Rédigé par Pierre MANSAT et publié depuis
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Velib' ile-de-france Et la banlieue ? C'est quand même trop bête. «La dernière station Vélib' s'arrête porte de Vincennes alors que la piste cyclable continue.» Frédéric Parrinello, directeur de cabinet du maire UDF de Vincennes, n'est pas le seul à regretter les «frontières» des vélos parisiens. La plupart des maires des communes limitrophes s'en sont émus auprès de Bertrand Delanoë. Pierre Mansat, son adjoint aux collectivités territoriales, a été charge d'étudier le dossier. «On trouvera une solution, dit-il, mais l'affaire n'est pas simple.» Plusieurs hypothèses : les communes lancent leur propre appel d'offres. «Il faudrait y inscrire la nécessaire compatibilité avec le système parisien (Decaux). Mais un cahier des charges aussi strict n'est-il pas attaquable ?», interroge Philippe Laurent, maire UDF de Sceaux. Il faut aussi que le Vincennois puisse poser son vélo à Montreuil et réciproquement. Cela suppose des initiatives intercommunales que le maire de Saint-Mandé, Patrick Beaudoin, appelle de ses voeux. Autre possibilité : des stations Velib' en banlieue. Paris a signé un contrat avec Decaux qui lui donne un peu de souplesse sans avoir à tout renégocier, évoque Denis Baupin, chargé des transports à Paris. On peut cibler des objectifs : le Mac/Val à Vitry, le Centre national de la danse à Pantin, la basilique Saint-Denis, etc. Dans tous les cas, se pose la question du financement. A Paris, Decaux se rémunère avec un bon gros fromage publicitaire. «Mais en banlieue, on est à la limite de la saturation de pub», dit l'ex-UDF André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux, néanmoins secrétaire d'Etat à la Fonction publique. Fin septembre, Mansat a convié les services des communes intéressées aune réunion. «Cette idée de partage peut déclencher plein de dynamique», s'enthousiasme-t-il. «Ça prouve une fois déplus qu'il faut une vraie structure intercommunale», ajoute Frédéric Parrinello. Velib' serait-il en train de rouler pour le Grand Paris ? Nicole Pénicaut