24 Décembre 2007
Voici ma réponse aux interventions sur la deliberation qui modifie le marché SOMUPI et la convention type que nous passons avec les communes voisines.
C o n s e i l m u n i c i p a l - S é a n c e d e s 17, 18 et 19 décembre 2007
M. Pierre MANSAT, adjoint. - Quelques éléments de réflexion sur cette affaire. D'une part, en soulignant le fait que l'affaire du vélo, l'affaire de Vélib' a permis de lancer dans le grand public le débat sur la cohérence des politiques publiques. Ce qui était réservé à des "élites", entre guillemets, un débat entre spécialistes et entre élus, est devenu un sujet du grand public : à quelle échelle faut-il des politiques publiques pour répondre aux besoins des habitants ? Le vélo a été le vecteur de ce débat. 11 y a une attente considérable autour de cela. Je suis un peu étonné dans la discussion parce qu'on fait comme si Vélib' était là depuis toujours. Or, je vous rappelle que cela ne fait que six mois et que nous sommes encore dans une période de mise en oeuvre. L'installation de Vélib' n'est pas terminée sur Pans, donc les jugements rapides et péremptoires sur ses défauts et sur les difficultés sont un tout petit peu cocasses ! D'autant que, pour préparer cette délibération, j'ai relu les débats de janvier et de février : on ne trouve pas, àpart quelques orateurs, un enthousiasme délirant ! C'est-à-dire qu'on voit les questions assez étonnantes qui sont posées à ce moment-la et, en tout cas, aucun élu, aucun intervenant n'évoque la question des communes voisines et d'un système de vélo en libre service à une autre échelle que celle de Paris. Je rappelle également que le marché a été adopté à l'unanimité à la commission d'appel d'offres, quelles que soient les remarques qui ont pu être faite par les uns et par les autres. Au regard de cette affaire, d'abord, c'est l'intérêt des Parisiens bien compris. Il y a aujourd'hui 125.000 Parisiens actifs qui travaillent dans les 29 communes voisines de Paris. L'extension de Vélib', l'implantation du réseau de Vélib' en dehors de Paris répond donc en priorité à un intérêt des Parisiens, pour se déplacer pour leurs activités professionnelles.. . Monsieur LEGARET, vous pouvez hocher la tête, c'est pourtant une réalité
.. . .................M. Pierre MANSAT, adjoint. - Attendez, laissez-moi finir ! Ne réagissez pas de cette façon ! 125.000 qui travaillent en dehors, dans ces 29 communes voisines, particulièrement Boulogne, Issy-les-Moulineaux, Levallois, Montreuil et qui ont d'autres activités, des relations familiales, des relations interpersonnelles, des activités sportives, des activités de loisirs. C'est un premier point. Il y a 250.000 habitants de ces communes voisines qui travaillent dans Paris et qui, aujourd'hui, effectuent, pour un quart, leurs déplacements en direction de Paris en voiture. On peut donc estimer que la station de~élibr'é pond à cet intérêt des Parisiens dans les deux sens. Cela peut effectivement permettre à des Parisiens d'utiliser ce mode de déplacement pour se rendre dans la commune voisine. Inversement, si cela permet à des habitants de banlieue d'utiliser ce mode de déplacement et fait ainsi réduire la circulation automobile, c'est d'un intérêt parisien qui, là aussi, est d'une grande évidence. Si, par ailleurs, cela répond a d'autres intèrêts, on ne peut qu'en être satisfaits. C'est la première remarque. La deuxième, ce qui amène d'ailleurs un choix très particulier en matière du choix d'installation des stations de vélos : nous avons proposé aux communes voisines une extension dans une limite d'un kilomètre et demi à partir des ffontières administratives parisiennes, ce qui correspond en gros à 20 minutes de déplacement en vélo, qui est le temps moyen d'utilisation de Vélib' a Paris. Cela ne correspond pas effectivement, et c'est affirmé et affiché, à une volonté de maillage de ces communes A l'instar du réseau parisien, puisque l'intensité des déplacements dans ces communes est souvent bien inférieur à l'intensité des déplacements à Pans, à part quelques communes où l'activité est forte, comme Boulogne, Levallois ou Issy-les-Moulineaux, et encore pas dans la totalité du territoire de ces communes. C'est donc vraiment revendiqué. L'extension du réseau Vélib' n'est pas du tout l'extension d'un réseau équivalent au maillage parisien. C'est une extension qui correspond à la réalité et à l'intensité des déplacements dans ces communes dans des limites qui permettent effectivement de penser une extension et une modification du marché qui n'est pas modifié dans son objet - c'est-à-dire que c'est bien l'intérêt des Parisiens qui est pris en compte - et n'est pas modifié du point de vue de son aspect financier. Son aspect économique est tout à fait solide. Nous verrons bien devant le Conseil de la concurrence au Tribunal administratif si les arguments de la municipalité parisienne ne sont pas extrêmement solides de ce point de vue. Par ailleurs, je souhaite bien du plaisir aux sociétés qui ont essayé d'entraver l'accès aux vélos pour les Parisiens qui souhaitent se rendre dans ces communes voisines et également pour les habitants des communes voisines qui souhaitent utiliser ce moyen de déplacement. C'était la première remarque. La deuxième remarque est sur le coût. Le sujet est très important.
. . ............................................
M. Pierre MANSAT, adjoint, rapporteur.- Je vais me concentrer mais il y a eu des interventions assez longues, notamment celle de M. LEGARET et le sujet est évidemment très important. Je vais me concentrer. Sur le coût, d'abord aujourd'hui la plupart des communes à qui nous l'avons proposé ont choisi la première option, c'est-à-dire l'installation par la commune de Paris, le règlement par Paris et les recettes récupérées par la Ville de Paris. Aujourd'hui, on ne peut pas évidemment - ce n'est pas une science exacte - mais on peut faire quelques estimations au regard de ce qui se passe à Paris en appliquant des critères différents, au point de vue des déplacements. On peut estimer aujourd'hui que les recettes qui seront générées par les abonnements de Vélib' en banlieue permettent de tabler sur un retour de 4 ou 5 millions d'euros par an, ce qui fait que ce que vous invoquiez comme argumentaire - c'est-à-dire que c'est aux fiais du contribuable parisien - est là une nouvelle fois bien diminué. D'autre part, je rappelle que le contribuable parisien se déplace aussi en banlieue pour sa vie quotidienne. Cela correspond donc tout à fait à un intérêt dans les deux sens, avec un intérêt des Parisiens tout à fait bien compris. Je fais remarquer d'ailleurs que notre proposition a rencontré.. . Je voudrais de ce point de vue remercier les services Parisiens autant la DVD que la DGCT et I'APUR qui ont été d'une efficacité remarquable, puisqu'ils ont permis en quelques semaines de conclure un des communes voisines. Il y a en ce moment deux communes qui ne souhaitent pas adopter le systeme Montreuil. De leur point de vue, l'absence de maillage ne correspond pas à leurs attentes, c'est leur choix, et puis Saint-Cloud puisque nous avons des problèmes - encore à discuter- de franchissement de la Seine. La totalité des communes va donc adopter ce dispositif et je vous indique que trois communes ont déjà délibéré : Levallois, Le Pré-Saint-Gervais a l'unanimité et Saint-Mandé avec une abstention des élus Verts. Enfin, je terminerai par l'imbrication des systèmes et sur le mode gestion. D'abord, je rappelle que le marché permet à la fin la récupération par la Ville de Paris des installations et des vélos, donc c'est un premier point. Le deuxième point qui.. . est effectivement lié à un débat qui, maintenant sur la base du succès parisien, permet de poser la question à l'ensemble des décideurs dans le domaine des transports et de poser la question effectivement au sein du Syndicat des transports d'un système ou des systèmes de vélos, parce qu'on a du mal à imaginer la pertinence d'un système qui serait l'échelle d'une agglomération de 11 millions d'habitants. Personne ne sait comment cela peut fonctionner. Ensuite, je fais remarquer que, certes, s'il y a quelques associations en mesure de fournir des systèmes de vélos en libre-service, au moment de la décision parisienne, il n'existait aucune entreprise capable, publique ou associative, de porter un système aussi important en nombre et aussi complexe du point de vue de sa gestion. Maintenant, effectivement le débat doit s'ouvrir sur un autre mode de système de vélos en libre-service et de l'implication des autorités, des pouvoirs publics et notamment des collectivités dans ce domaine. ……………………………..
M. Pierre MANSAT, adjoint, rapporteur. - Je conclus par une dernière remarque. C'est que le choix des stations est fait de façon à permettre d'implanter d'autres systèmes de vélos en libre-service à proximité. Ce à quoi les collectivités réfléchissent, c'est le cas notamment de la collectivité Plaine Commune (?) qui a lancé un marché, qui est en dialogue compétitif pour un système de vélos sur 20 stations qui serait complémentaire du système Vélib'. C'est également le cas de l'association des collectivités de l'Est parisien qui a confié au député-maire Patrick BAUDOIN de Saint-Mandé le pilotage d'un projet autour d'un système complémentaire qui, effectivement, serait complémentaire du système Vélib', et il reviendra à ce moment-là de se poser la question d'un passe qui permettrait aux habitants de l'agglomération d'accéder à l'ensemble des systèmes. Voilà les quelques éléments que je souhaitais apporter à vos interventions. (Applaudissements).