est pas qu’un axe ludique ; elle est pluridimensionnelle et elle est le patrimoine de tous. La Seine, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, site historique, berceau de la capitale, support de circulation métropolitaine, ne peut se résumer à « Paris plage »…
Le réaménagement de ses berges doit faire l’objet d’une réflexion et d’une concertation d’envergure, des urbanistes, des architectes, comme de toutes les compétences techniques en génie civil, en génie urbain et en génie de l’environnement. Et il doit surtout s’inscrire dans la mise en perspective de cette construction collective qu’est le Grand Paris et associer à cette réflexion les communes de la petite et grande couronne.
Antoine Grumbach a ainsi évoqué une métropole qui irait du Havre à Melun : la « Seine métropole »…, idée que le président de la République a lui-même mise en exergue. La Seine a ainsi une place centrale dans la vision de la future métropole.
Le projet actuel du maire de Paris est totalement dépassé par rapport aux réalités de la ville, mais surtout, inadapté au défi collectif que constitue la construction de cette métropole du XXIème siècle. Il est incompatible avec toute réelle vision d’ensemble, avec toute idée d’expansion, de développement économique, social et culturel de la « région Capitale » et ne répond même pas, en réalité, à des soucis environnementaux et d’amélioration de la qualité de vie. Peut-on envisager un Paris « respirant » en bord de Seine pendant qu’il « suffoque» sur les quais hauts, sans oublier les milliers de « métropolitains » de Boulogne, de Saint-Cloud, de Suresnes, d’Ivry, de Joinville, de Créteil, de Saint-Maur-des-Fossés dont la mobilité professionnelle est indispensable et pour qui, faire le tour d’un périphérique encore plus saturé deviendrait vite insupportable ? Alors, aux embouteillages et à la pollution, viendront s’ajouter des répercussions économiques inéluctables.
Il n’est pas concevable de laisser Bertrand Delanoë isoler Paris d’une œuvre collective dont elle est le coeur. L’ensemble des projets doit être mis en synergie, en cohérence, au service d’une stratégie d’ensemble. C’est aujourd’hui l’Atelier International du Grand Paris qui est chargé d’être la conscience commune et le moteur de l’action. Toute étude et toute expérimentation autour de l’axe Seine doivent se faire de façon transversale. L’Atelier, qui a vocation à fertiliser les compétences et croiser les intelligences, au service du grand Paris, répond à toutes ces exigences de réflexion à grande échelle.
Le Grand Paris suscite un grand espoir. Chaque pierre posée pour le bâtir doit être à la hauteur de cet espoir. La Seine est un fleuve emblématique pour Paris et la métropole dans son ensemble. Sans doute faut-il encore le valoriser et identifier les potentiels qui pourraient s’y développer. L’enjeu est crucial pour l’avenir de la région capitale. Souvenons-nous de la phrase de Bonaparte, à son arrivée au Havre, en 1802, déjà…
« Paris, Rouen, Le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande rue ».
Jean-François Lamour, ancien ministre, député de Paris, président du groupe UMP au Conseil de Paris
Philippe Goujon, député-maire du 15e arrondissement de Paris, président de la fédération UMP de Paris
Laurence Douvin, première vice-présidente du groupe UMP au Conseil de Paris
Christine Lagarde, ministre de l’Economie, conseillère de Paris du 12e arrondissement
Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, présidente du groupe UMP au Conseil régional d’Ile-de-France
Chantal Jouanno, ministre des Sports, conseillère régionale d’Ile-de-France
Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, conseiller de Paris du 8e arrondissement
Patrick Devedjian, ancien ministre, député des Hauts-de-Seine et président du Conseil général des Hauts-de-Seine
Henri Plagnol, ancien ministre, député-maire de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)
Gilles Carrez, député-maire du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne)
Michel Herbillon, député-maire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)
Jacques Gautier, sénateur-maire de Garches (Hauts-de-Seine)
Christian Cambon, sénateur-maire de Saint-Maurice (Val-de-Marne)
Alain Schmitz, président du Conseil général des Yvelines