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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Grand Paris «impossible de reculer» un article de Eve Roger

Grand Paris «impossible de reculer»

Hôtel de Ville, Région, Elysée, les esprits turbinent autour de l'idée d'une super métropole.

Entretien avec Jean-Marc Offner, spécialiste des questions urbaines * ParisObs. -

Selon notre sondage, les habitants de la petite couronne voient d'abord à la tête d'un éventuel Grand Paris Bertrand Delanoë. Surprenant ?

Jean-Marc Offner - Pas vraiment. Souvent quand on parle de métropole, le maire de la ville-centre est celui qu'on met en avant. On connaît le maire de Bordeaux, moins le président de la communauté urbaine bordelaise...

Mais ce serait quoi au juste, le Grand Paris ?

Ce ne sera pas le décalque de ce qui se fait en province, communauté urbaine ou d'agglomération. Il faut créer une structure spécifique, donc faire une loi. Deux visions s'affrontent. Celle, traditionnelle, un peu obsolète à mon goût, qui colle bien au terme de Grand Paris car elle insiste sur la notion de taille. L'idée, c'est d'élargir le périmètre de Paris à la «zone dense», en gros, les trois départements de la petite couronne. L'autre vision, plus moderne, imagine une structure dont le périmètre est à géométrie variable. En fonction des sujets (transports, eau, logement...), elle engloberait tel ou tel syndicat intercommunal déjà existant. Tous ces réseaux seraient réunis dans une structure associant également l'Etat, la Région et les départements.

 La solution Paris et les trois départements de la petite couronne semble tenir la corde... En effet, cette vision «coeur d'agglomération» avance comme un rouleau compresseur. La ville de Paris y est favorable, la classe politique aussi, en général. C'est clair, facile à vendre auprès de la population. Cela pose néanmoins la question de la survie des structures départementales. Il y a bien un petit noyau - porté par Philippe Dallier, sénateur UMP du 93, poussé semble-t-il par l'Elysée - favorable à la suppression pure et simple des 92, 93 et 94. Mais une majorité d'élus locaux y est opposée. On ne va pas vraiment vers la simplification... Non, et c'est pour ça que je prône un modèle à géométrie variable qui pourrait jouer un rôle d'articulation entre les politiques sectorielles (transports, urbanisme, logement...) et entre les niveaux territoriaux (Paris, petite couronne, grande couronne). Cette instance serait politiquement légitimée par l'élection. On pourrait même envisager que, comme le maire du Grand Londres, son chef soit élu directement. Comment serait financé cette instance ? Il n'y aurait pas forcément de budget propre. C'est l'intérêt de cette structure qui englobe des syndicats intercommunaux déjà existants. Le Grand Paris ne doit pas servir à régler tous les problèmes, en particulier celui de la solidarité fiscale entre les départements riches qui bénéficient d'une taxe professionnelle élevée, - Paris et le 92 - et les autres. Une réforme de la fiscalité locale suffit. Est-on sûr d'élire un jour le maire d'un Grand Paris ? Il existe incontestablement une dynamique et aucun élu ne peut maintenant reculer. D'abord, tout le monde admet que les politiques prioritaires - le logement, les banlieues... - bloquent à cause des égoïsmes municipaux. Ensuite, la population semble intéressée, malgré la technicité du sujet : des blogs relaient le débat sur le Grand Paris... Et la Ville de Paris accélère le processus, avec sa Conférence métropolitaine réunissant des élus parisiens et de la petite couronne. Même partiellement boycottée par l'UMP, elle a rendu crédible l'idée d'un changement. Enfin, le président de la République s'est fortement impliqué, en demandant que la réforme figure sur l'agenda politique. Le président PS de l'Ile-deFrance a pris le train en route... Avec un étage supplémentaire entre Paris et la région, Jean-Paul Huchon pouvait craindre d'être cantonné à la gestion de la grande couronne. D'où sa frilosité. Sa première réaction a été de considérer que le Grand Paris, c'était forcément la Région avec des pouvoirs accrus, c'est-à-dire lui-même en plus puissant. Un autre scénario s'est imposé, il a compris que la Région n'avait pas intérêt à s'isoler. Les élus de bords politiques différents peuvent-ils se mettre d'accord ? Bien sûr, il y a des jeux de calculettes autour de la couleur politique du futur Grand Paris. Mais il est trop tôt pour savoir si ce poste à la tête d'un Grand Paris peut être un tremplin politique. Pour Devedjian par exemple. Et puis, il y a de la porosité dans les idées entre l'Elysée, Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la Région, les socialistes Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë. Les élus avancent ensemble mais aucun n'a la solution idéale.

 * Directeur du Laboratoire techniques, territoires et sociétés (LATTS) et auteur du dossier de novembre de «Problèmes politiques et sociaux» (La Documentation française) sur le Grand Paris.

Quel nom pour le Grand Paris ? - Paris Métropole - District de Paris - Paris Capitale - Coeur de France, district fédéral de Paris - Paris, coeur d'agglomération - Paris (tout court) Eve Roger Paris Obs

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