12 Décembre 2010
J'ai participé, comme représentant de Bertrand Delanoë, à une réunion organisée par Maurice Leroy ministre de la ville qui a également dans son portefeuille " le Grand Paris ". Participaient JP Huchon, Paris Métropole ( JY Le Bouillonnec) , la SNCF ( G. Pepy), La RATP ( P.Mongin), RFF, la SGP( A. Santini)
Voici quelques phrases glanées sur France Culture qui recevait le ministre ce samedi " "C'est formidable Paris Métropole rassemble 170 collectivités...Pécresse et Huchon sont d'accord pour dire que les transports c'est la priorité et dans les jours qui viennent vous allez voir je ne peux rien dire tout de suite mais nous allons arriver a un accord Etat Region Ile de France qui va étonner"
"J'ai dès cette semaine mis en place un comité de pilotage, un club, avec la sncf, Paris metropole, la région... avec réunion hebdomadaires décisionnelle"...
"On doit avoir une maitrise d'ouvrage partagee avec la Region et la loi de finance va donner de nouveaux credits a la region "......
Et son ITV dans le Jdd.fr
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Vous voilà ministre de la Ville en charge du Grand Paris. Quelle sera votre première initiative sur ce dossier qui suscite tant de polémiques?
J’ai mis en place, cette semaine, un comité de pilotage réunissant tous les acteurs du Grand Paris. Tout le monde autour de la table, en bonne intelligence, toutes sensibilités politiques confondues: c'est une première. Une avancée décisive! J'ai voulu donner à ce comité un esprit club: appelons-le «club Grand Paris».
Qui avez-vous convié dans ce "club"?
Mercredi dernier, j'ai réuni au ministère Daniel Canepa (préfet de région), Jean-Paul Huchon (président du conseil régional) , André Santini (président de la Société du Grand Paris), Jacques JP Martin et Jean-Yves Le Bouillonnec (Paris Métropole), Pierre Mongin (RATP), Guillaume Pepy (SNCF), Hubert du Mesnil (RFF), Pascal Auzanet (DATAR), sans oublier l'Atelier international des architectes (représenté par Michel Cantal-Dupart, Roland Castro et Bertrand Lemoine) ou encore la ville de Paris (représentée par l'adjoint au maire Pierre Mansat). J’ai annoncé un calendrier et une méthode. Je les réunirai chaque semaine: le 14 décembre sur les transports; le 22 pour le logement; le 5 janvier pour l'emploi et le développement économique. Et le 12 janvier, j'élargis le club aux présidents des conseils généraux des huit départements d'Ile-de-France.
Qu'en attendez-vous?
Je veux d'abord établir une méthode commune aux acteurs principaux du Grand Paris. J'ai la conviction intime et forte que ce dossier, voulu et porté par le président de la République, nous dépasse tous par son ampleur et sa durée. Il n'est ni de droite ni de gauche, pas même du centre! Ce projet civilisationnel de Ville-Monde n’éfface pas les clivages partisans mais les transcende. La bonne surprise, c'est que ma méthode fonctionne, que les positions se rapprochent. D’ailleurs, Jean-Paul Huchon a avancé des propositions intéressantes qui doivent permettre de faire converger rapidement les projets de transport. Fort de l’important travail réalisé par mes amis Christian Blanc et Michel Mercier, j’ai pu avancer vite durant ces trois semaines très actives depuis ma nomination.
Vous vous présentez en pacificateur…
J'accepte le mot. Toute ma vie professionnelle témoigne que j'ai toujours été un démineur et un négociateur. Au lieu de jeter de l’huile sur le feu, je préfère la mettre dans les rouages, pour faire avancer utilement ce projet dont la région-capitale et ses habitants ont tant besoin.
Quelle est votre vision du Grand Paris?
Il s’agit d’un véritable projet de civilisation - j'emploie le mot à dessein. L'idée est de faire une Ville-Monde, le visage de la France de demain. La planète entière nous envie notre métropole: je recevais cette semaine des journalistes des Emirats Arabes Unis, d'Oman, du Koweit, qui s'intéressent de près au Grand Paris. Je suis saisi de demandes de Chinois, de Brésiliens… Devant le club, j'ai dit qu'il nous faut mettre en œuvre cette vision, les rêves, en nous appuyant sur les projets formidables des architectes; et dans le même temps, répondre aux difficultés quotidiennes des Franciliens.
Vous voulez mettre en place un "label Grand Paris"?
A l'image de ce qui a été fait avec le plan de relance, on a besoin de lisibilité sur le Grand Paris. Les Franciliens voient bien que c'est un magnifique projet, mais cela reste abstrait. Il faut des signaux forts. Avec le préfet de région et avec les 170 maires de Paris Métropole, nous allons travailler à faire émerger ce que j'appelle des petits cailloux blancs, à savoir les projets qui vont améliorer la vie quotidienne des Franciliens. Vous constaterez, dès 2011, que le Grand Paris est en marche et se concrétise. Très vite, des projets visibles vont sortir de terre: amélioration des RER A et B, ou de la ligne 13, prolongation de la ligne 14, par exemple.
Pour l'instant, le Grand Paris se résume aux deux projets concurrents de métro en rocade. Etes-vous plutôt Arc Express ou double boucle? Ou pensez-vous, comme les architectes, qu'il faut fusionner les deux projets?
La proposition des architectes offre des perspectives intéressantes. Quand on superpose les projets, on se rend compte qu'une convergence est possible, et même souhaitable. Certaines liaisons sont indispensables comme le plateau de Saclay ou entre les aéroports de Roissy et d'Orly.
Vous ne vous inscrivez pas dans la continuité de Christian Blanc?
C’est tout le contraire. Christian Blanc a fait un travail colossal. Il a eu une vraie vision. Sans lui, sans sa poigne et sa fermeté, il n'y aurait jamais eu de projet du Grand Paris. Il a porté la loi du Grand Paris qui nous dote des outils permettant de le réaliser.
Le problème du Grand Paris, c'est son financement. Où trouvez-vous les 30 milliards d'euros nécessaires pour le réseau de transport?
Je suis pragmatique, j’avance pas à pas. Donc, mon sujet, avec François Fillon, c'est de faire en sorte que, dès 2011, nous soyons dotés des crédits qui permettent de faire sortir de terre des projets. C'est le cas. Nous travaillons avec le rapporteur général du budget, Gilles Carrez, qui a fait un énorme travail à l’Assemblée nationale pour doter le Grand Paris de moyens financiers qui lui sont indispensables.
Les députés ont voté jeudi soir une augmentation de la taxe d'habitation et de la taxe sur les bureaux. Un effort sera donc demandé aux contribuables franciliens?
Il y aura effectivement une taxe spéciale. Il n'est pas aberrant, dans un projet de développement, qu'il y ait une contribution.
Le Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy est censé construire 70.000 logements par an. Comment y parvenir?
Le Grand Paris ne se résume pas à un grand métro. Nous travaillons sur le dossier du logement avec Benoist Apparu. Il y a aussi les clusters chers à Christian Blanc, et tout le développement économique qui va permettre de recréer des emplois en Ile-de-France. Il faudra sans doute réfléchir à des mesures dérogatoires en matière d'urbanisme et de permis de construire.