31 Mars 2011
Transports-IDF-collectivités-gouvernement
Débats publics Arc Express/Grand Paris: les citoyens ont "réellement pesé" (CNDP)
PARIS, 31 mars 2011 (AFP) - Les débats publics organisés dans le cadre de la réflexion sur les projets de transports Arc Express et du Grand Paris ont été "exemplaires et historiques", les citoyens ayant "réellement pesé sur le processus décisionnel", a estimé jeudi la Commission nationale du débat public (CNDP).
Ces débats ont été "exemplaires et historiques, (...) exemplaires par leur issue: le public, par sa participation, a réellement pesé sur le processus décisionnel, ainsi que l'atteste le protocole" signé entre l'Etat et la Région Ile-de-France, a souligné le président de la Commission, Philippe Deslandes, lors de la présentation du bilan des débats organisés du 30 septembre 2010 au 31 janvier 2011.
Ils ont "finalement conduit au compromis", dans un temps relativement "court", ce qui est "assez rare", s'est-il félicité.
L'Etat et la région ont annoncé le 26 janvier, avant la fin des débats publics, la conclusion d'un accord sur les transports franciliens, prévoyant 32,4 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2025 pour moderniser le réseau existant et réaliser un métro automatique de rocade autour de Paris.
Onze millions de Franciliens étaient appelés à s'exprimer sur les deux projets concurrents, ceux d'Arc Express, soutenu par la région Ile-de-France, et du Grand Paris, porté par l'Etat. Au final, 17.500 personnes ont pris part aux 67 réunions publiques organisées sur quatre mois, selon le bilan de la CNDP.
Les débats ont permis de "constater un très grand malaise qui existe aujourd'hui à propos d'un réseau qui a veilli", malaise qui avait été "sous-évalué", a noté François Leblond, président de la commission du débat public sur le réseau de transport public du Grand Paris.
Les Franciliens ont en particulier exprimé leur souci de voir "les transports existants améliorés", a-t-il souligné, mais aussi la nécessité d'"une rocade complète souterraine en proche couronne", d'une réflexion sur "l'avenir et le développement" de la région et d'un rapprochement des deux projets, a détaillé Jean-Pierre Richer, président de la commission sur le projet Arc Express.
Ils ont aussi dit leur inquiétude sur le fait de savoir qui assurera le financement des projets, aujourd'hui "fondé sur des hypthèses et non sur des ressources acquises", a expliqué M. Richer: "usagers, contribuables, entreprises de transports...?"