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Pierre Mansat et les Alternatives

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> Epad, Le Monde oublie Paris

Dans cet article Le Monde "oublie" Paris. Non seulement la prise de position de Bertrand Delanoë, mais surtout le fait que Paris sera exclu du futur établissement public. Tout comme le STIF d'ailleurs. Pourtant, au dela du débat sur la légitimité de Jean Sarkozy à présider le conseil d'administration, c'est bien le débat sur la place du quartier d'affaire dans l'aménagement général de la Région qui est le vrai sujet. Celà relève t-il des seules politiques locales comme le souligne JP Chapon sur son blog, ou bien - et c'est d'ailleurs le sens de la création de Paris Métropole- peut on commencer à espérer voir éméerger des points de vue métropolitains.J'ai, à plusieurs repises, mais sans sucès demandé au CA de l'EPAD que soit lancé une étude sur le lien du quartier central des affaires parisien( QCA) et La Défense.
Les résistances sont fortes. Pierre Mansat


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Jean Sarkozy à l'EPAD : "élection" ou "nomination" ?
LE MONDE | 17.10.09 | 14h15  •  Mis à jour le 17.10.09 | 14h15

ean Sarkozy - malgré ou à cause de son nom et de son jeune âge - n'a de cesse d'incarner l'"élu comme les autres" qui tire sa "légitimité du suffrage universel". "En aucun cas, il ne s'agit d'une nomination à la présidence de l'EPAD, mais bien d'une élection", répète-t-il à propos du scrutin qui devrait le porter, le 4 décembre, à la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (EPAD). Le fils du chef de l'Etat sera opposé à Patrick Jarry, le maire (PCF) de Nanterre. Mais compte tenu du poids de l'Etat au sein de cette structure, M. Sarkozy peine à convaincre du caractère démocratique de la procédure.

Sur 18 membres, le conseil d'administration de l'EPAD compte quatre élus de gauche, quatre de droite (dont Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine et ministre de la relance) et un représentant de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Ainsi que neuf fonctionnaires nommés par quatre ministères (économie, équipement, culture, intérieur). M. Sarkozy est donc quasiment assuré de recueillir 14 suffrages.

"La tradition républicaine veut que dans les établissements publics, les fonctionnaires ne votent pas pour élire le président", explique un bon connaisseur de la fonction publique d'Etat. Mais à l'EPAD depuis dix ans, les fonctionnaires participent au vote. "Les neuf fonctionnaires s'attendent à recevoir des instructions", indique une source proche du dossier. Si tel est le cas, ses détracteurs auront beau jeu d'assimiler l'"élection" de M. Sarkozy à une "nomination".

Alors qu'il se réclame du soutien des élus UMP du conseil général, M. Sarkozy est, par ailleurs, confronté à une fronde municipale naissante sur le territoire de la Défense et au-delà. Après celui de Courbevoie (UMP), le 12 octobre, le conseil municipal de Puteaux (UMP) rendra, jeudi 22 octobre, un "avis défavorable" au décret de création du futur établissement d'aménagement, Epadsa, dont Jean Sarkozy envisage de briguer, dans un deuxième temps, au printemps, la présidence. Hormis le conseil général, toutes les collectivités sollicitées pour avis dénoncent le projet de gouvernance de ce futur organisme.

Jacques Kossowski, maire (UMP) de Courbevoie, et Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire (UMP) de Puteaux, tous deux administrateurs de l'EPAD voteront pour Jean Sarkozy, le 4 décembre. Mais les deux édiles voudraient faire évoluer la composition du conseil d'administration du futur Epadsa qui englobera leurs communes ainsi qu'une grande partie de Nanterre et une portion de la Garenne-Colombes.

"Manque de concertation"

Les deux maires s'insurgent contre l'octroi de deux sièges d'administrateurs à Nanterre alors qu'ils ne disposeront, chacun, que d'un seul poste. Selon le maire de Puteaux, le décret de création de l'Epadsa porte, en l'état, atteinte au "principe de libre administration des collectivités territoriales".

"Dans l'Epadsa, structure plus vaste que l'actuel EPAD, le maire craint de perdre de son influence et donc sa capacité à négocier des contreparties avec l'Etat", décrypte Christophe Grébert, conseiller municipal (MoDem) à Puteaux. "Nicolas Sarkozy prend le risque de mettre son fils à la tête de l'Epadsa, attaque le cabinet de M. Jarry, parce qu'il ne trouve aucun élu de droite qui adhère vraiment à son projet d'extension du territoire de la Défense." Le gouvernement peut passer outre les avis négatifs de Courbevoie, Puteaux, Nanterre et de la région puisqu'ils sont consultatifs. Au risque de se voir reprocher son "manque de concertation" avec les élus.

Le 19 septembre, M. Kossowski et Mme Ceccaldi-Raynaud ont été reçus par Nicolas Sarkozy. Le lendemain, Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, les a conviés, en présence de Jean Sarkozy. Le maire de Courbevoie attend, dit-il, "des réponses sur le périmètre et sur la gouvernance du nouvel établissement".


Béatrice Jérôme
Article paru dans l'édition du 18.10.09

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