> Grand Paris, des députés PS contre le compromis des élus

Le Grand Paris, c’est maintenant !

Le fait métropolitain et l’urgente nécessité de l’émergence du Grand Paris sont désormais des évidences acceptées par tous. Des parlementaires, aux élus de la mission de préfiguration, qui s’est prononcée le 8 octobre 2014, en faveur d’une « métropole ambitieuse », nous ne pouvons que nous féliciter du chemin parcouru.

Et pourtant que de temps perdu ! Que d’opportunités n’avons-nous pas su saisir afin que le Grand Paris devienne une réalité tangible pour les millions de Franciliennes et de Franciliens qui d’ores et déjà, comme le démontrent tous les sondages, appellent de leurs vœux l’émergence de cette grande métropole.

 Une fois de plus, il semblerait que les citoyens aient un temps d’avance sur leurs représentants. Ils savent que les enjeux du développement économique et de l’emploi ne peuvent êtres efficacement abordés qu’au travers d’une politique intégrée à l’échelle du territoire. Ils savent que la réussite de la métropole s’appuiera nécessairement sur un lien renforcé avec les intercommunalités de grande couronne, car ces enjeux ne connaissent pas de frontière et concernent directement l’ensemble des Franciliens.

 Ils ont conscience que les défis du droit au logement et de l’aménagement durable et écologique ne sauraient se satisfaire du carcan que constitue la frontière municipale.

 Ils savent surtout que notre avenir est lié, que de l’Exposition Universelle aux Jeux Olympiques, c’est l’ensemble du Grand Paris qui est concerné, et pas seulement sa capitale.

 Ils savent enfin qu’une République solidaire ne peut se satisfaire de territoires qui ne le seraient pas suffisamment entre eux et que seule une politique fiscale commune permettrait de surmonter l’accroissement des inégalités et l’insuffisance des investissements.

 Parlementaires, nous prenons acte de l’expression de la mission de préfiguration. Elle est une contribution utile dont il faut savoir tenir compte.

Mais, il faut également respecter le travail de la représentation nationale et le texte qui a été voté en première lecture. Ainsi, la répartition des compétences qui avait été fixée de manière équilibrée à l’issue du débat parlementaire ne peut pas à nos yeux être remise en cause au gré des discussions aussi légitimes soient elles, au risque de vider de sa substance la future métropole.

 Il nous apparaît également indispensable de maintenir la compétence de la politique du logement et de l’aménagement au niveau de la métropole du Grand Paris, tant ce sujet, si crucial pour l’amélioration de la vie quotidienne des Franciliens, appelle des réponses coordonnées à l’échelle du Grand Paris. La métropole du Grand Paris ne peut pas être la seule métropole de France à ne pas disposer d’un document d’urbanisme contraignant à l’échelle métropolitaine.

 De même, dans un premier temps, les recettes de la fiscalité des entreprises doivent être transférées à la seule métropole du Grand Paris. Toute autre voie constituerait un renoncement face au défi de la péréquation et un coup d’arrêt dans la lutte contre les inégalités entre les territoires.

 Soucieux du respect du débat et du dialogue, attachés à l’émergence d’un « Grand Paris ambitieux », nous, parlementaires, assumerons notre rôle lors de la deuxième lecture qui débutera prochainement à l’Assemblée nationale et prendrons nos responsabilités pour répondre aux attentes des Franciliens et de l’ensemble des Français qui attendent le sursaut du Grand Paris.

Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine

Christophe Caresche, député de Paris

Carlos Da Silva, député, député de l’Essonne

Philippe Doucet, député du Val D’Oise

Razzy Hammadi, député de Seine-Saint-Denis.

Mathieu Hanotin, député de Seine-Saint-Denis

Pascal Popelin, député de Seine-Saint-Denis

Anne Christine Lang, députée dé Paris

Françoise Descamps-Crosnier, députée des Yvelines

Olivier Faure, député se Seine-et-Marne

Elisabeth Pochon, députée de Seine-Saint-Denis